Un homme se tient le haut de la fesse en raison de la douleur causée par un kyste sacro-coccygien.
Le kyste sacro-cocygien, ou pilonidal, atteint 1% des hommes et 0.1% des femmes. © Freepik

Avez-vous déjà ressenti une douleur lancinante au creux du dos, juste au-dessus du pli interfessier ? Si oui, vous avez peut-être été victime du kyste sacro-coccygien, ou kyste pilonidal, une affection fréquente et bénigne qui touche principalement les jeunes hommes. Souvent engendré par l’incarnation des poils ou une infection des follicules pileux, ce kyste peut rapidement devenir une source significative d’inconfort, voire de difficulté à s’asseoir. Diagnostic.

Les frottements répétés, la transpiration excessive, une mauvaise hygiène ou encore des prédispositions génétiques peuvent contribuer au développement du kyste sacro-coccygien. Le terme “sacro-coccygien” utilisé pour désigner cette affection bénigne fait référence à la région anatomique spécifique où se développe le kyste, entre le sacrum et le coccyx.

Les symptômes du kyste sacro-coccygien varient en fonction de sa gravité. En cas de suspicion d’infection, il est important de consulter un spécialiste de la santé sans attendre. Un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels pour éviter les complications graves et améliorer le pronostic de la maladie.

Voici les symptômes les plus courants du kyste sacro-coccygien :

  • Douleur : le symptôme le plus fréquent est une douleur au niveau du bas du dos, qui peut s’intensifier en position assise ou en marchant.
  • Rougeur et gonflement : la zone autour du kyste peut être rouge, gonflée et chaude au toucher.
  • Écoulement : un écoulement purulent ou malodorant peut s’écouler du kyste.
  • Abcès : dans les cas plus avancés, le kyste peut s’infecter et former un abcès, qui se manifeste par une douleur pulsatile, une rougeur intense et de la fièvre.

Le kyste sacro-coccygien se forme à la suite de l’incarnation d’un poil dans la peau. Le poil incarné provoque une inflammation et une infection, qui peuvent évoluer vers la formation d’un kyste.

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer un kyste sacro-coccygien, notamment :

  • Sexe masculin : les hommes, particulièrement ceux à forte pilosité, sont deux à trois fois plus susceptibles que les femmes de développer un kyste sacro-coccygien.
  • Obésité : l’excès de poids augmente la pression dans la région du sillon interfessier, ce qui favorise l’incarnation des poils.
  • Transpiration excessive : une sudation abondante peut créer un environnement humide propice au développement des bactéries.
  • Mauvaise hygiène : un manque d’hygiène corporelle favorise l’accumulation de bactéries dans la région du sillon interfessier.
  • Prédispositions génétiques : certaines personnes sont plus susceptibles de développer des kystes sacro-coccygiens en raison de leurs antécédents familiaux.

Plusieurs mesures peuvent aider à prévenir la formation d’un kyste sacro-coccygien :

  • Maintenir une bonne hygiène corporelle : utilisez un savon doux et séchez comme il faut la zone du sillon interfessier.
  • Porter des sous-vêtements en coton : cette matière permet une meilleure aération de la zone et réduit la transpiration.
  • Éviter les vêtements serrés : les vêtements serrés peuvent frotter contre la peau et favoriser l’incarnation des poils.
  • Perdre du poids : si vous êtes en surpoids ou obèse, perdre du poids peut aider à réduire la pression dans la région du sillon interfessier.

Il est important de signaler que chaque traitement doit se faire en fonction de chaque cas individuel, en tenant compte de la gravité du kyste, des antécédents médicaux du patient et de ses préférences. En outre, même après un traitement réussi, il existe toujours un risque de récidive du kyste, donc un suivi médical régulier est primordial. 

Voici les principales options thérapeutiques :

  • Traitement antibiotique local : la prise d’antibiotiques peut être efficace pour les kystes non infectés, mais il est important de noter que les antibiotiques seuls ne peuvent souvent pas guérir complètement le kyste. Ils peuvent aider à contrôler l’infection et réduire l’inflammation, mais d’autres mesures peuvent être nécessaires pour traiter complètement le kyste.
  • Drainage chirurgical : une option courante pour les kystes infectés ou les abcès. Le drainage chirurgical est nécessaire pour évacuer le pus et les débris infectés afin de soulager les symptômes et prévenir ainsi les complications.
  • Chirurgie définitive : si le kyste récidive après le drainage, une excision chirurgicale complète du kyste et du tissu environnant peut être nécessaire pour prévenir de futures récidives.
  • Épilation définitive au laser : l’épilation au laser peut être envisagée après la prise en charge initiale du kyste pour réduire le risque de récidive en éliminant les follicules pileux à l’origine de l’incarnation.

À SAVOIR

Pour un kyste sacro-coccygien, vous pouvez consulter un chirurgien général ou un chirurgien spécialisé dans les affections colorectales.

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Vincent Dallée
En troisième année de journalisme à l'ISFJ et créateur d'un petit média scientifique, Vincent Dallée développe ses talents rédactionnels pour Ma Santé, animé par la mission du journaliste d'informer les gens sur leur santé.

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