Dans le cadre de sa politique de qualité de vie au travail, le Crédit Mutuel du Sud-Est vient de nouer un partenariat avec une start-up de la Loire, Life Medical Control. Objectif : prévenir les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC) avec un simple boitier baptisé NeuroCoach. Explications.
À l’origine de 30 000 décès chaque année, l’AVC (accident vasculaire cérébral) est aussi l’une des premières causes de handicap en France à l’âge adulte.
Or, il est acquis qu’un dépistage précoce réduit notablement les risques d’AVC. La sensibilisation s’intensifie à tous niveaux, y compris au sein des entreprises. Ainsi, le Crédit Mutuel du Sud-Est a passé un accord avec la société ligérienne Life Medical Control. Cette start-up régionale fondée en 2007 par des médecins, chercheurs et industriels, a notamment développé le concept NeuroCoach, en collaboration avec des cardiologues du CHU de Saint-Étienne.
Le principe de cette innovation ? Un simple boitier permet de mesurer l’activité cardiaque durant son sommeil. Concrètement, grâce à des électrodes, l’appareil enregistre différents paramètres médicaux. Ces données sont ensuite traitées pour analyser la qualité du sommeil, détecter d’éventuels troubles du rythme cardiaque et évaluer le Système Nerveux Autonome, SNA à l’origine de multiples pathologies.
Le kit NeuroCoach anti AVC testé durant le sommeil
« Le Crédit Mutuel, très impliqué dans la notion de qualité de vie au travail, a négocié un accord-cadre avec de nombreuses déclinaisons locales. Cela va de la pratique du sport en entreprise à la prévention des risques psychosociaux. L’expérimentation menée avec NeuroCoach s’inscrit dans le cadre de cette politique de protection sociale », explique Olivier Bemer, directeur des ressources humaines au sein de la Fédération du Crédit Mutuel du Sud-Est.
Au total, durant un mois, 718 salariés âgés de 40 ans et plus, ainsi que 590 élus de 50 à 62 ans, vont donc pouvoir bénéficier de cette technologie de dépistage 100% régionale. Après avoir testé le kit NeuroCoach durant leur sommeil, tous ces volontaires recevront un compte-rendu complet et détaillé. Des données qui permettront à leur médecin traitant d’établir un diagnostic précis et, au besoin, de mettre en place un plan de traitement préventif
Une bonne manière, aussi, de les sensibiliser aux facteurs de risque de l’AVC : si l’âge et l’hérédité restent en première ligne, les autres facteurs aggravants (sédentarité, tabagisme, diabète, hypertension artérielle, obésité, stress) relèvent avant tout de notre hygiène de vie…
À SAVOIR
On recense 1 AVC toutes les 4 minutes en France, soit 150 000 nouveaux cas chaque année, dont 30% sont mortels. 25% de ces AVC, selon Santé Publique France, concernent des personnes de moins de 65 ans. Les signes qui alertent sont : faiblesse musculaire, paralysie d’un côté du visage (hémiplégie), engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage, perte partielle de la vision, difficultés d’élocution, troubles de l’équilibre et maux de tête soudains et intenses. En cas de suspicion d’AVC, chaque minute compte : faites le 15 !