Amateurs de festivals, gare aux trop fortes expositions sonores, vos oreilles sont en danger.©Pixabay

Chaque 21 juin, la France entière fête la musique, entre concerts, festivités et karaokés en tous genres… Les décibels sont au rendez-vous : l’occasion de rappeler les risques de la musique amplifiée pour nos oreilles et les moyens de s’en préserver.

Contrairement aux idées reçues, être soudainement exposé à un son amplifié peut être aussi dangereux que d’écouter régulièrement de la musique à un fort volume sonore. Se rendre à un événement dans lequel le niveau de son est décuplé demande donc une attitude adaptée afin d’éviter un risque de surdité. À bon entendeur.

En matière d’acoustique, tout est une question de rythme. Afin de protéger ses oreilles et préserver son ouïe, il est essentiel d’écouter son corps et couper le son quand il le demande. Les symptômes tels que la fatigue auditive, les maux de tête, les sensations de bourdonnements ou de sifflements ne sont pas à prendre à la légère. Ce sont des signes qui alertent sur un besoin de repos des oreilles (calme, sommeil) de plusieurs heures. Attention, si ces symptômes persistent pendant plus de 24 heures, l’Agence régionale de santé recommande de se rendre immédiatement aux urgences.

Si certains effets sont temporaires lorsqu’ils sont pris en compte à temps, ils peuvent rapidement s’avérer irréversibles. Les risques les plus courants d’une exposition à un son amplifié sont l’acouphène (sensations de bourdonnements, sifflements sans interruption), l’hyperacousie (intolérance totale au bruit) ou encore la surdité partielle voire totale.

Les enfants, les femmes enceintes (risque de surdité du nourrisson), les personnes âgées ou atteintes de certaines pathologies (auditives, diabète, épilepsie…) sont plus sensibles au volume sonore et donc plus exposées aux risques encourus.

Concerts, festivals, boîtes de nuit… protégez vos oreilles

Dans les lieux propices à une forte exposition sonore (festivals, concerts, boîtes de nuit…) le niveau maximal de diffusion est admis à 102 décibels tandis que le seuil de danger pour l’oreille est situé à 85 décibels (soit le bruit d’une tondeuse à gazon).

Les risques de développer une anomalie auditive étant élevés, la loi prévoit des mesures de protection du public. Lors d’événements à grande amplitude sonore, une information des risques auditifs encourus, la distribution gratuite de protections auditives et des interruptions momentanées de sons (lieux insonorisés, pauses musicales…) sont obligatoires.

Pour résumer, les 10 bonnes attitudes à adopter pour protéger ses oreilles :

  • Faire des pauses de façon régulière au calme, pour favoriser l’équilibre de l’oreille, au ryhtme de 30 minutes toutes les 2 heures ou d’une dizaine de minutes toutes les 45 minutes.
  • S’éloigner le plus possible des principales sources de sons amplifiées (enceintes hauts-parleurs, scènes de spectacles… ).
  • Porter des protections auditives adaptées durant toute la durée de l’exposition à une musique amplifié.
  • Retirer ses protections auditives dans un endroit calme pour ne pas exposer brutalement ses oreilles à un volume sonore élevé.
  • Rester attentif aux symptômes de fatigue auditive et d’apparition de bourdonnements ou de sifflements et se reposer.
  • Éviter d’exposer  les enfants et les personnes à risque à de la musique amplifiée.
  • S’ils sont exposés, protéger efficacement les oreilles des enfants lors de l’écoute.
  • Éviter la consommation d’alcool ou de drogues : celle-ci pouvant altérer la perception auditive et fausser le volume sonore ressenti.
  • Placer les bouchons d’oreilles environ 1 heure avant l’exposition à un son amplifié afin d’habituer l’oreille à la modification de la perception auditive.

Sources : INPES et ARS


À SAVOIR

Des fréquences de sons très graves appelées « infra basses » qui créent des vibrations du corps lors de l’écoute sont répandues dans certains types de musiques (électro, hip hop, rap, rnb, techno…). Bien qu’un son aigu soit plus nocif qu’un son grave, les niveaux de son d’infra basses peuvent avoir un impact sur l’équilibre acoustique de l’oreille interne et peut ainsi provoquer une surdité même à volume modéré.

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Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

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