Mauvaise surprise pour une centaine d’adolescents vaccinés contre la Covid-19 dans La Loire. La date de péremption des doses du vaccin Pfizer qui leur ont été administrées étaient dépassées ! Résultat : une nouvelle dose supplémentaire devra leur être injectée. Qui sont les Ligériens concernés ? Quels sont les risques pour leur santé ? Explications sur cette erreur sanitaire.
Le 21 septembre dernier, l’Agence régional de Santé est informée d’une erreur de vaccination pour le moins inhabituelle. Les doses de vaccins Pfizer administrées à 260 personnes sur différents sites de vaccination étaient périmées de plusieurs jours.
“Les flacons du vaccin Cominarty de Pfizer-BioNtech une fois décongelés et conservés entre 2 et 8°, peuvent être utilisés durant 30 jours. Dans ce cas précis, les flacons décongelés le 6 août 2021, pouvaient être utilisés jusqu’au 5 septembre dernier. Une partie d’entre eux a cependant été administrée entre le 7 et le 21 septembre. Soit entre 2 et 16 jours après la date possible d’utilisation“, détaille l’ARS. En cause : une erreur d’étiquetage des professionnels concernant les dates de décongélation des produits.
Vaccins périmés : qui sont les personnes concernées ?
Les personnes concernées sont celles qui ont été vaccinées entre le 7 et le 21 septembre dans plusieurs communes de la Loire. L’ARS dénombre au total 260 victimes de cette erreur dans les communes de Chambon-Feugerolles, La Ricamarie, Roche La Molière et de Firminy. Parmi elles, 154 adultes isolés et 106 adolescents âgés de 12 à 17 ans.
Plusieurs de ces mineurs ont été vaccinés lors des opérations de vaccination en milieu scolaire. Les collèges concernés sont les suivants : Pilat et Saint Joseph à Bourg-Argental, Fauriel, Jules Vallès et Marc Seguin à Saint-Etienne, Jean Rostand à Saint-Chamond et l’Astrée à Boën-sur-Lignon.
Dans la Loire, quelles conséquences pour les victimes ?
Trois doses de vaccins au lieu de deux ! Selon les experts, le principal risque est une perte d’efficacité du vaccin. “La dose réalisée est susceptible d’avoir subi une perte en principe actif et donc de présenter une moindre efficacité en termes de protection vaccinale”, précise l’ARS. Pour y remédier, toutes les personnes ayant reçues une dose de vaccin périmée doit en recevoir une nouvelle. Autrement dit, cette dose de vaccin est considérée comme nulle.
- Ainsi, pour les primo-vaccinés, une nouvelle dose doit être administrée entre 3 et 4 semaines. Puis une deuxième dose 3 à 4 semaines après cette nouvelle première dose. Au total, au lieu de deux doses, les vaccinés en recevront trois.
- Pour ceux dont le vaccin périmé constituait leur seconde dose de rappel, le schéma est le même. Une nouvelle deuxième dose devra alors être reprogrammé dans les 3 à 4 semaines suivant celle dont la date était dépassée.
Quels risques des vaccins périmés pour la santé ?
Officiellement aucun, selon les experts, à part la survenue d’effets secondaires… “L’ANSM n’a pas identifié de risque lié à cette situation particulière sur les adultes et adolescents concernés, affirme l’ARS. Il n’est par contre pas impossible que ces personnes développent des effets indésirables déjà observés dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19.”
Pour en avoir la certitude, il faudra toutefois attendre quelques mois, le temps que la totalité des doses soient administrées aux personnes concernées.
À SAVOIR
Une inspection a été diligentée par l’ARS pour définir les conditions de cette erreur. Pour éviter que cette situation se reproduise, l’Agence de santé appelle ainsi la vigilance de tous les acteurs. La traçabilité des vaccins doit être renforcée de leur réception à leur administration…