Alors que la situation sanitaire continue de se dégrader en France, les nouvelles annonces du ministre de la Santé n’ont pas débouché sur un renforcement des mesures restrictives contre l’épidémie de coronavirus. Lyon, comme les grandes métropoles, reste toutefois dans l’oeil du cyclone. Des décisions pourraient être prises la semaine prochaine si la dégradation se poursuit. En attendant, les organisateurs d’événements tentent de s’organiser pour faire face aux contraintes.
Alors que de nouvelles mesures restrictives sont envisagées, les chiffres de l’épidémie de Coronavirus continuent de grimper à Lyon, dans le Rhône, à Grenoble (Isère) et dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans ce contexte, suite aux premières mesures prises pour limiter la propagation du virus, le ministre de la Santé avait annoncé un tour de vis supplémentaire pour ce jeudi soir.
À l’occasion de ce nouveau point hebdomadaire, Olivier Véran a confirmé que “le virus évolue trop vite” dans les grandes villes. Et que l’épidémie “touche toutes les catégories de population, notamment les plus vulnérables”. Avec pour conséquence des “hôpitaux déjà chargés et les soignants fatigués”. Il a tout de même évoqué un “début d’embellie” pour Marseille, Nice ou encore Bordeaux.
Le ministre de la Santé, en revanche, a pointé une “dégradation” à Lyon, comme à Lille, Grenoble ou Saint-Etienne. La crainte d’un basculement de Lyon en zone d’alerte maximale ne s’est toutefois pas concrétisée. Olivier Véran a précisé qu’“il n’y avait pas lieu de basculer ces métropoles en zone d’alerte maximale”.
Mesures coronavirus : les élus des grandes villes reçus à Matignon
Lyon, qui fait partie des métropoles françaises les plus touchées, avait été placée en alerte rouge renforcée la semaine dernière. Comme Grenoble et Saint-Étienne, notamment. Face aux restrictions engendrées, la grogne était rapidement montée dans les bars et les salles de sports, interdits d’accès. Mais aussi chez les organisateurs de salons annulés ou reportés du fait d’une jauge publique réduite à 1000 personnes.
Le gouvernement, échaudé par les réactions marseillaises de la semaine dernière, entend désormais impliqués les élus locaux dans la lute contre la propagation de l’épidémie. Ce jeudi matin, Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon, a été reçu par Jean Castex. Accompagné du maire de Lyon, Grégory Doucet, il a appelé le premier ministre à plus de “constance et de cohérence dans les décisions prises”. Il a aussi fait valoir “l’incompréhension” des habitants. Les maires de Paris et de Lille étaient également présents.
Coronavirus à Lyon : Une « embellie » pour les prochaines semaines ?
Les deux élus lyonnais ont notamment plaidé la cause des acteurs événementiels de la région, contraints d’annuler leurs salons. “La pertinence sanitaire de ces jauges est loin d’être avérée. Les conséquences économiques dramatiques, elles, sont certaines”. Du côté de GL Events, on avait en effet très vite indiqué que les salons concernés faisaient plutôt preuve d’une certaine exemplarité sanitaire. Et que le maintien de l’accès, à contrario, à de centres commerciaux bondés, laissait planer un réel sentiment d’injustice.
La stabilité relative de la situation sanitaire a certainement joué en faveur de la Métropole lyonnaise. Plus sûrement, sans doute, que le seul pouvoir de séduction de ses nouveaux édiles écologistes. Ces derniers ont toutefois eu la primeur de l’information au gré de cet entretien à Matignon. “Pas de nouvelle mesure annoncée pour la Métropole de Lyon”, annonçait ainsi la collectivité plusieurs heures avant la prise de parole d’Olivier Véran.
Mesures liées au Coronavirus à Lyon et Grenoble : la situation pourrait évoluer la semaine prochaine
Concernant de nouvelles mesures restrictives, Lyon, bien que classée parmi les villes les plus propices au développement du virus, passe donc entre les gouttes. Reste à savoir si ce sera encore le cas pour les prochaines semaines. Un nouveau point sera effectué la semaine prochaine. “Si les mesures mises en place ne produisent pas assez d’effets, nous pourrions être conduits la semaine prochaine à placer ces territoires en zone d’alerte maximale”, a ainsi prévenu Olivier Véran…
À SAVOIR
Dans ce contexte épidémique, tous les organisateurs d’événements d’Auvergne-Rhône-Alpes doivent improviser ou annuler. Le choc de Ligue 1 entre l’OL et l’OM, dimanche soir, ce jouera ainsi devant à peine 1 000 personnes. Jauge maximale oblige. Quant au match de rugby LOU/Bordeaux-Bègles, il sera diffusé sur écran géant au Centre des Congrès le lundi 5 octobre à 20h45. Un privilège réservé aux abonnés du club lyonnais.