Programmée fin juin, la fermeture de la maternité de Die (Drôme) a été reportée pour “au moins un an”. Une décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Une bonne nouvelle pour la plus petite maternité de France.

Les futures mamans du Pays Diois ont accueilli la nouvelle avec satisfaction et soulagement. La maternité de Die, qui devait fermée le 30 juin, a obtenu un sursis. Dans un tweet, le sénateur de la Drôme, Didier Guillaume, a annoncé que l’activité de la plus petite maternité de France se poursuivrait “un an au moins“, après en avoir obtenu l’assurance auprès de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Cette décision de prorogation sera officiellement annoncée ce mardi aux élus du département de la région Rhône-Alpes lors d’une réunion programmée au ministère. Cette prolongation temporaire s’inscrit dans le cadre “de l’accès aux soins par rapport à l’éloignement géographique“. Par ailleurs, la création de deux postes d’obstétriciens à l’hôpital de Valence “en partage avec Die” a également incité les pouvoirs publics à revenir sur la décision d’une fermeture définitive.
Selon Didier Guillaume, cette “très bonne nouvelle” doit permettre à l’établissement diois de “renforcer son plateau technique” et donc la “sécurité des patientes” avec la perspective d’améliorer les relations entre les hôpitaux de Valence et de Die, deux maternités distantes de 70 km.

130 accouchements par an à la maternité de Die

Située entre les massifs du Vercors et des Baronnies, au sud de Valence, la plus petite maternité de France enregistre en moyenne 130 accouchements par an. Le centre hospitalier auquel elle est rattachée concerne un bassin de 52 communes, soit 11 000 habitants. Dans un rapport publié en janvier 2015, la Cour des Comptes, dans un souci de rationnalité,  avait prôné une réorganisation du réseau des maternités en France. Toutes les maternités réalisant moins de 300 accouchements par an, soit treize dans l’Hexagone, dont la maternité de Die mais aussi celle de Privas, en Ardèche, figurait sur la liste des établissements susceptibles de fermer leurs portes.
En décembre 2012, la Ministre de la Santé avait autorisé la maternité à continuer deux ans et demi de plus contre l’avis d’une commission spécialisée. A l’époque, la commission spécialisée de l’organisation des soins avait stigmatisé “des dysfonctionnement dans la gestion d’urgences vitales, des erreurs de diagnostic et des retards à la décision”. Depuis, la sous-préfecture avait été le cadre de plusieurs manifestations en faveur du maintien de l’activité de sa maternité. Une pression populaire qui aura sans doute – un peu – influé sur la décision du ministère…

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