Inauguration du cabinet médical de Saint Marcel d'Ardèche, où officient les médecins salariés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans des communes privées de médecins généralistes depuis plusieurs mois, voire années, le recutement de praticiens salariés permet de redonner vie aux centres de santé. © DR

Le GIP ‘’Ma Région, Ma santé’’ a permis le recrutement de sept médecins généralistes salariés dans des Centres de Santé situés en zones rurales sous-dotées, comme à Saint-Marcel-d’Ardèche.

Depuis le mois de février, un nouveau médecin exerce à Saint-Marcel d’Ardèche venant apporter son soutien au médecin qui exerçait préalablement sur cette commune de 2400 habitants située au sud du département, dans un territoire fortement touché par la problématique d’accès aux soins. « Leurs prédécesseurs avaient quitté la commune en 2021 », explique le maire, Jérôme Laurent, dont la municipalité s’est aussitôt activée en portant notamment un projet de pôle de santé. « Pour que cela marche, il fallait une dynamique locale ».

Les habitants, et ceux des communes limitrophes, ont ainsi pu retrouver une présence médicale. Et pour beaucoup un médecin traitant. Une interne en médecine a même rejoint le cabinet. Cette évolution vertueuse, qui favorisera l’implantation future d’autres professionnels de santé, est le fruit d’une démarche tripartite entre la commune, le Département et la Région.

Selon le modèle éprouvé dans le Cantal depuis l’an dernier, au Rouget-Pers puis dernièrement à Chaudes-Aigues, les médecins ont en effet été directement recrutés par le Groupement d’Intérêt Public ‘’Ma Région, Ma santé’’, créé à l’initiative de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en collaboration avec les Départements du Cantal, de l’Ardèche et, depuis peu, de la Haute-Loire et de l’Allier.

Autant de territoires confrontés à la pénurie de médecins généralistes et susceptibles, grâce à ce dispositif, d’accroître leur attractivité. « C’est la structure dont nous avions besoin pour nous appuyer », témoigne Jérôme Laurent. « Elle offre des conditions de travail très favorables aux médecins, qui sont salariés du GIP, et permet aux habitants de bénéficier de l’accès aux soins qui leur manquait. Je pense que sans cela, nous serions toujours sans médecins ».

À SAVOIR

Depuis la création du GIP, trois centres de santé ont déjà été ouverts (Le Rouget-Pers, Chaudes-Aigues et Saint-Marcel-d’Ardèche), sept médecins et trois secrétaires médicales ont été recrutés. Des projets sont déjà l’étude sur les communes d’Ardoix, Lachapelle-sous-Aubenas, Andance, Coucouron et Saint-Fortunat-sur-Eyrieux (Ardèche), ainsi qu’à Saugues et Landos (Haute-Loire). Le GIP mettra aussi à disposition un Médicobus géré par des médecins à compter de janvier 2025 dans le Cantal. Un déploiement est également envisagé en Haute-Loire.

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