A Lyon, le centre international de recherche sur le cancer déménagera en 2020

Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) se dotera en 2020 d’un nouveau siège mondial, à Lyon, dans le quartier de Gerland. Fondé il y a cinquante ans, cet organisme unique au monde emploie plus de 300 personnes d’une cinquantaine de nationalités.

Déjà en pointe en matière de recherche sur le cancer, Lyon et la région Rhône-Alpes vont conforter à l’avenir leur statut d’acteur majeur dans ce domaine avec la réalisation d’un nouveau siège mondial pour le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) à Lyon, dans le quartier de Gerland. Fondé en 1965, cet organisme de recherche unique au monde était jusqu’à présent implanté dans le 8e arrondissement de la cité rhodanienne, dans un bâtiment de 13 étages vieillissant. A l’horizon 2020, le CIRC emménagera dans un nouveau siège à la fois plus vaste et plus fonctionnel. Le site foncier de l’Etablissement Français du Sang à Gerland, dans le 7e arrondissement, a été retenu pour une constructive neuve avec une maîtrise d’ouvrage assurée par le Grand Lyon.

Contre le cancer, jusqu’à 450 personnes au siège du CIRC

Actuellement, 320 personnes d’une cinquantaine de nationalités différentes, dont environ 150 Français, travaillent sur le site du cours Albert-Thomas. Ce site ne répondant plus aux besoins d’un centre de recherche moderne, il était indispensable de trouver une alternative. Dans cinq ans, toutes nos équipes s’installeront donc dans un bâtiment de quatre ou cinq étages, d’une surface de 11 000 mètres carrés, parfaitement adapté à nos missions et nos besoins“, explique le docteur Christopher P.Wild, directeur du CIRC. A terme, le futur siège du Centre de Reherche International pourra abriter jusqu’à 450 personnes, dont de nombreux chercheurs en provenance du monde entier.
Le futur siège bâtiment comprendra également une biobanque indépendante (collection d’échantillons et de données biologiques destinées à la recherche scientifique) beaucoup plus importante. Unique, la biobanque du CIRC regroupe déjà plus de 5 millions d’échantillons biologiques correspondant à 1,5 million d’individus bien caractérisés, issus de plus de 50 études différentes. Cette biobanque, l’une des collections internationales les plus variées de la planète, permet aux collaborateurs du monde entier d’appliquer les nouvelles techniques de laboratoire aux études épidémiologiques.

Un financement Etat-Région-Métropole

Cette nouvelle localisation offrira au CIRC une implantation stratégique au cœur du Biodistrict de Gerland, à proximité immédiate du Cancéropôle CLARA“, assure le docteur Wild, qui a pu compter sur le soutien actif de la Métropole de Lyon et de la Région Rhône-Alpes pour boucler le financement de ce projet de grande envergure. “Le financement de l’Etat a été plus long car il a fallu négocier avec trois ministères“, précise le directeur du CIRC. Concrètement, le futur bâtiment exigera un investissement global de plus de 48 millions d’euros, pris en charge par l’Etat (17 millions d’euros), la Région Rhône-Alpes (13 millions d’euros) et la Métropole de Lyon (18 millions d’euros).
Partenaire historique du CLARA (Cancéropôle Lyon Rhône-Alpes Auvergne), le CIRC est aujourd’hui impliqué dans un nombre croissant de travaux de recherche avec des équipes de la région Rhône-Alpes traitant de problématiques variées (recherche fondamentale, épidémiologie, bio informatique, prévention…). Le CIRC contribue pour près du tiers des publications scientifiques en cancérologie en Rhône-Alpes Auvergne.

A SAVOIR

Agence intergouvernementale associée à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) concentre l’essentiel de ses activités sur les pays en développement, là où la maladie est trop souvent négligée, avec l’objectif de promouvoir les collaborations internationales. Ses études se concentrent autour de quatre grands axes: prévalence et incidence des cancers dans le monde, causes du cancer, mécanisme de la cancérogenèse, stratégies de prévention et de dépistage précoce ainsi que soutien à leur mise en œuvre.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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