Avec 40 000 nouveaux cas détectés chaque jour, la reprise de la circulation du virus du Covid-19 se confirme. L’accalmie n’aura donc pas duré longtemps et les hôpitaux font face à une hausse soudaine des hospitalisations, avec 10% de prise en charge supplémentaire en une semaine. La tension est clairement palpable dans des services hospitaliers déjà confrontés aux épidémies de bronchiolite et de grippe, ce qui a poussé la Première ministre Elisabeth Borne a lancer un nouvel appel au port du masque et au respect des gestes barrières, essentiels pour protéger les malades et préserver des soignants débordés.
Pas de répit sur le front du Covid-19. Alors que l’épidémie de bronchiolite occupe le devant de la scène, la neuvième vague de Covid a débuté avant même le reflux complet de la précédente. Et si le peu de commentaires que cela suscite montre que le virus du SARS-CoV-2 fait désormais bien partie de nos vie, la prise de parole d’Élisabeth Borne devant les députés de l’Assemblée nationale, mardi 29 novembre, révèle une autre réalité. “L’épidémie de Covid repart avec plus de 40 000 cas détectés par jour”, a indiqué la Première ministre.
Après une courte accalmie, le virus recommence à circuler avec l’arrivée des grands froids. Sur le plan national, 48 629 nouveaux cas avaient été recensés vendredi 25 novembre. Contre 33 177 la semaine précédente, soit une hausse de 46%. 400 nouveaux décès liés au Covid-19 ont été enregistrés sur cette période : “cette nouvelle vague nous le rappelle, le virus n’a pas disparu. L’épidémie tue encore”.
Les soignants confrontés à trois épidémies
Autre conséquence de cette nouvelle vague, une tension accrue sur des hôpitaux déjà en proie à deux autres épidémies (bronchiolite et grippe). Elisabeth Borne a ainsi fait état d’une “progression de plus de 10% des hospitalisations en une semaine”.
Si “des mesures ont été prises” pour “accroître les capacités de prise en charge”, la Première ministre a renouvelé un appel au port du masque et au respect des mesures barrières. “Aider nos soignants, c’est être vigilants ensemble. Ce sont des petits gestes qui sont décisifs pour faire reculer l’épidémie”. La sensibilisation à la double vaccination reste également primordiale, notamment pour les personnes fragiles.
Covid-19 : Auvergne-Rhône-Alpes particulièrement touchée
Les taux d’incidences, en Auvergne-Rhône-Alpes, repartent à la hausse. Au 26 novembre, la barre des 500 cas positifs pour 100 000 habitants a déjà été franchie par de nombreux départements. C’est notamment le cas du Rhône, de la Loire et de l’Isère (lire plus bas). Et surtout du Cantal, de la Drôme et de l’Ardèche, déjà au-delà des 600 cas. Alors que la moyenne nationale est de 449/100 000, Auvergne-Rhône-Alpes est clairement l’une des régions, avec PACA et l’Occitanie, où le virus circule le plus.
Les optimistes diront (à juste titre) que les chiffres sont moindres que ceux de l’an dernier à la même époque. Mais c’est bien ce contexte de triple épidémie qui inquiète les autorités sanitaires. Le nombre d’hospitalisations, dans la région, est en effet bien supérieur à celui de l’an dernier: 836, contre 597. En France, près de 20 000 personnes sont actuellement hospitalisées. Et les services de soins intensifs ont subi une hausse de 22% des entrées en une semaine… Les appels à la vigilance d’Elisabeth Borne, à la lumière de ces hausses toutes particulière, prennent ici toute leur légitimité…
À SAVOIR
Au 26 novembre 2022, les taux d’incidences en Auvergne-Rhône-Alpes étaient de 196/100 000 dans l’Ain (contre 251 au 11 novembre), 373 dans l’Allier (221 au 11 novembre), 443 en Haute-Savoie (256 au 11 novembre), 465 dans le Puy-de-Dôme (213 au 11 novembre), 466 en Haute-Loire (257 au 11 novembre), 469 en Savoie (277 au 11 novembre), 522 dans le Rhône (231 au 11 novembre), 544 dans la Loire (224 au 11 novembre), 595 en Isère (241 au 11 novembre), 605 dans le Cantal (296 au 11 novembre), 625 en Ardèche (301 au 11 novembre) et 676 dans la Drôme (259 au 11 novembre).