Certaines personnes manque cruellement d'empathie. Est-ce de leur faute ?
Manque d'empathie ? Et si c'était plus grave ? ©Canva

L’empathie est un sentiment clé dans les relations sociales. Cependant, tout le monde n’éprouve pas de l’empathie pour les autres dans toutes les situations. Ce manque d’empathie, aux origines multiples et variées, peut avoir des conséquences importantes. Quelles sont les causes du manque d’empathie ? Peut-on y remédier ? Éléments de réponse.

Avoir de l’empathie, c’est avoir la capacité de se mettre à la place des autres, de ressentir ce qu’ils ressentent, pour réagir de manière compatissante. Cette qualité favorise la compréhension mutuelle, et permet ainsi de construire des relations sociales saines. Mais qu’arrive-t-il si un individu manque d’empathie ? À quoi cela peut être dû ? 

Les causes du manque d’empathie

Le manque d’empathie, cette absence de compréhension et de partage des émotions d’autrui, peut être influencé par différents facteurs, certains plus complexes que d’autres.

Le trouble de la personnalité antisociale : 

Les individus souffrant de ce trouble ont souvent du mal à ressentir de l’empathie envers les autres en raison de leur tendance à ignorer les normes sociales et à créer des barrières avec les autres. Cette condition peut entraîner une indifférence ou une manipulation des émotions d’autrui, plutôt que de la compréhension.

Le trouble de la personnalité narcissique : 

Les personnes atteintes de ce trouble sont plus préoccupées par leur propre grandeur et leur besoin de reconnaissance. Cette préoccupation excessive d’eux-mêmes peut les empêcher de se connecter émotionnellement avec les autres, car elles sont trop centrées sur leur propre personne.

L’autisme : 

Les individus atteints d’autisme rencontrent des difficultés à comprendre et à exprimer les émotions, ce qui peut entraîner un manque d’empathie apparent. Cependant, il est important de noter que l’empathie est présente d’une manière différente pour eux.

L’alexithymie : 

Ce terme désigne une difficulté à reconnaître et à exprimer ses propres émotions, ce qui peut également affecter la capacité à comprendre les émotions des autres. Les personnes alexithymiques ont du mal à se mettre à la place d’autrui en raison de leur propre confusion émotionnelle.

Des lésions cérébrales : 

Les blessures ou les lésions cérébrales, en particulier celles touchant les zones du cerveau responsables de la compréhension des émotions, peuvent altérer la capacité à ressentir de l’empathie. Les dommages neurologiques peuvent perturber les connexions nécessaires pour traiter les signaux émotionnels.

Les traumatismes émotionnels : 

Les personnes ayant vécu des traumatismes graves peuvent développer une forme de protection émotionnelle envers les autres pour faire face à leur propre douleur. Cela peut entraîner une réduction de l’empathie, car elles se concentrent davantage sur leur propre survie psychologique.

Les substances addictives : 

L’alcool et les autres drogues peuvent altérer le fonctionnement cérébral, y compris les zones liées à l’empathie. Les substances addictives peuvent détourner l’attention des émotions des autres, contribuant ainsi au manque d’empathie.

Les facteurs sociétaux : 

L’omniprésence des écrans et des réseaux sociaux peut nous isoler de nos proches. Les interactions virtuelles peuvent parfois déshumaniser les relations, nous empêchant de ressentir pleinement l’émotion de l’autre.

Les conséquences du manque d’empathie

Une personne en manque d’empathie, à cause d’un trouble dont elle est patiente ou de son environnement personnel, ressent ce manque comme un handicap. En effet, le manque d’empathie altère les relations sociales. Il peut engendrer des malentendus, des conflits et des ruptures, entraînant ainsi un sentiment de solitude.

Conseils pratiques pour cultiver l’empathie

Cultiver l’empathie est essentiel pour améliorer les relations et renforcer la cohésion. Voici quelques conseils pratiques pour y parvenir.

Le premier réflexe à adopter est de faire l’effort d’écouter ce qu’une personne vous confie, en posant des questions qui ouvrent à la discussion.

Pour être empathique, il faut pouvoir ressentir les émotions de la personne en face de vous mais d’abord vos propres émotions. Quelqu’un qui s’empêche de ressentir la moindre émotion, qui ne sait pas se concentrer sur ce qu’il ressent, ne pourra pas le faire pour quelqu’un d’autre.

À SAVOIR 

L’alexithymie, qui peut être responsable du manque d’empathie chez un individu, concerne environ 15% de la population française.

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Jeanne Guinand
Journaliste Santé / Groupe Ma Santé Étudiante en journalisme, Jeanne s'est spécialisée dans le domaine de la santé. Son ambition ? Informer le public sur des sujets cruciaux, allant de la prévention des maladies aux actualités santé les plus récentes.

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