Renforcement du pass sanitaire, 3ème dose pour tous, fin des fermetures automatiques de classes… Avec plus de 30 000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, la lutte contre la flambée épidémique est urgente pour “sauver les fêtes de fin d’année” selon le gouvernement. De nouvelles mesures viennent ainsi d’être annoncées par Olivier Véran, ministre de la Santé, ce jeudi pour tenter d’endiguer la cinquième vague. Le point sur ces décisions et leurs conséquences, tandis que la situation sanitaire continue de se dégrader en France et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui va augmenter la capacité de ses centres de vaccination.
Une troisième dose pour tous dès ce week-end !
Novembre 2021. Le scénario de l’année dernière semble se répéter. Le nombre de cas de la Covid-19 repart à la hausse à l’approche des fêtes de fin d’année. Malgré la vaccination complète de la majorité de la population en Auvergne-Rhône-Alpes (76%) et dans le reste de la France, les taux d’incidence s’affolent.
Sur la semaine du 21 novembre 2021, il s’élève à 217,6 cas pour 100 000 habitants dans la région auverhonalpine, selon Santé publique France. Des chiffres proches de ceux de l’année dernière à la même période (280/100 000). Selon l’Agence Régionale de Santé, le taux d’incidence le plus élevé se situe en Ardèche (394/100 000), le plus bas dans le Cantal (105/100 000).
Mais si le confinement avait été décrété en 2020 pour y faire face, il n’est pas à l’ordre du jour cette année. De nouvelles mesures ont été annoncées ce jeudi 25 novembre par Olivier Véran, ministre de la Santé, pour tenter de juguler une nouvelle vague épidémique de la Covid-19. Au programme, en revanche, “ni confinement, ni couvre-feu”…
“La vaccination, associée au maintien des gestes barrières, reste la mesure la plus efficace aujourd’hui pour freiner l’épidémie et éviter qu’elle ne puisse de nouveau impacter le système hospitalier”, rappelle l’ARS. “En effet, comme lors de précédentes vagues, l’enjeu est de préserver l’hôpital et particulièrement les lits de soins critiques”.
Une des raisons de la remontée fulgurante des cas selon les experts : la baisse d’immunité chez les personnes vaccinées. La solution selon le gouvernement ? Une troisième dose pour tous les adultes, dès cinq mois après la seconde. Le rappel vaccinal sera donc ouvert à toutes les personnes de 18 ans et plus, dès ce samedi 27 novembre.
Cette mesure deviendra obligatoire pour la conservation du pass sanitaire à compter du 15 décembre pour les 65 ans et plus. Et à partir du 15 janvier pour les 18-65 ans. Sans cette troisième dose de rappel, le pass sanitaire sera désactivé au bout de 7 mois après la seconde dose. Les personnes âgées ne sont donc plus les seules visées par cette campagne de rappel vaccinal. Pour endiguer l’épidémie, la transmission du virus doit en effet être limitée au maximum.
Retour du masque même avec un pass sanitaire
Et pour contrer les contaminations, le gouvernement mise également sur le port du masque.
Il redevient ainsi obligatoire dans l’ensemble des lieux publics clos, même ceux soumis au pass sanitaire.
En extérieur, dans certaines rues ou dans l’ensemble des villes, ce sont les préfets qui décideront s’ils souhaitent le rendre obligatoire dans certains quartiers voire dans l’ensemble du département.
Les tests désormais valides 24 heures
Autre nouveauté concernant le pass sanitaire. Après la fin de la gratuité des tests de dépistage pour les non-vaccinés depuis la mi-octobre, le gouvernement s’attaque désormais à leur durée de validité. Elle passe de 72 à 24 heures, dès ce lundi 29 novembre. Une mesure pour encourager les 6,5 millions de personnes non-vaccinées à sauter le pas (685 000 en Auvergne-Rhône-Alpes). Du côté des plus jeunes en revanche, Olivier Véran encourage le dépistage.
L’ARS, pour favoriser cette primo-vaccination, rappelle que “la région Auvergne-Rhône-Alpes compte aujourd’hui 114 centres de vaccination représentant un maillage serré sur tout le territoire”. Et que “ces centres de vaccination vont augmenter leur capacité actuelle de prise en charge de manière progressive par l’ajout du nombre de lignes vaccinales, l’élargissement du nombre jours d’ouverture (y compris les week-ends) et des amplitudes horaires. Au cas par cas, des centres pourraient également rouvrir en fonction du besoin. Par ailleurs, des opérations ponctuelles ou des barnums pourront être mis en place, dans des centres commerciaux par exemple”.
Tester plutôt que fermer les classes après un cas de Covid-19
“Au moment où je vous parle, 6 000 classes sont fermées. Et je rappelle que l’année dernière, au pic de l’épidémie, quand nous réussissions à maintenir l’école ouverte, nous étions quand même à 12 000 classes fermées”, alertait lundi dernier Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale.
Inégalités de chances entre les élèves, retards éducatifs, grogne des parents… Pour pallier aux nombreux problèmes liés aux fermetures de classes, le gouvernement a décidé d’abroger cette mesure automatique. Désormais, après un cas de Covid-19 avéré dans les classes de primaire, le retour des élèves sera soumis à la présentation d’un test de dépistage négatif.
Du côté de la vaccination des plus jeunes en revanche, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé. L’avis de la Haute autorité de santé sur la nécessité de vacciner les enfants de moins de 12 ans sera toutefois attendu avant l’adoption d’une quelconque recommandation.
À SAVOIR
Outre ces mesures nationales, certaines décisions sont prises localement par le Préfet des départements. Notamment concernant le port du masque en extérieur. Pour en savoir plus sur les nouvelles lois en vigueur, rapprochez-vous de votre préfecture.