surmortalité plus forte en AuRA
La région Auvergne-Rhône-Alpes compte 30 869 décès sur la période du 1er septembre au 27 décembre 2020. ©freepik

Depuis le 1er mars 2020, la région Auvergne-Rhône-Alpes a enregistré 10 900 décès supplémentaires par rapport à 2019, dont notamment 8 500 depuis septembre dernier. Ces chiffres, rapportés par l’Insee, témoignent d’une surmortalité encore plus intense dans la région lors de la seconde vague de l’épidémie de coronavirus, en particulier chez les plus de 65 ans. Explications.

Lors de la deuxième vague de l’épidémie, c’est-à-dire depuis début septembre, une surmortalité encore plus forte a été observée en Auvergne-Rhône-Alpes. Selon l’Insee, cette région apparaît comme la plus touchée de France par la surmortalité (+38 %). Dans ce triste palmarès, Auvergne-Rhône-Alpes devance la Bourgogne-Franche-Comté (+25 %) et la Guadeloupe (+23 %). Les causes de ces décès ne sont pas indiquées. Mais cette hausse du nombre de décès montrent clairement l’impact de la crise sanitaire.

Surmortalité : une première vague moins violente en Auvergne-Rhône-Alpes

Lors de la première crise sanitaire (mars-avril), le nombre de décès avait déjà fortement augmenté en Auvergne-Rhône-Alpes par rapport à la même période 2019. 14 300 décès avait été enregistrés dans la région, entre le 1er mars et le 30 avril. Soit une hausse de 19 % par rapport à l’année 2019. Pour mettre en comparaison, au niveau national, la surmortalité était de 27 %. La région avait donc été plutôt épargnée, contrairement à l’Ile-de-France et au Grand Est.

Une seconde vague où la surmortalité est plus élevée 

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En bleu, la courbe de la mortalité en Auvergne-Rhône-Alpes ©Insee

La seconde vague de l’épidémie du coronavirus a été particulièrement intense dans la région. Pendant quelques semaines, plusieurs départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été parmi les plus touchés en matière de contamination. La surmortalité a été particulièrement forte du 2 au 22 novembre dernier, une période identifiée comme le pic de cette seconde vague. Comparée au niveau national, cette surmortalité a été trois fois plus forte en Auvergne-Rhône-Alpes durant cette période.

Plus globalement, depuis septembre, la second vague de l’épidémie a été particulièrement redoutable en Haute-Loire et en Haute-Savoie. Deux départements qui où la mortalité a bondi de plus de 50 %.

Une surmortalité supérieure chez les plus âgés

Par ailleurs, comme pour la première vague, le rapport de l’Insee révèle que la surmortalité n’a pas impacté les moins de 65 ans. En effet, sur cette tranche dâge, la région enregistre 3 350 décès en 2020 contre 3 300 en 2019.

En revanche, sans grande surprise, une forte hausse de décès a été constatée chez les personnes plus âgées.  En effet, la surmortalité touche plus particulièrement les plus de 65 ans avec +44 % de décès depuis le 1er septembre 2020. Soit 8 400 décès supplémentaires dans cette tranche d’âge. “Ainsi, les 65-74 ans connaissent une surmortalité de + 24 %. Elle est de +41% pour les 75-84ans et de +51% pour les 85 ans ou plus”, rapporte l’Insee.

Enfin, autre constat, la surmortalité est plus forte du côté des hommes. Sur la tranche d’âge des 65 ans ou plus, elle est de +47 % pour les hommes contre +41 % pour les femmes.

À SAVOIR

L’Insee, l’institut national de la statistique et des études économiques, a été créé en 1946 à Paris. Cet institut est en charge de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles en France.

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