Médipole Hôpital Privé (Médipôle Lyon Villeurbanne)
Un projet d’extension est à l’étude pour le Médipôle Lyon-Villeurbanne. ©DR

Inauguré en avril 2019, le Médipôle Lyon-Villeurbanne fait cohabiter sur un même site le privé lucratif et un groupement mutualiste. Président de Resamut, réseau de santé qui gère le Médipôle Hôpital Mutualiste, Bruno Delattre revient sur la réussite et les perspectives du plus grand centre hospitalier privé de France.

Bruno Delattre, Président de Resamut
Bruno Delattre, Président de Resamut, réseau de santé qui gère le Médipôle Hôpital Mutualiste. ©DR

Forcément positif. Nous avons fait la preuve de la pertinence d’un partenariat entre deux hôpitaux, l’un privé lucratif et l’autre non lucratif. Cette expérience unique en France, lancée à la demande l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans un souci d’optimisation des coûts, a permis de regrouper sur un même site cinq établissements gérés par le groupe mutualiste Resamut et deux gérés à l’époque par le groupe Capio, depuis repris par Ramsay Santé.

Cela a donné naissance au plus grand centre hospitalier privé de France capable de traiter une soixantaine de pathologies différentes. Un acteur économique majeur qui mobilise, rien que pour la partie mutualiste, plus de 1 000 emplois équivalents temps plein, soit 1500 fiches de paie éditées chaque mois ! 

La clé de la réussite a été d’opter dès l’origine pour une stricte répartition des activités. D’une part, l’hôpital mutualiste pour les urgences, la maternité, la pédiatrie, les soins de suite, la médecine, le handicap de l’enfant. D’autre part, Ramsay pour toute la chirurgie. La situation géographique du Médipôle a aussi été un facteur important, avec un accès facile pour les pompiers, les ambulances et les patients via le périphérique à proximité ou les transports en commun.

Résultat, en cinq ans, un million de personnes a été accueilli au Médipôle Hôpital Mutualiste. Quant au seul service d’urgences, il a enregistré l’an dernier près de 80 000 passages alors que le service était formaté, à l’origine, pour 35 000 passages !

Non, grâce à la coordination mise en place, le temps moyen d’attente aux urgences est de l’ordre de deux heures, ce qui est très inférieur à la moyenne nationale. Pour éviter la saturation, les urgences ont été sectorisées en fonction du degré de gravité et du type de pathologie. Une filière courte traumatologique a été mise en place afin de sectoriser les prises en charges en fonction des délais d’attente. Et, en cas de nécessité, les patients passent directement du service des urgences au bloc chirurgical. Là encore, du temps de gagné et des vies sauvées.

Un projet d’extension est à l’étude. En 2030, le cancer sera une priorité de santé publique. Il faut anticiper, rassembler les acteurs sur un même site pour optimiser la prise en charge des patients, assurer un continuum de soins en réduisant les délais entre le diagnostic et le traitement. Le projet d’extension s’inscrit dans ce cadre, en offrant aussi les meilleures conditions de travail, avec les technologies les plus modernes, pour conserver nos praticiens et en attirer d’autres.  

À SAVOIR

Le Médipôle Hôpital Mutualiste comprend 494 lits et places qui permettent l’accueil de 200 000 séjours et 80 000 passages aux urgences par an. Au total, l’établissement accueille 1 500 emplois, dont 164 médecins.

Inscrivez-vous à notre newsletter
Ma Santé

Article précédent150 ans de l’ostéopathie : « la France est devenue un pays leader en matière d’ostéopathie »
Article suivantSillons nasogéniens : quelles solutions pour atténuer les “rides du sourire” ? 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here