pass sanitaire Covid-19 crise variant coronavirus delta_Ra Sante
L'obligation de présenter un pass sanitaire sera en vigueur dès le 21 juillet pour accéder aux lieux de loisirs et de culture réunissant plus de 50 personnes. ©Freepik

Le pass sanitaire permettra-t-il de freiner la menace d’une quatrième vague en Auvergne-Rhône-Alpes ? Cette mesure forte annoncée par le gouvernement prend effet dès ce mercredi 21 juillet. Où sera t-elle appliquée ? Comment et dans quels lieux ? Zoom sur les modalités de ce pass sanitaire et ce qu’il implique dans la région et sa métropole lyonnaise.

Alors que le variant Delta de la Covid-19 se multiplie et que les chiffres remontent en Auvergne-Rhône-Alpes, la saison estivale s’annonce restrictive. Parmi les nouvelles mesures, l’obligation vaccinale pour les soignants et l’étendue du pass sanitaire aux Français.

Où le pass sanitaire sera t-il obligatoire ? 

Déjà en place depuis début juin pour accéder à des évènements de plus de 1000 personnes, le pass sanitaire devrait être généralisé à plusieurs autres établissements.

Dans les centres culturels et de loisirs dès le 21 juillet

Le pass sanitaire sera obligatoire dès ce mercredi pour accéder aux lieux de loisirs et de culture réunissant plus de 50 personnes. Cela concernera notamment les 325 cinémas de la région, les musées comme celui de Confluence à Lyon, les salles de sport et de spectacles et les parcs d’attraction.

Début août, la liste des établissements concernés s’élargit

Les établissements dans lesquels le pass sanitaire deviendra indispensable se multiplient.

  • Il sera obligatoire pour accéder aux restaurants, bars et cafés, même en terrasse.
  • Les établissements accueillant des personnes malades tels que les hôpitaux et les établissements médicosociaux n’accueilleront que les visiteurs ayant un pass sanitaire valide. De même pour les 1 464 maisons de retraite de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont les 946 Ehpad.
  • Pour monter à bord des avions, de certains trains (TGV, longue distance et Intercités) et des cars interrégionaux, il faudra également présenter un justificatif. En revanche, cela ne concerne pas les 76 lignes TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le pass sanitaire ne s’applique pas non plus aux réseaux de transports en commun de ville comme celui des TCL à Lyon ou les STAS à Saint-Etienne.
  • Enfin, pour se rendre dans les centres commerciaux, le pass sanitaire devait également obligatoire. À Lyon, près d’une dizaine de centres commerciaux qui comptent parmi les plus grands de France devaient être concernés. Finalement, au vue des contestations et de la complexité de sa mise en place, le gouvernement a finalement abandonné le pass sanitaire dans les centres commerciaux.

Concrètement, comment ça se passe ? 

Dès le 21 juillet, tous les adultes devront présenter un pass sanitaire valable dans les lieux concernés par la restriction. À partir du 30 août, cette mesure sera étendue aux mineurs dès l’âge de 12 ans ainsi qu’au personnel travaillant dans les établissements où le pass sanitaire est exigé aux clients. Concrètement, il faudra se munir d’un des trois justificatifs admissibles :

Une vaccination complète

L’attestation de vaccination contre la Covid-19 est à présenter deux semaines après la seconde injection pour les vaccins Pfizer-BioNtech, Moderna et AstraZeneca ou après une première injection pour les personnes ayant déjà été contaminées par la Covid-19.
Ce délai pourrait être avancé à une semaine après la deuxième dose dans les prochaines semaines. Quatre semaines seront toutefois nécessaires après le vaccin Johnson & Johnson, à dose unique.

Un résultat de test négatif de moins de 48 heures

Les tests doivent être de type antigénique ou RT-PCR et avoir été réalisés dans les 48 heures précédentes. Pour le moment, les auto-dépistages ne sont pas acceptés.

Une preuve d’immunité

Le résultat d’un test PCR ou antigénique positif doit dater d’au minimum 11 jours. Et d’au maximum 6 mois. Le fait d’avoir été contaminé une première fois par la Covid-19 indique en effet un risque limité de réinfection. 

Pass sanitaire : une mesure qui divise

Cette nouvelle mesure, qui fait office d’alternative aux confinements et fermetures d’établissements, ne fait pas l’unanimité. Depuis son annonce le 12 juillet dernier par Emmanuel Macron, de nombreuses manifestations anti pass sanitaire ont été organisées (Rhône, Loire, Drôme…). Des revendications qui se sont parfois accompagnées d’un déchaînement de violences, comme à Lyon ou encore en Isère, où un centre de vaccination anti-Covid a été vandalisé à Lans-en-Vercors.

Outre les manifestants, sur le terrain, l’application du pass sanitaire donne déjà des cheveux blancs aux gérants des établissements concernés. Certains dénoncent même des mesures inégales, comme le directeur du Centre commercial de la Part-Dieu, à Lyon. “Sur l’entrée principale, boulevard Vivier Merle, ce serait plus de 17 kilomètres de queue. En l’état, ce n’est pas jouable. On demande que le pass sanitaire s’applique dans tous les lieux recevant du public“, a t-il revendiqué sur BFM Lyon.

Une semaine de rodage pour le pass sanitaire

Selon le ministre de la Santé, la contestation autour du pass sanitaire ne serait toutefois le fait que d’une “ultra-minorité”. En visite à Annecy, le 16 juillet, Olivier Véran expliquait l’importance de ces restrictions sanitaires pour contenir le virus. “Ce n’est pas le pass sanitaire qui nous prive de liberté, c’est le virus” a t-il martelé. Une période de rodage d’une semaine sera observée pour faciliter la mise en place du pass sanitaire et sa gestion par les acteurs locaux.

Le projet de loi encadrant cette mise en place a été étudié lundi soir en conseil des ministres, qui a notamment ramené le montant de l’amende en cas de manquement à l’obligation de contrôle à 1500€. Une addition qui peut rapidement s’avérer salée en cas de réédition du manquement (majoration jusqu’à 9000€)…

La quatrième vague inévitable ? 

Entre accord et réticences, les débats se multiplient sur l’application du pass sanitaire. En face, les contaminations au variant Delta prennent de plus en plus d’ampleur. Il représente la majorité des nouvelles contaminations en Auvergne-Rhône-Alpes. Soit 75% des nouveaux cas dans le Cantal. Et plus de 80% en Isère. 

Dans le Rhône, la situation se tend davantage. Le taux d’incidence, désormais à 78,5 pour 100 000 habitants, a dépassé le seuil d’alerte fixé à 50 cas. Pour le moment le seul département de la région Auvergne-Rhône-Alpes a être au-dessus du seuil d’alerte. La menace de la quatrième vague semble pourtant bien réelle, à moins que l’application du pass sanitaire ne permettre de la contenir…

À SAVOIR

Les justificatifs du pass sanitaire peuvent se présenter en fomrat numérique ou papier. Les attestations individuelles de vaccination sont disponibles sur le site de l’Assurance maladie via ce lien. Pour les tests PCR ou antigéniques, les résultats, positifs ou négatifs, sont téléchargeables sur le portail SI-DEP du gouvernement. Pour la version numérique, le QR code des attestations est disponible sur l’application TousAntiCovid.

Inscrivez-vous à notre newsletter
Ma Santé

Article précédentSyndrome de la tête plate : laissez bouger votre bébé !
Article suivantAmbroisie : une météo pluvieuse peut-elle réduire le risque d’allergie?
Avatar photo
Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here