Un hôpital d'Hendaye qui accueille les cas de chikungunya.
Au 30 juillet, on recense 867 cas importés, pour 49 cas dits autochtones) de chikungunya en France métropolitaine selon Santé Publique France. © Adobe Stock

Le 29 juillet 2025, un premier cas autochtone de chikungunya a été confirmé à Hendaye, dans les Pyrénées-Atlantiques. Cette découverte marque une nouvelle étape dans la diffusion du virus en France métropolitaine, jusque-là surtout cantonné au sud-est du pays. Le point.

Un premier cas autochtone de chikungunya vient d’être détecté dans le Pays Basque nord, à Hendaye, ville frontalière avec l’Espagne.

Jusqu’ici, les cas autochtones, c’est-à-dire contractés localement, étaient recensés principalement en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Corse ou Auvergne-Rhône-Alpes. Cette extension géographique du virus traduit la progression du moustique-tigre, vecteur principal, et interroge sur les risques à venir pour cette région et la population.

Le patient concerné, qui réside à Hendaye, a présenté des symptômes compatibles avec le chikungunya après un passage professionnel en Espagne, où le virus circule également. Selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, son état de santé est stable, mais la confirmation d’une transmission locale illustre l’installation durable du moustique tigre dans cette zone et le risque accru d’épidémie.

Depuis quelques années, la France enregistre une augmentation sensible du nombre de cas autochtones de chikungunya, avec 49 cas confirmés en France métropolitaine depuis mai, selon les données du dernier rapport de Santé publique France. Le virus s’installe de plus en plus à l’ouest et au nord, jusqu’à maintenant épargnés.

Le chikungunya, maladie virale transmise par le moustique tigre (Aedes albopictus), provoque une forte fièvre, des douleurs articulaires intenses, des maux de tête et des éruptions cutanées. Si la plupart des patients guérissent sans complications graves, les douleurs articulaires peuvent persister plusieurs mois.

La maladie peut être plus sévère chez les personnes âgées ou fragiles. Cette progression du virus vers des zones moins préparées soulève des questions sur la capacité des systèmes de santé locaux à gérer une éventuelle augmentation des cas.

Face à ce nouveau cas au Pays Basque, l’ARS appelle les habitants à redoubler de vigilance. Les mesures classiques de prévention restent les meilleures armes contre la propagation : 

  • éliminer toute eau stagnante où le moustique peut pondre, utiliser des répulsifs, 
  • porter des vêtements couvrants, 
  • et suivre les opérations de démoustication menées par les collectivités.

La surveillance sanitaire est également renforcée. Les autorités encouragent la population à signaler la présence du moustique tigre via l’application mobile « Moustique Alert », un outil précieux pour cartographier sa progression.

À SAVOIR

Le chikungunya n’est plus cantonné aux régions méridionales et peut toucher désormais d’autres territoires. Le réchauffement climatique, l’urbanisation et les échanges internationaux facilitent la prolifération du moustique tigre et la circulation des virus qu’il transporte. L’enjeu est désormais d’adapter rapidement les stratégies de prévention et d’information afin d’éviter une épidémie plus large.

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Ma Santé

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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