5 à 7 % des femmes développent un kyste ovarien au cours de leur leur vie. ©DR

Kystes ovariens et fibromes utérins font partie des troubles les plus fréquents chez la femme en âge de procréer. Nombreuses sont celles, pourtant, qui ignorent leur présence. Alors comment les repérer ? Quels sont les traitements ? Décryptage avec le Dr Christine Dubost-Hocquart, gynécologue obstétricienne à Lyon.

4 femmes sur 10 sont porteuses d’un fibrome en France. Les fibromes et les kystes de l’appareil reproducteur féminin sont souvent asymptômatiques. Ils se développent silencieusement et peuvent entrainer des torsions ovariennes, des infections ou même de l’infertilité… Comment s’en prémunir ? Eléments de réponse avec le Dr Christine Dubost-Hocquart, gynécologue obstétricienne à Lyon.

Des tumeurs distinctes aux symptômes divers

Tumeur bé­nigne très courante, le fibrome est un amas de tissus fibreux solide, d’où son nom. Sa localisation peut varier, tout comme sa taille, de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres.

Le kyste ovarien est un type de tumeur contenant généralement du liquide. Il en existe deux sortes, qui se développent le plus souvent sur l’un des deux ovaires de la femme. Dans 90% des cas, les kystes sont “fonctionnels“ et ont tendance à régresser et disparaître spontanément. Les ­kystes dits “organiques“, plus rares, ne se résorbent pas d’eux-mêmes et nécessitent généralement une prise en charge.

Des maux souvent insidieux

La plupart du temps la présence d’un kyste est asymptomatique, donc souvent ignorée. Toutefois, dans environ 10 à 20% des cas, elle s’avère plus gênante et contraignante. Dans tous les cas, seul un examen gynécologique peut permettre de donner un diagnostic précis.

Les fibromes peuvent quant à eux parfois provoquer des symptômes gênants (saignements, menstruations plus abondantes, douleurs, sensations de lourdeur dans l’abdomen, envies fréquentes d’uriner).

Les risques et les traitements 

Si elles sont inoffensives dans la majorité des cas, ces tumeurs peuvent toutefois engendrer des complications.

Le fibrome peut ainsi entraîner de l’anémie, des problèmes d’infertilité voire de fausses couches et des accouchements prématurés. En fonction de la taille et de la position du fibrome, un traitement médicamenteux peut être administré. L’embolisation ou la myomectomie (ablation du fibrome) sera privilégiée pour les femmes désireuses d’une grossesse et l’hystérectomie (ablation de l’utérus) dans le cas contraire.

La présence d’un kyste comporte également des risques, bien qu’ils restent rares : rupture de la tumeur, infection, torsion de l’ovaire… Dans ce cas, une prise en charge d’urgence est nécessaire. Cela peut aller de la technique de “ponction du kyste de l’ovaire“, qui consiste à en retirer le liquide pour l’éliminer, jusqu’à son ablation. Plus rarement, les kystes ovariens peuvent cacher un cancer de l’ovaire.

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À SAVOIR

Il est recommandé de consulter son gynécologue au moins une fois par an même en l’absence de traitement contraceptif ou de problèmes gynécologiques.

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Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

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