Troisième dose vaccin Covid
Le rappel du vaccin anti-Covid-19, réservé jusqu'ici aux plus fragiles, vient d'être élargi aux plus de 65 ans et aux personnes souffrant de comorbidités. ©freepik

Annoncée au coeur du mois d’août pour les résidents en Ehpad et les plus de 80 ans, l’injection d’une troisième dose de vaccin à ARN Messager (Pfizer ou Moderna) va être élargie aux plus de 65 ans et aux patients présentant des comorbidités dès le moins d’octobre, combinée à la campagne de vaccination contre la grippe. L’objectif, accroître la protection des plus fragiles lorsque l’efficacité du vaccin, administré depuis janvier, commence à baisser dans un contexte où le virus gagne en virulence avec le variant Delta.

On prend les mêmes, et on recommence ! La vaccination de rappel avec injection d’une troisième dose de vaccin Pfizer ou Moderna contre le virus de la Covid-19, annoncée le 11 août par le gouvernement, vient d’être élargie.

Troisième dose du vaccin : qui est concerné ?

Inquiète de la progression du variant Delta, la Haute Autorité de Santé préconise en effet l’administration systématique de cette dose supplémentaire de vaccin à ARN Messager (Pfizer ou Moderna uniquement, donc) pour les publics les plus fragiles. Les cinq millions de Français concernés dès le 15 septembre sont, sans surprise, les résidents en Ehpad ou en Unités de Soins de Longue Durée (USLD) et les personnes de plus de 80 ans à domicile. La troisième dose est également recommandée pour les patients immunodéprimés et les personnes présentant des pathologies chroniques favorisant les formes graves de la maladie de la Covid-19.

Depuis le mardi 24 août, cette lise s’est élargie à tous les séniors de plus de 65 ans, ainsi qu’aux personnes présentant des comorbidités. Ce rappel vaccinal sera effectué à partir de la fin du mois d’octobre, au moment de la vaccination contre la grippe.

Dernier public concerné pour l’instant, les personnes ayant reçu une monodose du vaccin Janssen. Délivré en dose unique, ce vaccin doit donc aussi faire l’objet d’un rappel.

Quel délai faut-il respecter pour se faire vacciner ?

La dose de rappel doit être injectée au moins six mois après la première injection, et jusqu’à douze mois après. Les personnes ayant reçu le vaccin Janssen peuvent recevoir ce rappel quatre semaines après leur monodose.

Vaccination : pourquoi faut-il une troisième dose ?

Dès le mois de juillet, Pfizer/BioNTech alertait sur la durée d’efficacité de la protection liée à son vaccin. “La protection contre les cas graves de la maladie reste haute durant six mois”, expliquait le laboratoire américain. Or, la plupart des personnes concernées ont reçu leur première dose en janvier dernier.

Cette baisse de l’efficacité sur la durée, liée à l’irruption des variants et notamment le Delta, pousse ainsi à la prudence. « Un vaccin de rappel pourrait aider à réduire les taux d’infection et de maladie chez les personnes qui ont déjà été vaccinées et à mieux contrôler la propagation des variantes virales au cours de la saison à venir ».

Une étude israélienne a en effet démontré l’efficacité de cette troisième dose. Une étude portant sur 149 144 personnes triplement vaccinées à révélé une efficacité de 86% du vaccin chez les plus de 60 ans et une baisse drastique du taux d’infection (24/100 000 cas après la troisième dose, 157/100 000 après la deuxième). En Israël, où la campagne de vaccination est allée très vite mais qui est confrontée à une brutale reprise de l’épidémie, cette troisième dose est préconisée depuis ce mardi à toutes les personnes âgées de plus de 30 ans.

Vaccination : peut-on se contenter de deux doses ?

Rien n’indique toutefois, pour l’instant, que deux doses du vaccin ne suffisent pas à protéger la population ”non fragile” contre le virus. En effet, quatre patients Covid sur cinq pris en charge à l’hôpital à la fin du mois de juillet n’étaient pas vaccinés.

Pour l’OMS, l’injection d’une troisième dose est même fortement prématuré. L’organisme avance en effet deux arguments, celui d’un manque de recul sur les besoins réels de cette troisième dose, et surtout celui des lourds retards de vaccination dans les pays pauvres, où seuls 1,5% de la population a reçu une première dose.

À SAVOIR

En France, 56% de la population a déjà reçu deux doses du vaccin, soit 37,5 millions de personnes. En Auvergne-Rhône-Alpes, la couverture vaccinale atteint 62,3% de la population (et 70,6% pour au moins une dose). A noter que la vaccination s’accélère également pour les plus jeunes. Un Auverhônapin de 12 à 17 ans sur deux a en effet déjà reçu une première dose du vaccin.

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