Les allergies au pollen sont en net recul en France. Malgré tout, les graminées continuent d’incommoder les personnes sensibles dans plusieurs régions, en particulier sur le quart Sud-Est du pays. A la clé, asthme, rhinites et conjonctivites.
En attendant de voir apparaître les premiers signes de l’allergie à l’ambroisie, les graminées continuent de pourrir la vie de non nombre de Français Dans son dernier bulletin hebdomadaire, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) note en préambule que “les graminées sont encore le pollen le plus gênant, présent sur une majorité du territoire“. “De la frontière belge à l’Auvergne et jusqu’en Bretagne, les pollens de graminées peuvent porter le risque allergique à un niveau élevé“, précisent les experts de la RNSA. Si quelques départements comme l’Allier, la Sarthe, la Mayenne ou l’Orne apparaissent encore en rouge vif sur la carte de vigilance des pollens, d’autres régions du grand quart Sud-Est affichent un niveau assez élevé, à l’instar de tous les départements de Rhône-Alpes. Du Rhône à l’Isère, de l’Ain à la Drôme, le risque d’allergie aux graminées est estimé à 3 sur une échelle de 5, quelques risques allergiques subsistant également pour les urticacées et les châtaigniers. En réalité, seuls des départements de la façade méditerranéenne (Var, Hérault, Bouches-du-Rhône) semblent désormais à l’abri des méfaits des graminées.
Soleil, vent et pollen
“Si les pollens de graminées sont encore présents pour gêner les allergiques, la diminution progressive des quantités de ces pollens est amorcée“, conclue le bulletin hebdomadaire du RNSA. Une note d’optimisme à relativiser toutefois, le retour d’un temps chaud et sec en fin de semaine incitant à une certaine vigilance sur le front des allergies estivales. Dans ce contexte, les personnes sujettes aux allergies saisonnières doivent poursuivre leur traitement ou consulter leur médecin en cas d’apparition de phénomènes allergiques sévères. Les allergies aux pollens de graminées se traduisent généralement par des réactions de l’organisme au niveau du nez, des poumons, des yeux voire de la peau. Parmi les principaux désagréments, des écoulements nasaux, des rhinites plus ou moins sévères, des conjonctivites, des démangeaisons mais aussi des crises d’asthme exigeant la prise de médicaments antihistaminiques.
A savoir
Dans son bulletin publié fin mai, SOS Médecins a relevé que les visites pour allergies étaient en hausse de 20 % chez les enfants de moins de 15 ans et de 22 % chez les adultes de moins de 75 ans, comparées aux deux années précédentes. Quant aux consultations pour des problèmes liés à l’asthme, elles ont augmenté de 22 % chez les enfants.