Une femme qui utilise de l'huile de coco pour réparer ses cheveux abîmés.
D’après l’Anses, les huiles végétales bien conservées sont sans danger en usage cosmétique, à condition de ne pas être rances ou contaminées selon l'ANSES. © Freepik

Longtemps reléguée au rayon des recettes exotiques ou des masques maison un peu hasardeux, l’huile de coco revient en force sur le devant de la scène beauté. Et cette fois, ce sont les scientifiques qui confirment ce que nos grands-mères savaient déjà. Cette huile végétale, riche en acide laurique, peut faire des merveilles sur les cheveux, à condition de bien l’utiliser. Décryptage.

Dans la jungle des soins capillaires, il est parfois difficile de démêler le vrai du marketing. L’huile de coco, elle, coche plusieurs cases. Elle est 100 % naturelle, accessible, et son efficacité est documentée scientifiquement.

Derrière sa douce odeur des îles, elle cache surtout un composant prisé : l’acide laurique. Un acide gras saturé aux propriétés uniques. Contrairement à beaucoup d’autres huiles, celui-ci pénètre profondément dans la fibre capillaire grâce à sa faible masse moléculaire et à sa forte affinité avec les protéines du cheveu, selon une étude parue dans le Journal of Cosmetic Science.

Elle apporte une hydratation intense, une réparation en profondeur et une meilleure résistance aux agressions du quotidien (UV, chaleur, pollution…).

C’est simple. Si vos cheveux sont secs, cassants, bouclés, crépus ou traités chimiquement, l’huile de coco peut être une alliée précieuse. Elle permet de :

  • Réduire la casse : une étude parue dans le Journal of Cosmetic Science a montré que l’huile de coco réduit significativement la perte de protéines lors du lavage.
  • Améliorer la brillance et la souplesse : grâce à son effet gainant, elle lisse les écailles du cheveu.
  • Nourrir en profondeur : elle agit comme un soin profond, surtout si elle est utilisée en masque.
  • Apaiser le cuir chevelu : elle possède des propriétés antifongiques et antibactériennes, utiles en cas de pellicules ou d’irritations selon l’International Journal of Molecular Sciences.

Mais attention, l’huile de coco n’est pas idéale pour tout le monde : sur les cheveux très fins ou gras, elle peut alourdir la chevelure. Mieux vaut alors l’utiliser ponctuellement ou en très petite quantité.

Le bain d’huile réparateur (avant shampooing)

C’est LA méthode, celle que les Indiennes pratiquent depuis des siècles.

  • Faites fondre une noisette d’huile de coco (bio, vierge, première pression à froid, de préférence).
  • Appliquez généreusement sur cheveux secs, des longueurs aux pointes.
  • Laissez poser 30 minutes à 2 heures, sous une serviette chaude ou un bonnet.
  • Rincez avec un shampooing doux, parfois deux shampoings sont nécessaires pour bien l’éliminer.

Utilisez-la la veille d’un shampooing, laissez poser toute la nuit pour une efficacité maximale.

Le soin anti-frisottis (après shampooing)

Sur cheveux lavés et essorés, déposez une mini-noisette sur les longueurs. Ça aide à dompter les frisottis, à gainer les pointes, et à limiter l’électricité statique.

Attention au surdosage : 2 gouttes suffisent ! Sinon, effet cheveux gras assuré.

Le protecteur thermique naturel

Avant le brushing ou le fer à lisser, appliquez une micro-quantité d’huile sur les longueurs. Elle protège de la chaleur jusqu’à 180°C, selon une étude de l’International Journal of Trichology. 

Ce n’est pas un substitut aux sprays thermo-protecteurs, mais un petit coup de pouce naturel.

L’efficacité de l’huile de coco ne relève pas de la magie, mais de la chimie. Son acide laurique limite la perte de kératine au moment du lavage. Ce que peu d’huiles végétales peuvent revendiquer (source : Rele AS, Mohile RB, Journal of Cosmetic Science). À noter que l’huile d’olive ou de tournesol, pourtant riches, ne pénètrent pas aussi profondément dans la fibre.

Autre point fort, son effet antibactérien. En application sur le cuir chevelu, elle peut aider à calmer les irritations légères ou les pellicules. Une étude de 2018 (Int. J. Mol. Sci.) a même mis en évidence ses effets bénéfiques sur certaines levures responsables de dermatites séborrhéiques.

  • Privilégiez une huile de coco vierge, non raffinée, bio et issue de la première pression à froid.
  • À température ambiante, elle est solide sous 24°C. Pour l’assouplir, il suffit de la passer quelques secondes entre les mains ou au bain-marie.
  • Attention aux mélanges parfumés ou blanchis, qui perdent tout intérêt thérapeutique.

L’huile de coco n’est pas un remède miracle, mais c’est un soin capillaire naturel redoutablement efficace si on sait l’utiliser. Elle hydrate, protège, répare… et sent bon les vacances. Ce qui n’est pas si mal pour un pot qui coûte rarement plus de 10 euros.

À SAVOIR

La Française moyenne utilise 4 à 6 produits capillaires par jour… parfois trop agressifs ou siliconés. Intégrer une huile végétale comme la coco, c’est aussi faire le choix d’un soin plus minimaliste, durable et économique.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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