Du 12 au 16 mai 2016, la commune de Saint-Priest, près de Lyon (Rhône), accueille les Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés. Plus de deux cents athlètes s’affronteront dans une quinzaine de disciplines sportives.
La ville de Saint-Priest accueillera pour la première fois les Jeux Nationaux des transplantés et dialysés, du 12 au 16 mai. Une occasion pour environ 200 personnes ayant subi une transplantation de s’affronter dans diverses disciplines sportives. Mais aussi un coup de projecteur pour informer le public sur le don d’organes sous le parrainage de l’ex Miss France Marine Lorphelin, étudiante en quatrième année à la faculté de médecine de Lyon-Est.
Transplantation et performance sportive

Au total, une quinzaine d’activités et vingt-quatre disciplines sportives seront proposées à l’occasion de ces 24e Jeux Nationaux, avec entre autres de l’athlétisme, du badminton, du cyclisme, du bowling, de la natation, de la pétanque, du tennis, du tennis de table, du tir à la carabine, du tir au pistolet, de la boule lyonnaise, de l’aquathlon, du cyclisme, de la marche…
Le public pourra ainsi assister aux personnes d’athlètes ayant subi une greffe. Une fierté et un motif d’espoir, comme en témoigne Olivier Coustere, président de Trans-Form : « L’objectif des Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés est de montrer, de clamer la réussite éclatante de la transplantation d’organes ».
Cet évènement sportif démontrera aussi l’importance du don d’organes, indispensable pour sauver la vie de malades, comme le précise Pierre Charretier, représentant lyonnais de l’association : « quoi de plus beau que de courir, de nager, de s’exprimer sur un terrain pour montrer que l’on est en bonne santé, que l’on est capable de faire du sport et de se faire plaisir, après un don d’organe ». Une manifestation parfaitement résumée par un slogan : je donne, tu donnes… ils courent !
Sensibiliser le grand public au don d’organes
L’évènement, parrainé par Marine Lorphelin mais aussi le rugbyman Sébastien Chabal, n’est pas exclusivement réservé aux personnes sujettes à une transplantation. Le grand public sera aussi convié à la fête, le premier jour des jeux étant marqué par une conférence sur le thème: « Don d’organe et transplantation : hier, aujourd’hui et demain ». Une réunion d’information durant laquelle professionnels de la santé et greffés seront présents pour répondre aux questions et partager leurs expériences avec le public. « Il s’agit également de donner une information objective et juste à l’ensemble de la population », précise Olivier Coustere. Cette conférence, ouverte à tous et entièrement gratuite, marquera comme lors des précédentes édition le début des Jeux.
Par ailleurs, une « marche du don d’organe » sera organisée le samedi 14 mai où chacun pourra témoigner son soutien à la cause. Un invité particulier participera à cette manifestation, en l’occurrence le Lyonnais Michel Corniglion, le plus ancien greffé du cœur… au monde.
Enfin, un hommage sera rendu aux donneurs et aux familles de donneurs lors de la marche symbolique du « relais des familles » pour sensibiliser, là encore, sur la nécessité du don d’organe.
300 décès en 2015 faute de greffons
Les Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés sont organisés par Trans-Forme, association fédérative française des sportifs transplantés et dialysés. Fondée en 1989, Trans-Forme a pour but de réhabiliter les Transplantés et les Dialysés par l’activité physique et sportive, de sensibiliser le public à la réussite de la transplantation et à la nécessité des dons d’organes et de tissus, et de favoriser la recherche médico-sportive en matière de greffe, de dialyse et de sport.
L’an dernier, plus de 300 personnes sont décédées faute de recevoir un greffon à temps. Le taux de refus (le nombre de prélèvements qui n’ont pas lieu pour cause de refus du défunt ou de la famille appelée à témoigner de l’opposition du défunt) avoisine encore les 30%, un chiffre .
A SAVOIR
Toute personne qui n’a pas manifesté le refus d’un prélèvement post-mortem peut être sujette à donner un organe. Une carte de donneur est disponible pour faciliter la décision des familles en affichant son désir de don. En 2015, 5746 greffes ont été réalisées, soit 400 patients supplémentaires sauvés par rapport à 2014. Un chiffre qui place la France en tête des pays européens en matière de don d’organe.