Un homme avec un oeil rouge et une paupière gonflée comme un orgelet.
Selon l’Assurance Maladie (ameli.fr), un orgelet est bénin et guérit généralement en 7 à 10 jours, sans traitement médical. © Adobe Stock

Une paupière gonflée, un petit bouton douloureux et une rougeur localisée… Pas de panique, ce n’est (probablement) pas une conjonctivite ni une allergie. Et si c’était un orgelet ? On vous explique. 

On se réveille un matin avec l’œil qui pique, la paupière gonflée, un peu rouge… Une conjonctivite ? Une allergie ? Ou peut-être un orgelet, un bouton purulent logé au ras des cils, aussi banal qu’embêtant.

Mais à quoi ressemble un orgelet exactement ? Comment le différencier d’un chalazion ou d’une simple fatigue oculaire ? Et surtout : que faire pour soulager cette gêne qui gâche nos journées (et notre regard) ? 

L’orgelet, aussi appelé hordéole, est une petite infection d’origine bactérienne (souvent un staphylocoque doré) qui se développe au niveau de la racine d’un cil, dans une petite glande située sur le bord de la paupière.

Les signes qui ne trompent pas :

  • Une petite boule rouge et douloureuse, au bord de la paupière (souvent en haut).
  • Parfois, un point blanc au centre (semblable à un bouton).
  • Une sensation de gêne ou de grain de sable dans l’œil.
  • Des larmoiements, une photophobie (sensibilité à la lumière), et une paupière gonflée.

En général, l’orgelet évolue rapidement en quelques jours, formant un petit abcès qui finit par s’ouvrir et se résorber tout seul, sans laisser de traces.

Le chalazion : le cousin calme

Il ressemble à un orgelet, mais c’est une inflammation non infectieuse d’une glande de Meibomius (située plus profondément dans la paupière).

  • Pas de rougeur intense ni de point blanc.
  • Généralement indolore, sauf s’il se complique.
  • Il persiste plus longtemps (plusieurs semaines) et peut nécessiter un traitement spécifique, voire une petite chirurgie si la boule reste dure.

La conjonctivite : l’œil qui pleure

La conjonctivite touche la conjonctive, cette fine membrane qui recouvre l’œil.

  • Les deux yeux peuvent être atteints.
  • Rougeur diffuse, yeux qui collent le matin, démangeaisons fréquentes.
  • Origines : virale, bactérienne, allergique ou irritative.

Selon Santé Publique France, la conjonctivite est l’une des causes les plus fréquentes de consultation en ophtalmologie.

La fatigue oculaire : pas une maladie, mais un signal

Travailler des heures sur écran, lire sur son smartphone ou manquer de sommeil… Résultat : yeux rouges, sensation de brûlure, vision floue.

  • Pas de bosse, pas de pus.
  • Les symptômes disparaissent avec le repos visuel.

Comment traiter un orgelet à la maison ?

Dans la majorité des cas, l’orgelet se soigne tout seul. Mais quelques gestes simples peuvent accélérer sa disparition.

  • Compresses chaudes : 3 fois par jour, 5 à 10 minutes. Elles aident à faire mûrir l’abcès et facilitent l’évacuation naturelle du pus.
  • Hygiène stricte : on évite de se frotter les yeux, on se lave les mains avant tout contact avec l’œil.
  • Pas de maquillage ni de lentilles pendant la durée de l’infection.
  • Ne jamais percer un orgelet avec une aiguille ou les doigts. Cela peut aggraver l’infection.

Un traitement antibiotique local (collyre ou pommade) peut être prescrit en cas de persistance ou de signes de complication.

Quand consulter un professionnel ?

Un orgelet simple guérit vite et se soigne sans antibiotiques. Mais certains signes doivent alerter :

  • Douleur intense ou fièvre.
  • Gonflement important de la paupière.
  • Vision floue.
  • Aucune amélioration après 10 jours.
  • Répétition fréquente des orgelets (pouvant évoquer un trouble immunitaire ou une mauvaise hygiène locale).

Un médecin généraliste ou un ophtalmologue saura établir le bon diagnostic et proposer un traitement adapté.

À SAVOIR 

Nettoyer ses paupières, c’est pas du luxe. Selon une étude citée par le site VIDAL, utiliser des lingettes stériles pendant quelques jours réduit la présence de bactéries de plus de 60 %, soit autant qu’un traitement antibiotique local. 

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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