coronavirus conseils cohabitation
Le confinement, une épreuve parfois difficile pour les parents comme les enfants en pleine épidémie de coronavirus ©P.Auclair

Le confinement forcé imposé (à juste titre) par le gouvernement pour combattre l’épidémie de coronavirus à Lyon, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans toute la France, n’est pas sans conséquence sur la vie de famille. Nos conseils (de 1er avril) pour vivre une cohabitation harmonieuse.

Le confinement lié à l’épidémie de coronavirus est, dans la plupart des cas, synonyme de cohabitation. Une situation souvent source de tension, voire de conflits. François Mitterrand et Jacques Chirac ont eu l’occasion, entre mars 1986 et mai 1988, d’en faire la douloureuse expérience.

Trente quatre ans plus tard, curieusement aux mêmes périodes de l’année, une autre cohabitation à l’échelle nationale est instaurée, de force, dans les foyers français. Bien sûr, les deux principaux protagonistes de la classe politique ne sont malheureusement plus là pour partager les leçons de cette expérience singulière. Il est donc de notre devoir de donner quelques conseils de bon sens – saupoudrés d’un zeste d’humour – pour éviter que ce confinement forcé ne tourne au vinaigre.

Confinement en un acte… mais plusieurs pièces

Même les couples les plus fusionnels ont parfois du mal à résister à une longue période de confinement forcé. Pour préserver l’harmonie familiale, évitez de rester toute la journée dans la même pièce.

L’objectif est de recréer une distance spatiale, certes artificielle, mais fondamentale pour la santé psychique de chacun. L’un dans la cuisine, l’autre dans le salon ou le bureau.

Et au bout de quelques heures, n’hésitez pas à inverser les situations. Un bon moyen pour monsieur de découvrir toutes les subtilités de l’art culinaire. Et pour madame, de s’horrifier devant le temps perdu en paperasse et autres démarches administratives.

Misez sur les courses !

Si, malgré cet éloignement relatif, votre conjoint monte vraiment en température, proposez lui d’aller se détendre en allant faire quelques courses au supermarché du coin.

Attention, à moins d’un kilomètre et moins d’une demi-heure de marche (et oui, il faut compter le temps du retour…). Précision: trouvez un prétexte différent pour chaque sortie. En effet, revenir chaque jour avec un paquet de papier toilette pourrait avoir l’effet l’inverse à celui recherché…

Tuer le temps… plutôt que son conjoint

Variez les activités pour tuer le temps en vous occupant l’esprit. De la lecture, bien sûr. De l’écriture, pourquoi pas. Le tricot ou le canevas ne sont pas proscrit en cas de grande détresse.

A éviter, la stéréo à fond si vous n’avez pas les mêmes goûts musicaux. AC-DC et Mozart ont rarement fait bon ménage (et pourtant, ils ne vivaient pas confinés ensemble). A éviter aussi, certains jeux de société comme “Action ou vérité”. Rédécouvrez plutôt les joies désuètes d’une bonne partie de jeu de l’oie. Mieux encore : le solitaire…

Leçons à domicile, loin d’être élémentaire

Avec le confinement, de nombreux parents sont contraints de s’improviser maître d’école. Or, la résolution d’une équation à trois inconnues ou de tout autre exercice mathématique n’est pas si… élémentaire.

Si le soutien scolaire peut vous exposer à quelques grands moments de solitude, il est surtout à l’origine de nombreux “pétages de plomb”.

Notre conseil : inspirez bien fort, faites preuve d’un peu d’humilité et adoptez la technique de Jean-Pierre Foucault… l’appel à un ami !

Le confinement, un jeu d’enfant

Deux heures de math et six heures de Mario Kart plus tard…  Vos enfants ne tiennent plus en place et se mettent à hurler, inutile de crier plus fort qu’eux. Vous risquez de perdre… Les châtiments corporels étant désormais proscrits par la loi, la méthode douce est vivement recommandée. En l’occurrence, souvenez-vous de ce vieil adage: changement d’herbage réjouit les veaux.

En période de confinement, il suffit de l’appliquer et de le décliner en fonction du contexte. En l’occurrence, rien de tel qu’un bon bol d’air pour oxygéner l’atmosphère familiale.

Dans le jardin pour les chanceux confinés en maison. Dans le quartier avec une petite sortie en respectant toujours les strictes règles édictées par le gouvernement. Moins d’une heure. A moins d’un kilomètre de chez soi. Et, évidemment, en vous munissant de l’indispensable attestation dérogatoire de déplacement stipulant l’heure exacte de votre sortie.

Un regard de travers…

Enfin, pour les personnes seules, la cohabitation avec soi-même peut parfois aussi se révéler insupportable à la longue. Un regard de travers et le miroir se brise. Evitez donc de passer devant une glace.

Vous insultez le portrait de votre aïeul accroché dans le salon et il vous répond ? Vous avez commencé de vous entraîner au saut à la perche dans la chambre ? Vous perdez régulièrement à chat perché dans votre cuisine ? Dans ces cas extrêmes, n’hésitez pas à faire une entorse aux règles de confinement en invitant votre voisin psychiatre à l’heure du thé…

Ceci n’est qu’un pâle reflet de la réalité du confinement. D’autres retours d’expérience nous seront évidemment d’une grande utilité pour nourrir la réflexion des journalistes de Ma Santé. Alors, n’hésitez pas à alimenter la boite de dialogue ci-dessous…

PS: en ces temps de guerre, un peu d’humour n’a jamais tué personne. Surtout un 1er avril…

À SAVOIR

La période de confinement imposée par l’épidémie de coronavirus a fait exploser le nombre de nombre des plaintes pour violence conjugale à Lyon, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et dans toute la France. La secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, fait état d’une hausse de 32% en zone gendarmerie et de 36% dans les zones urbaines. Un site web a été mis en ligne pour apporter information et conseils aux victimes. Par ailleurs, un numéro de téléphone (3919) gratuit et anonyme assure une permanence 24h/24 et 7j/7 pour les femmes victimes de violence. Un numero d’alerte SMS (114) est aussi ouvert aux victimes. Enfin, le ministère de l’intérieur a mis en place un dispositif d’alerte spécifique dans les pharmacies.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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