La grossesse est un moment de grand bonheur, mais aussi source d’inquiétudes, que ce soit sur l’accouchement ou dans la perspective du chamboulement familial. Les bienfaits de la sophrologie sont à envisager pour retrouver calme et confiance. Pour qui ? Comment ? Les explications d’une sophrologue lyonnaise.
La préparation à l’accouchement est un objectif central pour la future maman. Ainsi, de nombreuses femmes font appel à la sophrologie pour bénéficier d’un accompagnement différent de ce qu’elles connaissent traditionnellement. Comme l’accouchement sous hypnose, la sophrologie peut être un outil intéressant pour les femmes qui ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas accoucher sous péridurale, afin de mieux gérer la douleur. « Mais attention, la sophrologie ne se substitue en aucun cas à la préparation classique avec une sage-femme », martèle Marie Lachenal, sophrologue à Lyon. La praticienne insiste sur le fait que la sophrologie « n’a pas d’obligation de résultats, juste une obligation de moyens. On fait le meilleur travail possible en amont, mais la sophrologie, c’est aussi se préparer à ce que l’accouchement ne se passe pas comme on le souhaite », poursuit la spécialiste.
Préparer le travail en amont
Durant l’accouchement, la sophrologie peut malgré tout constituer une aide précieuse puisqu’elle travaille l’analgésie, c’est à dire l’insensibilité à la douleur. « L’idée est que cela fasse moins mal, que ce soit plus facile d’accueillir la douleur grâce à la respiration, aux mouvements et aux visualisations travaillées en amont », affirme Marie Lachenal. Elle nous explique aussi qu’avec la sophrologie, il s’agit d’opérer un changement de perspective : « plutôt que de se dire “je dois accoucher dans la douleur“, penser plutôt “mon corps met en place des contractions pour permettre au bébé de descendre, afin que je lui donne naissance“ ». En somme, la sophrologie nous invite à voir les choses de manière plus positive et favorable.
Accouchement sans douleur ? Une gestion des émotions
D’autres futures mamans ne sont pas spécialement préoccupées par l’accouchement, mais plutôt par les émotions qui les traversent pendant la grossesse. Comment organiser le quotidien avec bébé ? Comment gérer les échanges avec la famille ? Comment passer de deux à trois, et ainsi ne plus être l’enfant mais devenir à son tour parent ? Après l’arrivée du bébé, la descente des hormones n’est pas toujours facile, et le baby blues peut rapidement pointer le bout de son nez. « La sophrologie peut les aider. Elles auront en général consulté en amont. Mon objectif est de travailler dans la bienveillance, de leur apprendre à accueillir les émotions qui arrivent. Simplement d’observer ce qui se passe dans le corps, et voir ce que l’on va pouvoir faire de tous ces sentiments », décrit la sophrologue. En clair, de stopper tous les jugements que l’on peut porter sur soi-même, afin de gagner un peu plus de confiance en soi.
A savoir
Sophrologue lyonnaise, Marie Lachenal propose une préparation à l’accouchement en 8 séances, dès le quatrième mois, à laquelle le papa peut participer. Parmi les thèmes abordés : accepter son image modifiée, la communication mère-enfant, la gestion de la douleur et des contractions, le travail sur le retour à la maison.