Lombalgie, lumbago, sciatique… Fléau des entreprises, le mal de dos est à l’origine de 170 000 accidents du travail chaque année. Un défi économique colossal, auquel de simples actions de prévention des risques apportent pourtant de premières réponses efficaces et vertueuses.
Le mal de dos concerne quatre salariés sur cinq en France. À titre individuel, il impacte avec plus ou moins d’intensité la qualité de vie au travail du salarié. Il touche à son bien-être et à sa productivité et peut conduire à sa désinsertion professionnelle.
Les conséquences sont lourdes dans l’entreprise, pour qui l’augmentation du nombre d’arrêts de travail entraîne absentéisme, désorganisation, démotivation des équipes. Ce qui signifie baisse de la performance, engendrant également des coûts directs et indirects.
Les bienfaits d’une action préventive
Le recours à une action de prévention des risques de mal de dos des salariés contribue à l’instauration d’un climat social positif (optimisation des conditions de travail, fédération des équipes…). Il aide à améliorer les performances de l’entreprise (maintien des salariés dans leur activité, gains de productivité, renforcement de l’attractivité…)
Comment mettre en place des actions préventives ?
Chaque entreprise, grande ou petite, peut s’engager dans la mise en place d’une démarche collective de prévention des risques de mal de dos. Qu’elles disposent d’un service de santé au travail ou non. Différents organismes (Assurance Maladie, INRS, fédérations professionnelles…) fournissent outils et documentations dédiés. De nombreuses structures extérieures proposent des programmes d’accompagnement et de formation des salariés (lire encadré).
Mal de dos, les différentes formes
Le mal de dos peut revêtir des formes variées, passagères ou constantes, insidieuses ou brutales, plus ou moins traumatisantes et invalidantes :
- Lombalgie : état douloureux dans la région lombaire (en bas du dos)
- Lumbago (ou tour de rein) : douleur brutale liée à un blocage articulaire ou une forte contracture musculaire, souvent après un faux mouvement
- Lombarthrose : arthrose des articulations interapophysaires (entre deux vertèbres cervicales, dorsales ou lombaires), causant une douleur insidieuse
- Hernie discale : douleur vive due au déplacement d’un disque invertébral (pouvant amener à la sciatique)
- Sciatique : douleur irradiante dans le bas du dos, la fesse et la cuisse, due à la compression du nerf sciatique
Quelles sont les causes du mal de dos ?
Si la plus fréquente, pour les métiers de force, est le port de charge, la manutention d’objets et les chutes sont également pointées du doigt. La sédentarité, le temps passé devant un écran et les mauvaises postures ont également leur incidence pour ce qui est des postes ‘’passifs’’, de même que l’hygiène de vie générale. Le manque d’activité physique et d’étirements réguliers, en réduisant les capacités musculaires, favorise en effet les raideurs dorsales et, à terme, le mal de dos.
Des gestes simples pour prendre soin de son dos au bureau
- Bougez, marchez, privilégiez l’escalier à l’ascenseur…
- Étirez-vous régulièrement
- Hydratez-vous
- Conservez une posture adaptée, respectant la courbure naturelle du dos dont le bas doit être creusé. Le simple fait de se tenir droit met en action des muscles qui en ont perdu l’habitude.
- Faites travailler la souplesse de vos ischio-jambiers
À SAVOIR
Selon un sondage BVA 2017, 80% des salariés ont déjà eu mal au dos. 20% des accidents de travail sont également directement liés au mal de dos, ainsi que 20% des arrêts de travail dont la durée moyenne est de 2 mois. On recensait en 2017 170 000 accidents du travail liés au mal de dos. Soit en un an 12,2 millions de journées de travail perdues et un coût pour les entreprises estimé à 1 milliard d’euros.