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Un cas de méningite ? Pour les malades comme pour leur entourage, un traitement d’urgence est instauré pour améliorer le pronostic vital et circonscrire l’épidémie.

Pour le malade

En cas de méningite virale :

La méningite virale se guérit d’elle-même et ne nécessite pas d’hospitalisation. Les antibiotiques administrés à titre préventifs avant le diagnostic sont donc abandonnés.
Le traitement est simple : du repos, une bonne hydratation et du paracétamol pour soulager la fièvre. Les symptômes disparaissent sous 3 à 8 jours.
Des traitements particuliers (antiviral) peuvent être appliqués pour les malades particulièrement sensibles : nourrissons, immunodéprimés, personnes âgées.

En cas de méningite bactérienne :

Le traitement contre la méningite bactérienne doit être administré le plus rapidement possible pour réduire les risques de séquelles et de mortalité. D’où la nécessité d’une prise en charge en urgence pour raccourcir le délai entre les premiers signes cliniques et le diagnostic (déterminé à la suite d’une ponction lombaire).
Le malade est systématiquement hospitalisé dans un environnement isolé. Il fait l’objet d’un traitement antibiotique en intraveineuse durant une dizaine de jours.
Des corticostéroïdes peuvent également être administrés pour contrer l’une des complications les plus courantes, une réaction inflammatoire engendrant d’éventuelles lésions neurologiques.
La maladie étant épuisante et dévoreuse d’énergie, le malade doit être maintenu au repos jusqu’à la disparition des signes cliniques. La période de convalescence peut ensuite s’étendre sur plusieurs semaines.

Pour l’entourage du malade

La maladie doit faire l’objet d’une déclaration obligatoire pour enrayer une éventuelle épidémie.
En cas de méningite à méningocoque, un traitement prophylactique (rifampicine ou spyramicine) est automatiquement administré aux personnes ayant été en contact rapproché avec le malade durant les 10 jours précédant l’apparition des symptômes.
Un traitement antibiotique léger et une vaccination préventive sont également recommandés.
(Source ARS Rhône-Alpes)
Pour en savoir plus et connaître les modalités de vaccination, consultez votre médecin traitant.

A savoir

Une méningite bactérienne, beaucoup plus rare que la méningite virale, est mortelle dans 10% des cas. Un malade sur cinq, ensuite, souffrira de complications (surdité, cécité, paralysie, amputations, lésions cérébrales…) Plus la prise en charge médicale est rapide, plus ces taux diminuent.

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Ma Santé

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Journaliste expert santé / Rédacteur en chef adjoint du Groupe Ma Santé. Journaliste depuis 25 ans, Philippe Frieh a évolué dans la presse quotidienne régionale avant de rejoindre la presse magazine pour mettre son savoir-faire éditorial au service de l'un de ses domaines de prédilection, la santé, forme et bien-être. Très attaché à la rigueur éditoriale, à la pertinence de l'investigation et au respect de la langue française, il façonne des écrits aux vertus résolument préventives et pédagogiques, accessibles à tous les lecteurs.

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