Le groupe Sanofi poursuit ses essais en vue du lancement d’un nouveau vaccin de rappel contre la Covid-19. Les deux premières phases d’essai sont prometteuses. Sanofi espère pouvoir communiquer sur les résultats de la phase ultime (phase III) avant la fin du premier trimestre 2022. Avec une demande d’homologation et de mise sur le marché dans la foulée. Une bonne nouvelle, alors que le variant Omicron fait craindre une prolifération de la pandémie en début d’année prochaine.
Le lancement d’un vaccin français pour combattre la pandémie de Covid-19 pourrait se concrétiser dans quelques mois. En effet, le groupe Sanofi a communiqué ce mercredi 15 décembre pour annoncer la poursuite de ses essais en vue d’une homologation début 2022.
Le vaccin de rappel mis au point par Sanofi et GSK montre “une augmentation des anticorps neutralisants” pour tous les vaccins administrés en primovaccination. Qu’il s’agisse de vaccins à ARN Messager (Pfizer/BioNTech, Moderna) ou à adénovirus (AstraZeneca, Johnson & Johnson, Spoutnik…). Concrètement, les tests effectués avec le candidat-vaccin Sanofi révèlent une augmentation des anticorps neutralisants de 9 à 43 fois. Des chiffres significatifs dans toutes les tranches d’âges, avec un bon degré de tolérance.
Une demande d’homologation du vaccin Sanofi avant le printemps ?
Dans un premier temps, le Sanofi avait envisagé une demande d’homologation et une mise sur le marché en fin d’année 2021. Finalement, la direction du groupe français a décidé de retarder cette échéance et de poursuivre l’essai de phase III. Pourquoi ? Pour confirmer les résultats préliminaires de l’essai clinique évaluant la sécurité et l’immunogénicité du vaccin en dose de rappel. Une poursuite des essais recommandée par un Comité indépendant de surveillance et de suivi des données (DSMB).
En réalité, cette demande de prorogation des essais sur une large cohorte est justifiée par l’apparition et la prolifération rapide du variant Omicron. De fait, il est devenu indispensable d’évaluer la capacité du candidat-vaccin Sanofi à neutraliser Omicron. Or, les essais réalisés jusqu’à présent, notamment aux Etats-Unis, en France et au Royaume-uni, ne prenaient en compte que les précédentes mutations du coronavirus.
“La majorité des participants à l’essai ont été recrutés au troisième trimestre 2021, à un moment où le nombre de personnes infectées par le virus de la Covid-19 dans le monde a connu une augmentation significative du fait de la circulation du variant Delta“, précise le communiqué. Le variant Omicron, lui, n’est apparu que fin novembre en Afrique-du-Sud…
Une efficacité face au variant Omicron à démontrer
Les résultats de ces essais complémentaires sont donc attendus au premier trimestre 2022. « Ces données préliminaires montrent que nous disposons d’un solide candidat-vaccin de rappel. Même si la poursuite de l’essai de phase III est un défi particulier compte tenu de l’évolution rapide de la pandémie, nous attendons avec impatience ses résultats qui viendront appuyer les demandes d’approbation de notre vaccin de rappel que nous soumettrons le plus rapidement possible », confirme Thomas Triomphe, Vice-Président exécutif de Sanofi Pasteur, dont le siège mondial est implanté à Lyon (Rhône).
Dans le même temps, Sanofi va poursuivre sa contribution pour répondre aux besoins mondiaux de santé publique, en produisant jusqu’à un demi-milliard de doses de vaccins pour le compte de BioNTech/Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson.
A SAVOIR
Le siège mondial de Sanofi Pasteur, l’entité mondiale vaccins de Sanofi, est basé à Lyon. Territoire stratégique du groupe, la Métropole de Lyon accueille cinq sites du groupe Sanofi. Qu’il s’agisse de sites de R&D, de production ou du siège mondial de Sanofi Pasteur implanté au cœur du Biopôle de Lyon-Gerland. Premier employeur privé de la Métropole de Lyon, le groupe Sanofi emploie plus de 5 000 personnes sur ces cinq sites. Des effectifs qui devraient encore augmenter dans les prochaines années avec les investissements records (plus d’un demi milliard d’euros) annoncés sur les prochaines années. Objectif: faire de la Métropole de Lyon et de la France un pôle d’excellence mondial en matière de recherche et de production de vaccins.