allergie pollen ambroisie
La région Auvergne-Rhône-Alpes est la plus infestée par l'ambroisie, à laquelle plus de 10% de sa population est allergique. ©Freepik

Atchoum ! L’ambroisie fait son retour en Auvergne-Rhône-Alpes, la région de France la plus envahie par ses pollens. Hantise de plus de 600 000 Auverhonalpins allergiques, cette plante pourrait toutefois être freinée par deux alliés insoupçonnés. Les fortes pluies qui limitent la dispersion du pollen dans l’air et le port du masque ! Coup de loupe sur la mal aimée de l’été et les bons réflexes pour s’en protéger.

Très appréciée, l’été est aussi une période qui sait aussi se faire redouter, notamment par les personnes allergiques. Le responsable : le pollen d’ambroisie à feuilles d’armoise ! Cette plante très allergisante se développe généralement de la fin juillet à début octobre. La région Auvergne-Rhône-Alpes, l’espace de jeux préféré de l’ambroisie, compte pas moins de 10% de sa population allergique. Selon les personnes, divers symptômes peuvent se manifester.

  • Une rhinite et des éternuements dans 90% des cas.
  • Une affectation des yeux et notamment une conjonctivite (non contagieuse) dans 75% des cas.
  • Une affection respiratoire sous forme de toux sèche ou d’asthme et de difficultés à respirer dans 50% des cas.
  • Une atteinte cutanée sous forme d’urticaire et de rougeurs voire d’oedème dans 10% des cas.

Quand le port du masque freine l’ambroisie !

Il semble tout de même avoir quelques points positifs à retirer de la pandémie. Le port du masque s’avère en effet très utile contre les pollens allergisants. Il permet de filtrer les particules d’air. Et donc de décharger efficacement l’air que l’on respire des dépôts de pollen transportés par les vents. “Le masque protège le nez des pollens et aide au niveau respiratoire, bien que cela ne protège pas les yeux“, confirme le Dr Patrick Ajzenberg, allergologue lyonnais. Une raison de plus d’appliquer soigneusement les gestes barrières salvateurs !

Outre la port du masque, d’autres réflexes sont à adopter en période de floraison.

  • Aérer votre domicile au moins une fois par jour
  • Éviter de faire sécher les vêtements en extérieur
  • Rincer ses cheveux le soir et changer de vêtements
  • Se tenir informés des évolutions de la fréquence d’ambroisie dans sa ville/région

Les pluies vont-elles réduire le risque allergique ?

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Les pluies diluviennes de ces dernières semaines ont beau avoir donné l’impression que l’été était passé sans s’arrêter, elles ont rendu un fier service aux allergiques.

Cette année, l’ambroisie est annoncée pour entre le 10 et le 15 août. Mais s’il fait beau jusqu’au 15 août environ et qu’ensuite nous rencontrons d’importants épisodes de pluie, il y aura moins de personnes allergiques. La pluie n’empêche pas les plants de fleurir. En revanche, elles plaquent les pollens au sol, qui se déciment donc moins dans l’air“, explique le Dr Ajzenberg.

On observe ce phénomène pour les pollens de graminées. Les années précédentes, les éternuements et les mouchages de nez étaient beaucoup plus fréquents au mois de juillet. Ces dernières semaines, la météo très pluvieuse a empêché les pollens de se dissiper dans l’air. Résultat : moins d’allergies.

“La lutte contre l’ambroisie est l’affaire de tous”

Afin de réduire au maximum la multiplication des plants d’ambroisie, un plan de lutte est déployé en Auvergne-Rhône-Alpes depuis quelques années. Un important réseau regroupant près de 4500 référents communaux et intercommunaux a été mis en place. Et la lutte est de taille. Une seule plante peut libérer jusqu’à 2,5 milliards de grains de pollen en une seule journée tandis que 5 petits grains suffisent à déclencher une crise chez un allergique.

L’Agence régionale de Santé appelle également à sa destruction dès que les conditions le permettent. Pour éviter notamment sa conquête de nouveaux espaces. “Il faut distinguer la lutte préventive pour empêcher l’apparition de la plante en évitant la dispersion des graines et la pousse de cette plante (en limitant les déplacements de terres, en mettant en place un couvert végétal sur les terrains nus ou en friche) de la lutte curative pour empêcher l’émission de pollens et réduire les stocks de graines dans les sols (en éliminant l’ambroisie quand elle est déjà présente)“, explique l’ARS.

En effet, en présence de plants d’ambroisie, les autorités sanitaires appellent les Auverhonalpins à les arracher avec précaution : gants, lunettes et masques si nécessaire. Évitez toutefois les interventions en période de floraison ! Si vous ne pouvez pas l’arracher, signalez sa présence sur la plateforme Signalement ambroisie.

À SAVOIR

Très allergisante, l’ambroisie est classée « espèce nuisible à la santé humaine » depuis 2016. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, le site atmo-auvergnerhonealpes.fr permet d’identifier en temps réel et par zone géographique le risque d’allergies au pollen d’ambroisie en fonction de sa présence. Autre outil utile pour éviter les zones infestées : la cartographie de la présence d’ambroisie en France et par région.

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Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

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