En France, le tabac cause plus de 70 000 décès par an. C’est actuellement la première cause de décès évitable en France. Pourtant, de nombreux fumeurs déclarent pourtant arrêter le tabac, allant jusqu’à consulter des tabacologues, essayer des substituts ou s’inscrire dans le cadre du mois sans tabac. 50 ans est un âge idéal pour arrêter, et nous allons vous donner des méthodes pour y parvenir plus facilement.
Peut-on arrêter le tabac sans stress ni frustration ?
Selon les chiffres avancés par l’Assurance maladie sur le site d’Ameli, plus de 45 000 fumeurs sont entrés en contact avec un tabacologue entre 2018 et 2020. Aujourd’hui, les personnes ayant accepté le suivi déclarent à 22,2% être non-fumeurs, soit un peu plus d’une personne sur cinq.
Au vu de ce taux de réussite, il serait mensonger de déclarer qu’arrêter de fumer est une simple formalité. En revanche, si l’on prend un bon départ, que l’on se fait accompagner par des professionnels et que l’on utilise les bons substituts, il est possible de réduire fortement le stress et la frustration pendant la période du sevrage. Si vous voulez vous donner les meilleures chances de réussite, vous pouvez par exemple passer à la cigarette électronique et vous libérer du tabac.
Comprendre la sensation de manque pendant l’arrêt du tabac
La meilleure manière de vaincre un ennemi, c’est d’abord de connaitre ses mécanismes et sa force de frappe. Dans le cadre du tabac, cela implique de savoir trois choses au sujet de la cigarette.
Qu’est-ce qui provoque l’accoutumance à la cigarette ?
Dans une cigarette classique, on compte pas moins de 4000 substances, dont la plupart sont dangereuses pour la santé. L’agent le plus responsable de la dépendance est la nicotine, dont l’absorption est largement favorisée par les agents de combustion.
La nicotine a un effet direct sur le cerveau puisqu’elle stimule la production de dopamine, la fameuse hormone du plaisir. Au fur et à mesure, le cerveau s’habitue à recevoir de la nicotine et réclame une dose toujours plus importante pour satisfaire ses besoins.
Qu’est-ce que la dépendance physique ?
La dépendance physique est celle causée par le manque de nicotine. Lorsqu’on arrête le tabac, les fumeurs peuvent ressentir des symptômes physiques du manque de nicotine tels que l’irritabilité, l’anxiété, la difficulté de concentration, les insomnies, l’agressivité, ou une envie pressante de fumer.
Qu’est-ce que la dépendance psychique ?
L’aspect psychologique de la dépendance du tabac est lié aux habitudes que l’on crée quand on fume. La cigarette intègre alors une sorte de rituel social : avec le café du matin, en sortant de la voiture, à la pause au travail, avec la prise d’alcool à l’apéritif. Le manque psychologique provoque du stress et de la dépression face à la désocialisation.
La dépendance à la nicotine disparait assez rapidement. En réalité, ce sont les symptômes du manque psychologique qui se prolongent dans le temps. Cela peut être une source de stress, de frustration, de prise de poids, car on a tendance à compenser avec de la nourriture.
Heureusement, il est possible aujourd’hui d’arrêter de fumer sans stress ni frustration en utilisant les bonnes méthodes.
Comment limiter le stress et la frustration liée au manque ?
Pour se donner un maximum de chance de réussir son sevrage tabagique, il est indispensable de gérer le stress et la frustration liés à la dépendance physique et psychologique.
Au sujet de la cigarette électronique
Compenser la sensation de manque lors d’un sevrage tabagique par l’utilisation d’une cigarette électronique peut être une bonne solution. La cigarette électronique est un dispositif qui permet de vaporiser un liquide constitué de glycérine végétale, de polypropylène glycol, d’arômes et éventuellement de nicotine.
L’avantage de la cigarette électronique, c’est qu’il est possible de gérer plus facilement la sensation de manque physique en diminuant progressivement la nicotine contenue dans le e-liquide.
L’autre avantage de la cigarette électronique, c’est que le fait de vapoter compense aussi le manque du geste et permet de limiter l’effet de désocialisation avec l’entourage.
Pour le sevrage tabagique, il est conseillé de commencer avec un POD doté d’un bec à double tirage. Le tirage serré reproduit en effet assez bien la sensation de la cigarette. Les PODS sont très abordables en matière de prix et l’on trouve une grande variété de e-liquides avec la possibilité de choisir le taux de nicotine pour le diminuer progressivement. Pour régler plus de paramètres comme l’intensité des bouffées, vous pourrez ensuite passer sur des modèles plus élaborés.
Être accompagné de professionnels de santé
À partir de 50 ans, bénéficier d’un accompagnement médical dans le cadre d’un sevrage tabagique permet de mettre toutes les chances de son côté.
Pour commencer, un médecin peut vous prescrire des substituts nicotiniques pour vous aider à minimiser la sensation de manque. Il peut également vous adresser à d’autres professionnels dans le cadre d’un suivi plus complet.
Dans le cadre du dispositif « Mon soutien psy », vous pourrez également bénéficier d’un soutien psychologique si vous en ressentez le besoin.
Essayer des médecines douces
Aujourd’hui, les médecines douces font aussi partie intégrante du processus d’arrêt du tabac. Par exemple, les effets des séances d’acupuncture pendant un sevrage tabagique peuvent s’avérer très encourageants. Il en va de même avec la sophrologie et les nutritionnistes.
Certaines mutuelles prennent en charge ces soins, voir proposent des forfaits spéciaux pour la prise en charge d’un suivi dans le cadre de l’arrêt du tabac. Renseignez-vous auprès de votre organisme et augmentez votre niveau de couverture en cas de besoin.
Des petits plus au naturel
S’il est certain que les plantes ne vous aideront pas directement à arrêter de fumer, certaines d’entre elles peuvent considérablement amenuiser certains effets comme le stress, les insomnies et l’irritabilité.
Certaines plantes sont en effet reconnues pour leurs vertus relaxantes et permettent de se détendre, d’apaiser les sensations de manque et de favoriser le sommeil réparateur. N’hésitez pas à prendre conseil avec un naturopathe, voire avec un professionnel de santé.
Reprendre le sport
Comme nous l’avons dit un peu plus haut dans cet article, la sensation de manque vient de l’absence de nicotine qui crée des endorphines. Or, l’activité sportive permet aussi de créer des endorphines. L’arrêt du tabac est donc le meilleur moment pour reprendre ou intensifier une activité physique. Dans le cadre d’un sevrage tabagique, vous en retirerez un certain nombre de bénéfices, surtout après 50 ans :
- Cela réduit le stress lié au manque et permet de reprendre confiance en soi
- Cela vient contrebalancer la prise de poids
- L’activité sportive est largement encouragée dès 50 ans
Avoir une alimentation équilibrée
Enfin, pour réussir à arrêter de fumer à 50 ans sans stress ni frustration, il est impératif de surveiller son alimentation, voire de consulter un ou une nutritionniste. Cela vous évitera de trop grignoter durant la sensation de sevrage, et de reprendre plus facilement une activité sportive.
À 50 ans, c’est le moment de vous lancer dans une nouvelle aventure, plus saine pour vous.
À SAVOIR
La rédaction de Ma Santé n’a pas participé à la réalisation de cet article.