Nez qui coule et qui gratte, un des symptômes de l'allergie à l'ambroisie ©P.Auclair

Rhinite, conjonctivite, asthme… Les pollens d’ambroisie vont décupler les risques allergiques durant le début du mois de septembre. Le drapeau rouge flotte sur la région Auvergne Rhône-Alpes.

 

Mauvaise nouvelle pour tous les allergiques. Les pollens d’ambroisie arrivent “au sommet de leur période de dispersion” a prévenu, dans son dernier bulletin hebdomadaire,  le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA). En d’autres termes, les personnes sensibles au pollen d’ambroisie vont vivre des journées particulièrement désagréables, comme le confirme l’afflux de patients souffrant de rhinites, conjonctivites, asthme et autres réactions allergiques.
Durant tout le week-end, les conditions climatiques ont accéléré la dispersion du pollen, avec un explosif cocktail soleil-chaleur-léger vent du nord. “Tant que le soleil sera présent, ces pollens envahiront les principales zones d’infestation et se répandront sur tous les territoires adjacents“, soulignent les experts du RNSA, qui précisent que “le risque associé à ce pollen sera maximal sur la vallée du Rhône, de Lyon à Montélimar, sur le Dauphiné et sur le Nivernais“. Bref, sur la carte de vigilance des pollens, les départements du Rhône, de l’Isère, de l’Ain, de la Drôme et de l’Ardèche apparaissent en rouge vif, alors que la couleur orangée est de mise dans la Loire et la Saône-et-Loire.

Allergiques à l’ambroisie, suivez votre traitement !

Les prochains jours seront difficiles pour les allergiques aux pollens d’ambroisie“, insiste le RNSA dans son bulletin allergo-pollinique, alors que “les pollens de graminées s’accrochent encore sur l’ensemble du territoire mais ne seront plus responsables que d’un risque d’allergie très faible à faible“. Quant aux pollens d’ortie (urticacées) “plus nombreux, ils ne gênent et gêneront que peu les allergiques“.
Rappelons que l’allergie aux pollens d’ambroisie se traduit, comme pour les personnes sensibles au rhume des foins, par des symptômes divers: rhinite (nez qui pique, nez qui coule, éternuements à répétition), conjonctivite (yeux rouges, gonflés, qui grattent ou qui piquent), trachéite (toux sèche), et parfois crise d’asthme, urticaire et eczéma.
En cette rentrée 2016, les responsables du RNSA rappellent que « les allergiques aux pollens d’ambroisie doivent impérativement suivre les traitements prescrits« . Il est également conseillé de laver ses draps souvent et de passer chaque soir ses cheveux sous la douche afin d’évacuer les pollens accumulés toute la journée. Selon les dernières statistiques, entre 6 et 12% de la population serait sensible à l’ambroisie.

A SAVOIR

Le réchauffement climatique, qui favorise la prolifération de la plante, risque d’augmenter de manière rapide le nombre de personnes allergiques à l’ambroisie. Selon une étude de l’université d’East Anglia (Royaume-Unis), plus de 77 millions d’Européens pourraient ainsi souffrir d’allergie à l’ambroisie à l’horizon 2050 contre environ 33 millions aujourd’hui.

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