le Pape François 2, décédé d'une pneumonie le 21 avril 2025.
Le pape François, apprécié pour sa bonhomie et son ouverture d'esprit, souffrait d'affections respiratoires depuis plusieurs années. © Public Domain

Le pape François est décédé le 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, dans sa résidence du Vatican, des suites d’un accident vasculaire cérébrale (AVC). Selon l’acte de décès publié par le Vatican, l’AVC du souverain pontife a entraîné un coma suivi d’un collapsus cardio-respiratoire fatal.

Dès l’âge de 21 ans, Jorge Mario Bergoglio, futur pape François, a dû subir une ablation partielle du poumon droit. Une intervention chirurgicale qui intervient après une infection respiratoire sévère, une pleurésie aiguë. Alors, depuis très jeune, il vivait avec une capacité respiratoire réduite.

Cette fragilité pulmonaire ne l’a jamais quittée. Avec l’âge, ses poumons sont devenus de plus en plus vulnérables. En douze ans de pontificat, il a été hospitalisé à quatres reprises. Mais son décès n’est pas directement imputé à une détresse respiratoire, mais à un AVC ayant entraîné un coma puis une défaillance cardio-respiratoire. 

Qu’est-ce qu’une pneumonie bilatérale ?

Le 14 février 2025, le pape est admis à l’hôpital Gemelli de Rome. Les médecins diagnostiquent une pneumonie bilatérale : une infection touchant les deux poumons à la fois.

La pneumonie provoque une inflammation des alvéoles pulmonaires, ces petites structures où se fait l’échange entre l’air et le sang. Lorsque les deux poumons sont atteints, la respiration devient difficile, et l’oxygénation du corps est compromise.

Selon Le Monde et La Croix, son état était considéré comme critique. Il a reçu des antibiotiques, de l’oxygène et un suivi médical renforcé. Une amélioration avait été observée fin février, mais son état général est resté fragile.

Des complications sanguines aggravantes

Lors de cette hospitalisation, les médecins ont aussi détecté deux anomalies :

  • Une anémie, soit un manque de globules rouges.
  • Une thrombocytopénie, c’est-à-dire un déficit en plaquettes sanguines.

Ces troubles peuvent apparaître lors d’infections sévères, et affaiblissent considérablement l’organisme. Le pape a dû recevoir des transfusions. Ces complications sont fréquentes chez les personnes âgées, et aggravent les risques en cas de maladie infectieuse.

Le pape s’est éteint le lundi de Pâques 

Début mars, le pape François retourne au Vatican. Malgré quelques signes d’amélioration, sa santé ne s’est jamais vraiment stabilisée. Lors de la messe de Pâques, le 20 avril, il apparaît très affaibli au balcon de la basilique Saint-Pierre.

Le lendemain matin, le 21 avril à 7h35, il décède dans sa chambre, entouré de ses proches collaborateurs. Dans le Certificat de décès publié par le Vatican, il est mentionné que l’homme est décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Cet évènement a entraîné un coma puis une défaillance cardio-respiratoire.

Signé par le professeur Andrea Arcangeli, directeur du département de la santé et de l’hygiène du Vatican, le document atteste que le décès a été « constaté par électrocardiogramme ».

Des maladies chroniques qui ont pesé lourd

Le certificat de décès du souverain pontife  mentionne également plusieurs pathologies chroniques antérieures à son hospitalisation : « Episode antérieur d’insuffisance respiratoire aiguë dans une pneumonie multi microbienne bilatérale, bronchectasie multiple, hypertension artérielle et diabète de type II ».

Outre ses antécédents pulmonaires, le pape François souffrait depuis quelques années de problèmes de mobilité (genou douloureux nécessitant une canne ou un fauteuil), mais aussi de fatigue chronique. Même si ces troubles n’étaient pas graves en soi, ils ont rendu son organisme moins résistant face à l’infection.

Jusqu’au bout, le pape François est resté fidèle à ses engagements. Son dernier message public, la veille de sa mort, appelait à la paix et à la solidarité. 

Il laisse derrière lui un pontificat de 12 ans, marqué par la simplicité, l’écoute des plus fragiles, et une volonté de réforme.

À SAVOIR

Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, est décédé le lundi 21 avril 2025 à 7h35 dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe, au Vatican. Devenu pape François en 2013, il fut le premier pontife latino-américain et jésuite.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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