La presbytie n’est pas considérée comme une maladie, mais plutôt comme une évolution naturelle de la vue. Ce phénomène normal de vieillissement oculaire entraîne des difficultés à voir de près. En France, on estime à près de 20 millions le nombre de presbytes, avec environ 700 000 nouveaux cas par an. Alors qui est concerné et comment la détecter ? Voici ce qu’il faut savoir.
La presbytie est principalement liée au vieillissement et provoque des difficultés à voir de près, notamment pour lire les petits caractères. Bien qu’elle soit inévitable, plusieurs solutions existent pour en réduire les effets et préserver une bonne qualité de vie.
Pour voir de près lorsqu’on a des difficultés, les muscles de l’œil doivent travailler plus dur. Cela peut entraîner une fatigue similaire à celle ressentie après un exercice physique. De plus, passer de longues heures à lire ou à travailler sur un écran sans faire de pauses augmente cette fatigue oculaire.
Presbytie : qui est concerné ?
La presbytie est un trouble visuel touchant presque toutes les personnes à partir de 40-45 ans. Les profils les plus fréquents sont :
- Les hypermétropes : ils perçoivent les premiers signes plus tôt, car leur vision de près est déjà altérée.
- Les myopes : ils peuvent compenser cette perte en retirant leurs lunettes, facilitant ainsi la lecture de près.
Toutefois, environ 40 % de la population est touchée par la presbytie, ce qui en fait le trouble visuel le plus répandu chez les adultes.
Presbytie : comment la détecter ?
La presbytie se manifeste par une diminution de la capacité de l’œil à se focaliser sur des objets proches et à lire les petits caractères. Cela est dû à une perte de souplesse du cristallin qui rend la vision de près plus difficile. Les symptômes courants incluent généralement :
- Difficulté à lire de petits textes
- Un besoin d’éloigner le matériel écrit pour mieux voir
- La nécessité d’une meilleure luminosité pour distinguer clairement les détails
Les symptômes de la presbytie incluent également une sécheresse oculaire, des picotements et des maux de tête. Son diagnostic est réalisé par un ophtalmologiste au cours d’examens simples et efficaces :
- Mesure de la réfraction : à l’aide d’un réfracteur automatique, le spécialiste évalue la capacité de l’œil à se focaliser.
- Test de vision de près : le médecin présente des textes à différentes distances pour analyser la capacité d’accommodation.
Il est important de parler de vos habitudes de lecture et de vos activités quotidiennes à votre ophtalmologiste pour qu’il vous donne la correction adéquate.
Presbytie : quels sont les traitements disponibles ?
La presbytie peut être corrigée de plusieurs manières, et ce en fonction des besoins individuels :
- Lunettes : les verres progressifs sont souvent recommandés car ils permettent de voir à différentes distances. Les verres à double foyer, bien que moins courants, restent une option viable.
- Lentilles de contact : des lentilles multifocales ou en “monovision” (un œil pour la distance et l’autre pour la proximité) sont une alternative aux lunettes.
- Chirurgie réfractive : il existe aussi des techniques comme le Presbylasik qui permettent de remodeler la cornée de l’œil, voire de remplacer le cristallin par un implant dit “multifocal”. Cette option est particulièrement intéressante pour ceux qui préfèrent ne pas porter de lunettes.
Presbytie : comment prévenir son apparition ?
Bien que la presbytie soit un phénomène inévitable, certaines pratiques peuvent tout de même aider à préserver votre vision :
- Des consultations régulières : visitez un ophtalmologiste au moins tous les deux à trois ans, surtout après 45 ans.
- Une protection oculaire : protégez vos yeux des rayons UV et de la lumière bleue.
- Des lunettes adaptées : assurez-vous que vos lunettes correspondent à vos besoins visuels.
- Un suivi médical : prenez soin de traiter les problèmes de santé qui pourraient affecter votre vision, comme l’hypertension ou le diabète.
À cela s’ajoutent une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, qui sont également bénéfiques pour la santé des yeux.
À SAVOIR
Les écrans rendent la presbytie plus difficile en forçant les yeux à travailler plus pour voir de près, ce qui les fatigue. Ils émettent aussi de la lumière bleue, qui peut irrité et assécher les yeux. Enfin, passer trop de temps devant un écran sans pauses diminue le clignement, ce qui aggrave la fatigue oculaire.