Un homme se tient le pantalon au niveau de la prostate, indiquant une gêne.
Les idées reçues ont la vie dure, mais contrairement à ce que l'on croit souvent, l'incontinence urinaire n'est pas seulement réservée aux femmes ayant eu des enfants et aux personnes âgées... © Freepik

L’incontinence urinaire masculine, souvent mal comprise et parfois négligée, se caractérise par la perte involontaire d’urine. Bien que plus fréquente chez les femmes, elle touche néanmoins près de 3 à 5 % des hommes dans la quarantaine. Cette proportion augmente avec l’âge : environ 10 % des hommes de 60 ans en souffrent, et ce chiffre augmente après 90 ans. Alors comment gérer cette situation plus qu’inconfortable ? Le point.

L’incontinence féminine touche en moyenne 25 à 40 % des femmes et est souvent liée à des facteurs hormonaux ou obstétricaux. À contrario, l’incontinence masculine résulte le plus souvent de problèmes de prostate.

L’incontinence urinaire chez l’homme se remarque par des fuites urinaires incontrôlables. Contrairement à l’incontinence féminine, qui peut être liée à la grossesse ou aux accouchements, l’incontinence masculine est fréquemment associée à des traitements ou interventions, comme ceux pour des problèmes de prostate.

Il existe principalement deux types d’incontinence chez les hommes :

  • Une incontinence à l’effort : cela se produit lors d’activités qui augmentent la pression abdominale, comme la toux, le rire ou le port de charges lourdes. Elle est souvent observée après une prostatectomie, une opération pour traiter le cancer de la prostate.
  • Une incontinence par impériosité : cela se manifeste par des fuites après une envie pressante d’uriner, due à des contractions incontrôlées de la vessie.

Pour choisir le traitement adéquat, un diagnostic précis est nécessaire. Il se base généralement sur :

Un examen clinique : votre médecin généraliste évalue, en premier lieu, les symptômes que vous décrivez.

Des examens complémentaires :

  • ECBU (Examen Cyto-Bactériologique des Urines) : pour éliminer les infections et autres troubles urinaires.
  • Calendrier mictionnel : Suivi des horaires et volumes des urines pendant trois jours.
  • Pad Test : une mesure des pertes urinaires en pesant les protections utilisées.
  • Cystoscopie : une visualisation de l’urètre et de la vessie pour détecter d’éventuelles anomalies.
  • Mesure du débit urinaire et du résidu vésical : pour évaluer les éventuels obstacles.
  • Bilan urodynamique : une analyse des pressions dans la vessie et l’urètre pour vérifier le fonctionnement des structures impliquées dans la miction (l’action d’uriner).

Pour les cas plus graves ou résistants aux traitements médicaux, des interventions chirurgicales peuvent être considérées.

À SAVOIR

L’incontinence urinaire chez les hommes peut parfois être causée par des troubles neurologiques, tels que la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson, qui affectent les nerfs contrôlant la vessie.

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Vincent Dallée
En troisième année de journalisme à l'ISFJ et créateur d'un petit média scientifique, Vincent Dallée développe ses talents rédactionnels pour Ma Santé, animé par la mission du journaliste d'informer les gens sur leur santé.

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