La “guerre” déclarée au coronavirus exige des mesures de confinement strictes. Or, le discours du chef de l’Etat a laissé une part d’incertitude sur de nombreux points. Divers déplacements professionnels ou personnels sont en effet toujours autorisés à Lyon et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. A condition, dans la plupart des cas, de se munir d’une attestation sur l’honneur.
Le coronavirus tourne à la prise de tête pour bon nombre d’habitants de la Métropole de Lyon et de sa région. En effet, difficile de décrypter le sens du message adressé hier par Emmanuel Macron à la Nation. Si le chef de l’Etat a évoqué à de multiples reprises le terme de “guerre” pour évoquer la situation de la France face à l’épidémie, rares sont les Français qui ont vraiment compris la nature des mesures mises en œuvre par le gouvernement.
Voici donc un petit résumé des principales activités qui sont autorisées (et interdites) à partir de ce mardi 12 heures et durant les quinze prochains jours, à Lyon comme dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Interdiction de se déplacer sauf raison valable
Le principe est le confinement. Il est donc autorisé de se déplacer pour un motif sérieux (aller à la pharmacie ou chez son médecin, aller s’approvisionner dans un commerce alimentaire notamment). Même dans ces cas de figure, vous devrez avoir sur vous un document attestant sur l’honneur le motif de votre déplacement. Ce document est téléchargeable sur le site du ministère de l’Intérieur. Il peut-être aussi rédigé sur simple papier libre.
Seules quelques rares professions pourront continuer de se déplacer librement, notamment les professionnels de santé et les journalistes titulaires de la carte de presse.
Quelques dérogations au principe de confinement
D’autres déplacements seront autorisés, sous réserve de présenter la fameuse attestation sur l’honneur. Il s’agit:
- Des déplacements entre votre domicile et votre lieu de travail lorsque ces déplacements sont indispensables à l’exercice de votre profession. Si vous n’êtes pas en arrêt de travail, le télétravail reste donc vivement recommandé. Certains déplacements professionnels ne pouvant être différés entre aussi dans le cadre des exceptions. Pour toutes ces dérogations, une attestation de votre employeur vous sera demandée en cas de contrôle.
- Des déplacements pour un motif d’ordre familial impérieux. Il peut s’agir, par exemple, dans le cadre de couples divorcés en garde partagée, d’aller chercher un ou des enfants au domicile de l’ex-conjoint. L’assistance et la prise en charge de personnes vulnérables, handicapées ou âgées, entre aussi dans ce cadre.
- Des déplacements de courte distance pour “prendre l’air”, pratiquer une activité physique individuelle (pas de sport collectif évidemment) ou pour les besoins de votre animal de compagnie, chien ou chat.
Une nécessaire prise de conscience collective
Bref, si le principe du confinement a été martelé par le chef de l’Etat, une certaine souplesse demeure par rapport aux mesures drastiques prises par d’autres pays limitrophes.
Reste maintenant à souhaiter que les Français, et en particulier les habitants de la Métropole de Lyon et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, face preuve de civisme et d’un certain sens des responsabilités. La bataille engagée face à la maladie est loin d’être gagnée d’avance.
Seule une prise de conscience forte et collective pourra permettre de gagner cette “guerre” déclarée par le coronavirus. Dans le cas contraire, le gouvernement devra inéluctablement placer le curseur encore plus haut.
En ligne de mire, un confinement total de la population avec un minimum de mesures dérogatoires. Un scénario malheureusement envisageable, voire probable, si l’on en juge par l’insouciance affichée ce week-end par une bonne partie de nos concitoyens…
A SAVOIR
L’attestation sur l’honneur téléchargeable sur le site du ministère de l’Intérieur doit indiquer la nature, du déplacement, sa destination et sa raison. En cas d’infraction ou de raison non justifiée, les forces de l’ordre pourront vous infliger une amende de 38 euros qui devrait rapidement passer à 135 euros pour être plus dissuasive.Plus de 100 000 policiers et gendarmes vont être mobilisés dans tout le pays pour procéder à des contrôles fixes ou volants. Objectif : faire respecter au maximum les mesures de confinement pour freiner la propagation du virus.