Mortalité : une hausse de 41% dans la région par rapport à 2019 © Pixabay
Mortalité : une hausse de 41% dans la région par rapport à 2019 © Pixabay

Entre début septembre et le 7 décembre 2020, 25 699 personnes sont décédées, toutes causes confondues, en Auvergne-Rhône-Alpes. Un chiffre dévoilé par l’INSEE qui constate un taux de mortalité en hausse de 41% par rapport à la même période en 2019. La région, la plus touchée par l’épidémie en France, affiche ainsi la hausse de décès la plus importante du pays. Une tendance qui semble légèrement ralentir depuis le début du mois de décembre. Focus.

C’est un record dont la région Auvergne-Rhône-Alpes aurait souhaité se passer. Depuis septembre, 25 699 décès, toutes causes confondues, ont été recensés par l’INSEE. Des données qui confirment ceux de novembre, où une explosion de la mortalité avait été constatée, directement liée à l’épidémie de Covid-19. 

La région Auvergne-Rhône-Alpes a le plus haut taux de mortalité en France

Comparé à la même période en 2019, la région a subi entre septembre et début décembre une surmortalité de 7 457 personnes, soit une progression de 41% (statistiques arrêtées au 17 décembre). Trois autres régions connaissent également un emballement de même ampleur. La Guadeloupe (+ 29%), la Provence Alpes Côte d’Azur (+ 22%) et la Bourgogne Franche Comté (+ 20%). Au niveau national, la mortalité a connu sur ce dernier semestre une hausse de 16%, soit près de 26 000 décès.

Sur les dix départements français les plus touchées par la hausse, huit sont en Auvergne-Rhône-Alpes. La Savoie, la Haute-Savoie, la Haute-Loire, la Loire, l’Isère, l’Ain, le Rhône et l’Ardèche. 

Mortalité : une hausse visible sur les statistiques de l'INSEE
Mortalité : une hausse visible sur les statistiques de l’INSEE – Capture d’écran

Le Rhône est le département le plus touché, le Cantal a le moins de décès

Le classement de l’INSEE dévoile des chiffres funestes et une montée implacable de la mortalité. Dans les faits, c’est la Savoie qui a connu la plus importante hausse par rapport à 2019 (+ 65%). Le Rhône est le département ayant la plus grande mortalité (5 102 décès, contre 3 812 en 2019). Relativement préservé, le Cantal recense ”seulement” 569 décès (+ 4%). 

La région Auvergne-Rhône-Alpes a été la plus touchée lors de cette deuxième vague. Rien d’étonnant, donc, à ce que le nombre de décès y ait été très élevé.

Le taux de mortalité ralentit dans la région début décembre

Début décembre, le taux de mortalité commencerait à entamer une légère baisse après trois mois d’accélération funeste. Selon l’INSEE, « entre la semaine du 23 au 29 novembre et celle du 30 novembre au 7 décembre, le nombre de décès diminue ». C’est notamment le cas de la Drôme, où 101 décès ont été relevés sur la première semaine de décembre contre 131 lors de la dernière semaine de novembre.

Seuls le Rhône (rassemblant toujours actuellement 20% des décès de la région) et l’Ardèche ne connaissent pour le moment pas de ralentissement de la mortalité. 

À SAVOIR

 La natalité en Auvergne-Rhône-Alpes dévoile là-aussi des chiffres inquiétants. Sur le mois de novembre 2020, la natalité a baissé de 17,5% par rapport à la même période en 2019. Des données qui laissent imaginer 2021 comme une année noire. Le taux de mortalité pourrait dépasser celui de la natalité. La région serait alors en décroissance démographique.

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