A Lyon et AuRA, le préfet de région va sévir contre les dérives du footing en plein coronavirus
En plein pic épidémique de coronavirus, la course à pied sera peut-être bientôt interdite à Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes ©DR

Face aux nombreuses dérives constatées à Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes, le préfet de région hausse le ton. Principale cible : les coureurs à pied et autres joggeurs qui bravent les interdictions liées au coronavirus. Désormais, ce sera tolérance zéro pour les contrevenants…

Il fallait s’y attendre en pleine crise de coronavirus. A peine trois jours de confinement et les Français commencent déjà à avoir des fourmis dans les jambes. Conséquence, on croise de plus en plus de coureurs à pied dans les rues des villes, à commencer par Lyon.

La fermeture des parcs et jardins, puis depuis jeudi 19 mars, des berges du Rhône, n’ont pas eu l’effet escompté. Désormais, on court dans son quartier et certains s’aventurent de plus en plus loin. Pour braver les interdictions et sauter les “mesures barrières“, il suffit de cocher la bonne case sur l’attestation dérogatoire de déplacement.

Coronavirus et déplacements : une lente dérive

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Le communiqué du préfet du Rhône sur les restrictions de déplacement

Une lente mais inéluctable dérive à laquelle le préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône, Pascal Mailhos, a décidé de mettre un terme. Le premier représentant de l’Etat dans la région a en effet sifflé la fin de la récré.

Alors que le coronavirus fait de plus en plus de victimes, son communiqué ne laisse pas de place au doute. “Les déplacements pour s’aérer ou pour les besoins des animaux de compagnie relèvent de l’exception, doivent être brefs, à proximité du domicile, dans le respect des gestes-barrières et sans aucun rassemblement“, explique le préfet. Ce dernier rappelle que “chaque personne doit présenter, pour chaque sortie, une nouvelle attestation dérogatoire datée et dûment remplie“.

Une “tolérance zéro” pour les coureurs contrevenants

Face à l’incivilité et à l’absence du sens des responsabilités de certains, Pascal Mailhos entend désormais faire preuve d’une tolérance zéro. Il a ainsi donné ordre aux forces de l’ordre de verbaliser systématiquement tout contrevenant qui s’expose à une amende de 135 euros, pouvant être majorée à hauteur de 375 euros. “En cas de regroupement, cette contravention sera appliquée à chaque personne majeure ou mineur“, souligne le préfet de région.

En faisant référence à la “case 5” de l’attestation dérogatoire, Pascal Mailhos en appelle à la “responsabilité collective“. Il espére que ses propos sans ambiguïté seront suffisamment persuasifs pour “se protéger, protéger les autres et aider les personnels soignants pour vaincre l’épidémie“.

Dans le cas contraire, nul doute que le gouvernement devra donner un tour de vis supplémentaire, avec la perspective d’un durcissement des mesures de confinement. La situation à Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes l’exige.

A SAVOIR

Dans son communiqué, le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône évoque diverses solutions d’activités physiques pour éviter de sortir et rester ainsi confiné à son domicile. Parmi les solutions conseillées, des applications comme Be Sport, My Coach ou Goove App, le site Gallica, le réseau Canopé ou encore la plateforme Okoo.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

1 COMMENTAIRE

  1. Autant il est évident, impératif et vital de respecter toutes les consignes de confinement, autant empêcher les gens de courir lorsqu’ils sont seuls me semble une bêtise.
    Ils ne contaminent personne et ne risquent pas non plus de l’être.

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