L'hypnose est utilisée à l'hôpital dans des domaines toujours plus pointus. ©Pixabay

Le recours à l’hypnose pour soulager les souffrances des patients est de plus en plus répandu en milieu hospitalier. A Lyon, comme partout en Rhône-Alpes, un nombre toujours accru de professionnels de santé participe aux formations soutenues par la Fondation Apicil.

L’hypnose, remède anti-douleur ? L’idée, farfelue il y a quelques années, continue de faire son chemin dans les milieux hospitaliers français, où l’engouement pour ce complément thérapeutique fait des émules dans les rangs du personnel. « Nous sommes de plus en plus sollicités pour délivrer des formations dans les hôpitaux auprès de professionnels de santé disposés à utiliser l’hypnose », confirme Marie Arnaud, psychologue et vice-présidente de l’Institut Milton Erickson de Lyon.
En Rhône-Alpes, la plupart des bons élèves campent dans l’agglomération lyonnaise, de la clinique du Val d’Ouest à l’Hôpital Femme Mère Enfant, de l’Infirmerie Protestante au Centre Hospitalier de Villefranche-sur-Saône. Particulièrement impliqué, l’hôpital Saint Joseph-Saint Luc a ainsi déjà formé près de 70 de ses salariés, tous volontaires : « il y a 4 ans que je pratique l’hypnose, sur des problématiques d’anxiété, en cas de douleurs aiguës, et pour la réalisation d’actes douloureux », témoigne le médecin urgentiste Didier Brodsky. « Aujourd’hui, toutes nos ponctions lombaires se font sous hypnose ».

Une trentaine de projets soutenus en Rhône-Alpes

A Romans (Drôme), « le premier hôpital hypnotique de France avec 250 personnes formées », selon l’un des pionniers de la discipline en France, le docteur Patrick Bellet, « il est bien connu que les sages-femmes utilisent l’hypnose à la maternité ». Clinique Herbert à Aix-les-Bains, hôpitaux d’Annecy ou de Chambéry… La fondation Apicil, qui appuie financièrement les actions en faveur d’une réduction des douleurs, soutient actuellement une trentaine de projets de formations en Rhône-Alpes. « Nous sommes aujourd’hui sollicités par la plupart des établissements de santé », confirme sa directrice Nathalie Aulnette : « au début, c’était souvent les infirmières qui manifestaient leur intérêt, mais aujourd’hui, nous avons de plus en plus de médecins, de chirurgiens qui s’impliquent ».

Vers une généralisation de l’hypnose à l’hôpital ?

L’hypnose ne fait pas tout, mais elle a fait ses preuves en tant que complément analgésique aux techniques médicales traditionnelles. De là à révolutionner la prise en charge future des patients ? Si les sceptiques sont encore nombreux, Jacqueline Payre, anesthésiste à Saint Joseph-Saint Luc, en est convaincue depuis des lustres : « on assiste à une véritable explosion », confie celle qui, face à la demande de formations, est obligée de sélectionner les personnes les plus impliquées de son service. « L’hypnose, qui vient contrecarrer une hypertechnicité usante pour les soignants, contribue à recentrer l’humain dans le système de soins. Elle représente l’avenir!»
Pour en savoir plus: l’hypnose en milieu hospitalier, pour quoi, pour qui?

A SAVOIR

L’Institut Milton Erickson figure parmi les organismes formateurs en hypnose réputés sérieux, aux côtés d’autres structures comme l’Institut Français d’Hypnose ou l’Institut Emergences.
L’IMELyon fait partie des 34 Instituts Milton Erickson de la Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves (CFHTB).

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Ma Santé

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Journaliste expert santé / Rédacteur en chef adjoint du Groupe Ma Santé. Journaliste depuis 25 ans, Philippe Frieh a évolué dans la presse quotidienne régionale avant de rejoindre la presse magazine pour mettre son savoir-faire éditorial au service de l'un de ses domaines de prédilection, la santé, forme et bien-être. Très attaché à la rigueur éditoriale, à la pertinence de l'investigation et au respect de la langue française, il façonne des écrits aux vertus résolument préventives et pédagogiques, accessibles à tous les lecteurs.

1 COMMENTAIRE

  1. Je souffre d’une algodistrophie sequellaire avec des douleur aiguë personne vous écoute réellement puisque les personne qui nous soigneent ne sont pas a notre place.
    Je suis soignante en milieu hospitalier et suite a mon accident du travail,j’ai subit de la maltraitance de la part de la direction et repris mon travail avec de la morphine et le comble les patient que je l’occupaient atteint de la maladie d’Alzheimer,:mon petit viens t’as soir.
    Notre médecin passe devant moi alors que j’ete en larmeet ne fait rien en plus fait partie d’une équipe pour anti douleur.
    J’ai quelque séance d’hypnose sur Lyon pas tre concluant
    Je cherche de l’aide ,cet handicap détruit ma vie de famille.

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