Un chien et un chat sont sous la couette.
En France, chaque jour, près de 12 000 chats et 21 000 chiens reçoivent leurs vaccins. © Freepik

La couverture vaccinale de nos animaux de compagnie s’est considérablement étendue au cours des dernières décennies. En France, environ 12 000 chats et 21 000 chiens sont vaccinés chaque jour, selon le Syndicat de l’Industrie du Médicament Vétérinaire (SIMV). Pourquoi la vaccination animale est-elle conseillée ? Contre quelles maladies doit-il protéger nos amis à quatre pattes ? Les réponses du Dr Valentin Beau, vétérinaire à la clinique vétérinaire du Parmelan, à Annecy.

En France, la vaccination des chiens et des chats n’est pas obligatoire. Néanmoins, elle reste fortement recommandée pour les protéger contre des maladies graves et potentiellement mortelles.

Seule la rage fait exception : la vaccination contre cette pathologie est obligatoire dans certains cas, comme les voyages internationaux ou les séjours en centres de vacances. Cette maladie virale, transmissible à l’homme, est quasi systématiquement mortelle une fois les symptômes apparus. Pour ces raisons, elle constitue une priorité pour tous les animaux exposés à des risques.

À noter qu’aucun vaccin ne peut prévenir directement le cancer chez nos compagnons à poils.

La première série de vaccinations d’un chiot doit débuter entre 6 et 8 semaines. En général, les chiots reçoivent leur primo-vaccination contre les maladies classiques à cet âge. Si le chiot provient d’un élevage, il aura normalement déjà été vacciné contre certaines maladies. Vous devrez alors suivre le protocole recommandé pour les rappels ultérieurs.

Les vaccins de base comprennent :

  • Maladie de Carré : affecte les voies respiratoires, le système nerveux et le système digestif.
  • Hépatite infectieuse canine : touche principalement le foie.
  • Parvovirose : cause des vomissements et des diarrhées sévères.
  • Toux de Chenil : infecte les voies respiratoires supérieures, similaire à une toux persistante.

Le coût des primo-vaccinations de base se situe généralement entre 50 et 55 €. Pour une protection plus complète, les vaccins suivants peuvent être ajoutés :

  • Leptospirose : affecte les reins et le foie.
  • Rage : transmise par griffure ou morsure, elle est responsable de symptômes neurologiques sévères entraînant quasi systématiquement la mort.
  • Maladie de Lyme : transmise par les tiques, potentiellement grave.

Ces vaccins supplémentaires peuvent porter le coût jusqu’à 80 €. Ils sont particulièrement recommandés pour les chiots vivant dans des environnements à risque élevé ou ayant un accès extérieur.

Le cycle de vaccination DHP inclut des doses de rappel généralement administrées aux âges suivants :

  • 8 semaines : première dose
  • 12 semaines : deuxième dose
  • 16 semaines : troisième dose

Après la primo-vaccination, un rappel annuel est recommandé pour les premières années. Ensuite, les rappels peuvent être espacés tous les 3 ans.

La France est l’un des pays d’Europe avec l’une des plus importantes populations félines : en 2022, on en dénombrait pas moins de 15 millions. Bien que la vaccination ne soit pas obligatoire, elle est fortement recommandée pour protéger les chats contre des maladies graves et potentiellement mortelles. On compte près de 12 000 chats vaccinés chaque jour, selon le SIMV (Syndicat de l’Industrie du Médicament Vétérinaire). 

La vaccination est particulièrement importante chez le chat car il existe de nombreux chats errants non médicalisés porteurs de maladies contagieuses. Cela est moins fréquent chez le chien.

Les vaccins de base concernent :

  • Typhus félin : une maladie infectieuse potentiellement mortelle. Souvent responsable de diarrhées fatales, les chatons y sont très sensibles.
  • Coryza : un syndrome causé par plusieurs virus et bactéries, dont les plus dangereux sont l’herpesvirus et le calicivirus. Le vaccin contre le coryza protège donc contre ces deux virus.
  • Calicivirus : un virus provoquant des symptômes respiratoires et buccaux. Il peut entraîner une gingivo-stomatite grave avec parfois des ulcérations buccales et un déchaussement des dents.

Le coût des primo-vaccinations de base varie entre 55 € et 90 € selon les régions. Un vaccin plus complet est également recommandé et peut inclure une protection contre :

  • Leucose féline (FeLV) : une infection par le virus cancérigène FeLV.
  • Rage
  • Chlamydiose féline : une pathologie infectieuse pouvant entraîner des troubles oculaires et/ou respiratoires, ainsi que des troubles de la reproduction (infertilité, avortement, etc.).

Ces vaccins peuvent atteindre une centaine d’euros pour un protocole complet incluant la rage. Ils sont particulièrement recommandés pour les chats d’extérieur, plus exposés à ces maladies.

Le protocole initial de vaccination doit inclure des doses de rappel généralement administrées aux âges suivants :

  • 6 semaines
  • 8 semaines
  • 12 semaines
  • 16 semaines

Les anticorps maternelles persistent jusqu’à 16 semaines pour bloquer partiellement la réaction immunitaire. Ce dernier rappel permet au chaton de fabriquer ses propres anticorps sur le long terme.

À SAVOIR

Les dobermans et les rottweilers peuvent réagir moins bien aux vaccins contre la parvovirose et nécessiter des rappels supplémentaires. En revanche, chez les chats, la réponse aux vaccins est généralement uniforme pour toutes les races.

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Vincent Dallée
En troisième année de journalisme à l'ISFJ et créateur d'un petit média scientifique, Vincent Dallée développe ses talents rédactionnels pour Ma Santé, animé plus que tout par la mission du journaliste d'informer les gens sur leur santé.

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