Les habitants de Lyon et de sa métropole ont subi une qualité de l’air jugée “très mauvaise”. Face à cet épisode de pollution qui pourrait récidiver, des mesures avaient été prises pour limiter le trafic, entre limitation de vitesse, circulation alternée et réduction du prix des titres de transport. Explications.
La qualité de l’air s’est dégradée en Auvergne-Rhône-Alpes, où un nouveau pic de pollution a été observé ce jeudi 23 janvier. Il n’est à présent plus d’actualité mais pourrait récidiver. L’usage important des chauffages en cette période de grand froid, combiné à des rejets polluants qui ont tendance à stagner en cas de basses températures, ont fait suffoquer la majorité de la région.
La vigilance pollution activée dans la région
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes tire la sonnette d’alarme : “les concentrations de particules fines sont en hausse sur la très grande majorité du territoire“. Une source d’inquiétude pour la santé des habitants poussant les experts à activer la vigilance jaune pollution sur une grande partie de la région. Les zones concernées par cette alerte de niveau 1 sont les bassins stéphanois, lémanique et grenoblois, l’ouest de l’Ain, la zone urbaine des pays de Savoie ainsi que le le Puy-de-Dôme.
Le nord-est de la région plus touché
La concentration de particules impactait d’avantage l’est de la région. Dans le bassin Lyon-Nord-Isère ainsi que dans les vallées du Rhône et de l’Arve, la vigilance orange pollution a été activée. Selon l’organisme spécialisé dans la mesure de la qualité de l’air, celle-ci était “médiocre globalement sur les zones urbaines, voire mauvaise sur le bassin lyonnais, la vallée du Rhône, l’agglomération clermontoise, la vallée de l’Arve et localement dans les vallées alpines. “
Une situation qui n’est toutefois pas rare en cette période de l’année, propice à une dégradation atmosphérique. En cause : la fraicheur des températures, les rejets industriels et des véhicules mais également l’usage intensif des chauffages urbains, notamment des cheminées à bois. Bref, un cocktail nuisible pour nos poumons.
Pollution : des mesures pour diminuer le trafic
Face à la pollution qui touche la ville, le préfet du Rhône et la Métropole de Lyon ont opté pour la circulation différenciée. Seuls les véhicules avec une vignette Crit’Air de 0 à 3 avaient le droit de circuler à Lyon, Villeurbanne et Caluire-et-Cuire. En parallèle, des abaissements des règlementations de vitesse étaient en vigueur dès le jeudi matin. Les automobilistes devront ainsi circuler à 20 km/h sur tous les axes routiers où la vitesse limite autorisée est normalement supérieure ou égale à 90 km/h.
Des mesures qui s’ajoutent aux réductions tarifaires du réseau TCL pour encourager les habitants à utiliser les transports en communs. En effet, un Ticket’Air permettait de voyager en illimité sur tout le réseau pendant une journée pour seulement 3 euros.
Particules fines : les recommandations pour éviter l’exposition
Selon les experts d’Atmo-Auvergne-Rhône-Alpes, le pic de pollution est à présent passé sur le territoire régional.
Voici quelques recommandations rappelées par la préfecture pour limiter son exposition à la pollution.
- Aérer son domicile très tôt le matin et/ou assez tard le soir.
- Limiter les activités intenses en plein air.
- Pour les personnes sensibles et vulnérables : s’éloigner des grands axes routiers durant les périodes de pointes.
- Gérer la température de son logement pour éviter l’utilisation intensive des chauffages.
- Privilégier les mode de déplacement limitant les émissions polluantes (transports en commun, vélos, à pieds…).
- Éviter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe (7h-10h / 17h-20h).
- En cas de gêne respiratoire ou cardiaque (essoufflement, sifflements, palpitations…), prendre conseil auprès d’un médecin ou pharmacien.
- Pour les entreprises : réduire l’activité des chantiers ou prendre des mesures limitant les émissions polluantes et l’exposition des salariés.
À SAVOIR
Selon Atmo-Auvergne-Rhône-Alpes, les particules fines sont des particules microscopiques solides ou liquides. Elles peuvent être de différentes tailles et peuvent avoir plusieurs origines (humaines ou naturelles) et restent suspendues dans l’air pendant un certain temps. L’absorption de ces particules par les voies respiratoires peuvent être nocives pour la santé. Le port d’un masque chirurgical n’est pas efficace contre ce types de particules. Elles sont assez fines pour passer à travers les filtres.