Avec le don d’organes, l’opportunité est donnée à chacun de faire savoir à ses proches sa position sur ce sujet sensible. Questions-réponses pour tout savoir sur le don d’organes.
Qu’est ce que le don d’organes ?
Le don d’organes permet la mise en place d’une greffe. Cette transplantation gratuite consiste à relayer un organe défaillant ou inactif dans le corps d’un patient. Elle peut être faite à partir d’une autogreffe (le donneur est le receveur), d’une allogreffe (le donneur et le receveur sont différents) ou d’une xénogreffe (le donneur et le receveur ont un organisme différent).
Quels types d’organes peuvent être prélevés ?
Il y a deux catégories de prélèvement.
- La première, est le prélèvement de son vivant.
Dans ce cas là les tissus ou organes concernés sont ; la peau, les fragments osseux, les cellules souches de la moelle osseuse, et le rein.
- Le second, est le prélèvement après un décès.
Dans ce cas, il est question d’organes vitaux. En effet, on prélève le cœur, le foie, rein, poumons, pancréas, cornée, os et cartilage.
Qui peut faire un don d’organes?
N’importe quel donneur est accepté et anonyme.
Par la suite, les médecins analysent si l’organe est de qualité, compatible avec le patient et s’il n’est pas douteux.
Dans le cadre d’un donneur décédé, il est nécessaire que le sujet soit en état de mort qui n’ait pas endommagé les organes.
Est-il possible de connaître le receveur de la greffe?
Mis à part si le donneur et le receveur sont du même cercle amical ou familial, il est impossible de connaître le receveur. En effet, la notion d’anonymat est respectée et le greffé est choisit de façon géographique en fonction de la conservation du greffon.
Y at-il suffisamment de donneurs en Rhône-Alpes ?
Non. Sur environ 2 300 candidats à la greffe en Rhône-Alpes chaque année, à peine 600 peuvent être greffés. Soit seulement 1 patient sur 4. Ce chiffre inquiétant encourage les professionnels de santé à sensibiliser le grand public au don d’organes. Car si 72% de la population se déclare prête à faire un don selon un sondage Ipsos et Sopra-Steria, la moitié seulement a transmis sa volonté à ses proches. Faire connaître sa volonté à ses proches permet de les épargner d’une décision difficile mais également de sauver des vies. Il est aussi possible de s’inscrire au Registre national des refus auprès de l’agence de Biomédecine, qui est consultée automatiquement par les équipes dédiées au don d’organes.
Le don d’organes est-il obligatoire ?
Oui, sauf refus express. Depuis l’amendement adopté par l’Assemblée Nationale, le consentement au don d’organes sera présumé pour les adultes décédés sauf si le nom du défunt figure dans le registre national des refus. La famille et les proches seront seulement informés et non plus interrogés. Ce texte, proposé par le député PS du Rhône, Jean Louis Touraine, ne prendra effet qu’à partir de 2018.
Quel organe fait l’objet du plus de dons ?
Selon les derniers chiffres fournis par l’Agence de Biomédecine, le rein demeure l’organe qui fait l’objet du plus de dons, devant le foie et le cœur. A noter que pour le cœur, seuls les donneurs âgés de moins de 61 ans révolus sont pris en compte. En 2015, en France, les greffes de rein (3.486 au total) ont progressé de près de 8% par rapport à 2014, et les greffes de foie (1.355 dont 24 partielles grâce à des donneurs vivants) de près de 6%.
A SAVOIR
Pour sensibiliser au don d’organes, une application téléchargeable gratuitement sur itunes a été lancée. “L’appli du donneur d’organes” permet de se fabriquer une carte de donneur virtuelle et personnalisable. Elle permet aussi d’envoyer un MMS à ses proches pour les informer de la décision via un message automatique généré par l’application: . “Aujourd’hui, j’ai fait le choix d’être donneur d’organes. C’est une décision importante que je voulais partager avec toi”.