L’Insee Auvergne-Rhône-Alpes dévoile, ce mois-ci, les chiffres concernant le recensement de la population. Alors, est-ce les hommes ou les femmes qui vivent le plus longtemps et qui sont le plus nombreux ? Réponses… sans surprise !

 

Dans la région, au 1erjanvier 2019, on comptait 4,1 millions de femmes et 3,9 millions d’hommes. Cette différence a été calculée par une étude de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, traitant les données issues du recensement de la population, sur le nombre de femmes et d’hommes dans la région. Publiée le 31 janvier, cette analyse montre un certain déficit de surmortalité, de longévité et de répartition des sexes, à partir d’un certain âge, en Auvergne-Rhône-Alpes.

Recensement, une surmortalité plus élevée des jeunes hommes

Il faut savoir que les naissances d’hommes sont légèrement plus importantes, 105 garçons pour 100 filles, que celles de femmes dans la région. Cet écart se réduit cependant, autour de 25 ans, car il existe une surmortalité plus élevée des jeunes hommes due notamment aux accidents de transport et aux suicides. Le risque de mort de ces derniers, âgés entre  15 et 29 ans, est ainsi 2,6 fois plus important.

Compte tenu de ces facteurs, la répartition des hommes et des femmes, autour de 25 ans, tend à s’équilibrer. Les hommes, dès l’âge de 15 ans, ont tendance à davantage adopter des comportements dangereux que les femmes. Ce qui augmente donc la surmortalité.

Une longévité plus grande des femmes

Un déséquilibre apparaît entre les deux sexes aux âges avancés. En Auvergne-Rhône-Alpes, une femme peut prétendre atteindre 85,7 ans, contre 80,3 ans pour un homme en 2016. On décompte par ailleurs 27 hommes pour 100 femmes à 95 ans et plus.

Cette inégalité d’espérance de vie, entre les deux sexes, commence néanmoins à s’atténuer. Celle des femmes est globalement en stagnation à cause d’un développement des comportements à risque comme une consommation excessive de tabac ou d’alcool. Les hommes ont une espérance de vie qui est en progression et qui vise donc à se rapprocher de celle des femmes.

Une répartition inégale selon l’environnement

Une autre différence se distingue quand on s’intéresse à la division des sexes sur le territoire. Les femmes sont effet plus présentent – 92 hommes pour 100 femmes – dans les pôles urbains. Les hommes, eux, privilégient la périphérie des villes ou le milieu rural. Pus inquiétant, plusieurs départements ruraux, comme le Cantal ou la Haute-Loire, présentent un manque cruel de femmes, entre 25 et 65 ans.

Selon les analystes de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, les femmes se dirigent plus facilement vers les territoires urbains dans le but de poursuivre leurs études et de travailler dans des postes du secteur tertiaire. De fait, on constate également que les femmes, vivant dans le milieu rural, sont moins diplômées que celles qui habitent dans les pôles urbains.

À SAVOIR

Le recensement de cette nouvelle année est en cours et près de 658 000 personnes l’ont déjà effectué. 900 communes appartenant à la région Auvergne-Rhône-Alpes sont concernées par ce dénombrement. Il se tiendra jusqu’au 16 février pour les communes de moins de 10 000 habitants et jusqu’au 23 février pour celles de 10 000 habitants ou plus. Il existe une possibilité de répondre à l’enquête sur internet.

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