Un homme regarde sa montre pour savoir si c'esr le bon moment de se baigner.
Il est 16h : vous pouvez vous baigner, mais gardez la tête froide ! © Freepik

Les heures les plus chaudes sont passées, le soleil descend doucement et l’idée de se rafraîchir devient irrésistible. Compte tenu des recommandations habituelles, il est très tentant de s’autoriser une baignade après 16h. Moins chaud qu’à midi, plus calme, encore en pleine lumière… Le compromis idéal. Mais est-ce vraiment sans danger ? L’exposition solaire est‑elle toujours risquée ? Les conditions de surveillance sont‑elles encore optimales ? La vigilance doit rester de mise, malgré les apparences.

Moins brûlante, plus douce, l’après 16h, à la mer comme près d’un lac ou d’une piscine, est une période appréciée des familles, des sportifs et des amateurs de calme. Mais cette apparente quiétude masque-t‑elle certains risques ?

Un soleil moins dangereux ?

C’est l’un des arguments les plus souvent avancés : après 16 h, le soleil serait “moins fort”, donc moins dangereux. En réalité, ce n’est pas si simple. En été, surtout dans le sud de la France ou en haute altitude, l’indice UV reste élevé jusqu’à 17 h, parfois même 18 h.

Le pic d’ensoleillement est certes passé, mais les rayons ultraviolets continuent de traverser l’atmosphère et d’atteindre la peau. Un coup de soleil peut encore survenir après 16 h, surtout si l’on reste exposé longtemps, et que l’on entre et sort de l’eau, ce qui diminue l’efficacité de la crème solaire. Les effets cumulatifs du soleil ne s’arrêtent pas à une heure fixe : ils continuent tant que la lumière est présente.

L’ambiance paisible réduit-elle les risques ?

L’ambiance en bord de mer ou de plan d’eau change après 16 h. Le gros de la foule commence à partir, les enfants quittent la plage, et une certaine sérénité s’installe. Cela donne une impression de sécurité.

Pourtant, moins de monde signifie aussi moins d’yeux attentifs. Un incident passé inaperçu, un nageur en difficulté, un enfant trop aventureux… ces situations deviennent plus dangereuses sans vigilance collective. Le calme est agréable, mais ne doit pas faire oublier que le risque de noyade reste bien réel, en particulier chez les jeunes enfants et les personnes seules.

La présence des sauveteurs reste-t‑elle constante ?

Sur la plupart des plages surveillées françaises, les horaires de présence des maîtres-nageurs s’étendent généralement de 11 h à 18 h ou 19 h selon la période estivale. À 16 h, la surveillance est donc encore active, ce qui est un point très positif.

Mais attention : selon les jours, la fréquentation, ou les conditions météorologiques, les effectifs peuvent être réduits. Il est donc indispensable de vérifier que la baignade reste bien autorisée et encadrée sur le créneau visé. Nager dans une zone balisée, signalée comme surveillée, reste la meilleure garantie d’être secouru rapidement en cas de problème.

Choisir un lieu adapté

Toutes les plages ne se valent pas à 16 h. Certaines zones sont à l’ombre plus tôt, d’autres voient l’eau devenir plus fraîche à mesure que le vent marin se lève.

Il est donc judicieux de privilégier les lieux exposés au soleil encore modéré, avec des zones de baignade clairement délimitées. Un panneau “baignade surveillée” reste un repère essentiel. À cette heure, il est encore possible de bénéficier d’une surveillance active : autant en profiter.

Attention aux variations de température

À 16 h, le corps commence à ressentir la fatigue de la journée, et la température de l’air peut baisser si le temps change. Une entrée dans l’eau un peu trop brusque peut alors provoquer un choc thermique : un phénomène qui entraîne une gêne respiratoire, voire une syncope.

Il est donc conseillé d’entrer progressivement dans l’eau, surtout si elle est inférieure à 22 °C. Ce conseil est encore plus valable pour les enfants, les personnes âgées ou les personnes souffrant de troubles cardiovasculaires.

La période qui suit 16 h présente donc un vrai compromis. Le soleil baisse doucement en intensité, la plage devient plus calme, et les maîtres-nageurs sont encore présents. C’est donc un créneau tout à fait favorable à la baignade, à condition de ne pas baisser la garde.

Crème solaire encore active, hydratation continue, vigilance partagée : ce sont les piliers d’une baignade réussie à cette heure-là. Vous bénéficiez encore de plusieurs heures de lumière naturelle, ce qui permet de prolonger la détente sans entrer dans la zone grise de fin de journée.

À SAVOIR

Pour profiter d’une baignade en toute sécurité, mieux vaut éviter la plage horaire entre 12h et 16h, moment où le soleil est à son zénith et les rayons UV particulièrement agressifs. Même en dehors de ce créneau, il est est indispensable de se protéger : crème solaire résistante à l’eau, vêtements anti-UV, chapeau et lunettes sont vos meilleurs alliés. Enfin, attention à la température de l’eau : après une forte chaleur, un plongeon dans une eau fraîche peut entraîner un choc thermique.

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Journaliste expert santé / Rédacteur en chef adjoint du Groupe Ma Santé. Journaliste depuis 25 ans, Philippe Frieh a évolué dans la presse quotidienne régionale avant de rejoindre la presse magazine pour mettre son savoir-faire éditorial au service de l'un de ses domaines de prédilection, la santé, forme et bien-être. Très attaché à la rigueur éditoriale, à la pertinence de l'investigation et au respect de la langue française, il façonne des écrits aux vertus résolument préventives et pédagogiques, accessibles à tous les lecteurs.

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