Un garçon fait une grimace, entouré de brosses à dents.
Une surconsommation de fluor peut entraîner des troubles dentaires et affecter la thyroïde et le métabolisme. © Freepik

Vous l’utilisez probablement chaque jour : le dentifrice au fluor est le meilleur moyen de protéger l’émail de vos dents. Cependant, bien qu’il aide à prévenir les caries, un dosage trop élevé peut nuire à votre santé bucco-dentaire. Comment fonctionne le fluor ? Comment éviter un surdosage ? Et y a-t-il des alternatives plus saines ? Le point.

Un petit rappel pour bien se brosser les dents : il est important de le faire au moins deux fois par jour pendant deux minutes. Pour les enfants, commencez à nettoyer leurs dents de lait avec une compresse humide dès 6 mois. Ensuite, à partir de 12 à 18 mois, utilisez une brosse à dents avec un peu de dentifrice fluoré. Mais attention au risque de surdosage.

Le fluor agit, d’une part en renforçant l’émail des dents, d’une autre en limitant les attaques acides des bactéries buccales. Et puis, n’oubliez pas qu’il rend vos dents blanches et contribue à votre bien-être. Son efficacité repose principalement sur deux effets :

  • Reminéralisation : il aide à réparer les micro-dommages de l’émail, qui permettent de conserver des dents solides.
  • Renforcement de l’émail : le fluor renforce les dents contre les acides des bactéries et réduit le risque de caries.

Les caries dentaires peuvent provoquer des douleurs, des infections et nécessiter des traitements coûteux. Si elles ne sont pas soignées, elles peuvent même entraîner des complications plus grave, comme des abcès, et rendre la mastication difficile.

Lorsque le fluor est utilisé au-delà des doses recommandées, il peut entraîner des troubles comme :

  • Fluorose dentaire :
    • Des taches blanches sur l’émail des dents. Elles sont irréversibles et apparaissent généralement après une surexposition au fluor durant l’enfance.
  • Fluorose osseuse :
    • Le résultat de l’accumulation de fluor dans les os et les articulations qui peut entraîner leur fragilisation.



Selon de récentes études, une consommation élevée de fluor pourrait même perturber la fonction de la thyroïde et affecter la production d’hormones importantes pour le métabolisme. Cela pourrait augmenter le risque d’hypothyroïdie et, en conséquence, causer fatigue, prise de poids et divers autres problèmes de santé.

En France, les dentifrices ne doivent pas contenir plus de 1 500 ppm (parts par million) de fluor, une quantité considérée comme sûre pour la plupart des adultes. Mais le dosage n’est pas le même pour les enfants.

Pour éviter un surdosage, les doses conseillées selon l’âge sont les suivants :

  • Pour les enfants : une très petite dose de la taille d’un grain de riz afin d’éviter l’ingestion de fluor.
  • Pour les adultes : une dose de la taille d’un petit pois.

Outre le fluor, certains ingrédients présents dans les dentifrices peuvent poser des problèmes :

  • Dioxyde de titane : utilisé pour blanchir les dentifrices, il est soupçonné d’être cancérigène.
  • Triclosan : un agent antimicrobien suspecté d’être un perturbateur endocrinien.
  • Sulfates et microplastiques : irritants et souvent nocifs pour l’environnement.

Avec la montée de l’intérêt pour les produits naturels, plusieurs alternatives au fluor émergent pour une protection bucco-dentaire efficace.

  • Dentifrices au Xylitol : un extrait de l’écorce de bouleau, il réduit la formation d’acides par les bactéries et limite les risques de caries.
  • Dentifrices à l’hydroxyapatite : l’hydroxyapatite est un composant de l’émail des dents, elle reminéralise naturellement les dents et aide à combler les micro-lésions.
  • Argiles et huiles essentielles : les dentifrices bio incluent souvent des argiles douces et des huiles essentielles pour leurs effets antiseptiques et abrasifs.

À SAVOIR

en plus des dentifrices, Le fluor se trouve partout dans notre vie quotidienne. Il peut être présent dans l’eau potable à faible dose. Certaines plantes et thés l’absorbent aussi naturellement. Il est aussi utilisé dans des produits industriels et des matériaux imperméabilisants.

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Vincent Dallée
En troisième année de journalisme à l'ISFJ et créateur d'un petit média scientifique, Vincent Dallée développe ses talents rédactionnels pour Ma Santé, animé plus que tout par la mission du journaliste d'informer les gens sur leur santé.

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