femme enceinte
En France, le nombre de donneuses est largement insuffisant pour répondre à la demande des nombreuses femmes en demande d’AMP. ©Canva

La fécondation in vitro (FIV) avec don d’ovocytes permet aux femmes confrontées à des problématiques de fertilité de donner naissance à un bébé. Pour ces femmes, le don d’ovocytes représente donc une opportunité précieuse de réaliser leur rêve de devenir maman. Mais derrière chaque naissance réussie se cache un parcours complexe. Quelles sont les différentes étapes pour bénéficier d’un don d’ovocyte ? Qui peut réaliser ce parcours ? Le point, avec le concours du Dr Anne-Sophie Godefroy, gynécologue obstétricien au Centre Procreo La Soie, à Villeurbanne, dans le Rhône.

L’assistance médicale à la procréation (AMP), dont fait partie la fécondation in vitro, est un ensemble de techniques de reproduction assistée utilisée pour aider les couples ou les individus confrontés à des problèmes de fertilité à concevoir un enfant.

Cette procédure, lorsque la femme est confrontée à l’infertilité, peut impliquer le recours à des ovocytes provenant d’une donneuse. Ces ovocytes sont ensuite fécondés avec le sperme du partenaire masculin (ou d’un donneur pour les couples de femmes et les femmes célibataires), et l’embryon qui résulte de cette fécondation est finalement transféré dans l’utérus de la receveuse.

La fécondation in vitro (FIV) est accessible : 

  • aux couples hétérosexuels ayant un problème de fertilité, ou qui souhaitent éviter la transmission d’une maladie génétique grave à l’enfant,
  • aux femmes célibataires,
  • aux couples de femmes.

Première étape : une série de consultations

Le long parcours de fécondation avec don d’ovocytes commence par la consultation d’un médecin spécialisé en fertilité pour discuter de la situation médicale du couple ou de la femme célibataire, de leur historique de fertilité et de leur désir d’avoir un enfant. Au cours de cette consultation, le médecin explique en détail le processus de don d’ovocytes et répond à toutes les questions des receveurs. 

Pour déterminer leur aptitude à recevoir un don d’ovocytes, les femmes subissent une série de tests médicaux pour évaluer leur santé reproductive. Cela peut inclure des analyses sanguines, et des échographies pelviennes.

En parallèle, les receveurs doivent également rencontrer un notaire ou un juge aux affaires familiales pour donner leur consentement sur les implications juridiques et les règles de filiation dans le cadre d’une conception avec tiers donneur. 

Deuxième étape : la préparation à la fécondation

Pour préparer l’arrivée de l’embryon dans l’utérus, la receveuse doit suivre un traitement, composé de médicaments hormonaux. Ces médicaments peuvent inclure des œstrogènes et de la progestérone pour créer un environnement optimal au moment de l’implantation.

Troisième étape : la fécondation

Les ovocytes prélevés sur la donneuse sont immédiatement mis en fécondation au laboratoire avec le sperme (soit celui du conjoint de la receveuse soit d’un donneur), dans un milieu de culture approprié.

Quatrième étape : le transfert d’embryons

Si la fécondation est réussie et que des embryons qualitatifs sont obtenus, le transfert embryonnaire peut se produire. Un ou plusieurs embryons sont aspirés par un cathéter de la culture dans laquelle ils sont été fécondés, puis déposés dans l’utérus de la receveuse. Ce transfert est réalisé sous guidage échographique abdominal, et est indolore. 

Si des embryons supplémentaires sont obtenus, ils peuvent être congelés pour un transfert futur, que ce soit en cas d’échec du premier transfert, ou pour un projet de deuxième enfant.

Le délai moyen d’attente pour bénéficier d’un don d’ovocytes varie en fonction du nombre de donneuses, et de la clinique de fertilité, et des caractéristiques personnelles des receveurs, telles que leur groupe sanguin, ou leurs préférences spécifiques en matière de donneuses.

En France, le nombre de donneuses est largement insuffisant pour répondre à la demande des nombreuses femmes en demande d’AMP. En juin 2023, plus de 2 000 demandes d’assistance médicale à la procréation (AMP) avec don d’ovocytes étaient en attente, contre seulement 500 candidates donneuses. Les délais d’attente ne sont donc pas très rapides. En moyenne, il faut compter deux ans de délai d’attente. Pour des délais plus rapide, certains se tournent aussi vers des solutions à l’étranger, mais où la prise en charge est payante.

À SAVOIR

Contrairement aux spermatozoïdes, qui peuvent être congelés pendant de longues périodes sans perdre leur fertilité, les ovocytes étaient historiquement plus délicats à conserver à cause de leur grande taille et de leur teneur élevée en eau. Cependant, avec les progrès technologiques dans le domaine de la cryopréservation, il est désormais possible de congeler les ovocytes avec succès et de les stocker pendant de nombreuses années.

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Jeanne Guinand
Journaliste Santé / Groupe Ma Santé Étudiante en journalisme, Jeanne s'est spécialisée dans le domaine de la santé. Son ambition ? Informer le public sur des sujets cruciaux, allant de la prévention des maladies aux actualités santé les plus récentes.

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