Une consultation médicale en 2025.
1 million de personnes consultent leur médecin généraliste chaque jour. © Adobe Stock

Depuis le 22 décembre 2024, les tarifs des consultations médicales ont augmenté. Cette hausse, décidée par l’Assurance Maladie et les syndicats de médecins, connaîtra une nouvelle revalorisation en juillet 2025. Mais alors, quelles sont les nouvelles grilles tarifaires ? Pourquoi cette hausse ? Quels remboursements prévoir ? On vous explique tout. 

Les consultations médicales ont augmenté le 22 décembre dernier. Désormais, le prix d’une consultation chez un médecin généraliste passe de 26,50 € à 30 €. Soit une augmentation de 3,50 €. Pour les consultations spécialisées, le tarif chez un gynécologue passera de 33,50 € à 37 €. Les psychiatres et pédiatres verront également leurs honoraires augmenter selon des modalités spécifiques.

Une nouvelle revalorisation est d’ores et déjà prévue en juillet 2025, bien que les montants précis ne soient pas encore officialisés.

Une tarification spéciale pour les enfants

La nouvelle convention médicale apporte des changements pour le suivi pédiatrique. Les consultations chez le pédiatre sont facturées 39 € pour les enfants de 0 à 2 ans, 35 € pour les 2-6 ans, et 31,50 € pour les plus de 6 ans. Chez les généralistes, le suivi des enfants de moins de 6 ans coûte désormais 35 €.

En parallèle, les consultations pédiatriques obligatoires, qui incluent les certificats médicaux exigés à certains âges clés, sont désormais facturées 54 €, contre 47,50 € auparavant. Ces consultations, entièrement prises en charge par l’Assurance Maladie, visent à assurer un suivi approfondi du développement de l’enfant.

Une meilleure prise en charge de la santé mentale des jeunes

Face à la dégradation de la santé mentale des jeunes depuis la crise sanitaire, les consultations en pédopsychiatrie ont également été revalorisées. Ces consultations passent de 54,70 € à 67 €, une mesure destinée à mieux accompagner les jeunes en difficulté psychologique.

Autre changement majeur : l’élargissement de l’âge de prise en charge, qui concerne désormais les 12-25 ans, contre 16 ans auparavant.

Les consultations dites « complexes », nécessitant la présence des parents dans le cadre du suivi d’un enfant souffrant d’une pathologie psychiatrique grave, ont également été revalorisées. 

Pourquoi cette augmentation ?

Plusieurs raisons expliquent cette hausse des tarifs médicaux et principalement la crise que rencontre le secteur du soins en matière de recrutement. Ainsi, en augmentant la rémunération, les autorités espèrent inciter les jeunes médecins à s’installer en libéral, notamment dans les déserts médicaux. Aussi, l’inflation impacte directement les coûts de fonctionnement des cabinets médicaux, notamment en termes de loyers, de matériel et de personnel.

Cette augmentation permettrait aussi un meilleur suivi des patients. L’Assurance Maladie souhaite encourager les médecins à consacrer plus de temps à chaque patient en rendant la consultation plus rémunératrice.

Quel impact pour les patients ?

L’Assurance Maladie continue de rembourser 70 % du tarif de base, mais l’augmentation des tarifs implique un reste à charge plus important pour les patients. Ainsi, pour une consultation à 30 €, le remboursement sera de 21 €, contre 18,55 € auparavant, laissant un reste à charge de 9 €, qui peut être pris en charge par une mutuelle.

En l’absence de complémentaire santé, les patients devront donc prévoir un budget plus important pour leurs consultations médicales. Toutefois, les personnes en situation de précarité peuvent toujours bénéficier d’aides comme la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), qui prend en charge les consultations sans avance de frais.

Comment limiter l’impact de la hausse ?

Pour faire face à cette revalorisation, il est recommandé de :

  • vérifier les garanties de sa mutuelle afin de s’assurer d’une couverture optimale des nouveaux tarifs.
  • Privilégier les médecins de secteur 1, qui pratiquent les tarifs conventionnés sans dépassements d’honoraires.
  • Respecter le parcours de soins coordonnés en consultant d’abord son médecin traitant pour éviter des pénalités de remboursement.

Si cette hausse est nécessaire pour assurer la pérennité du système de soins, elle implique néanmoins des ajustements pour les patients, qui devront être vigilants quant à leur prise en charge. 

Pour plus d’informations sur les nouveaux tarifs et les remboursements, rendez-vous sur le site de l’Assurance Maladie.

À SAVOIR

En 1995, consulter son médecin généraliste coûtait 17 euros. Dix ans plus tard, en 2005, le tarif était passé à 20 euros, puis à 23 euros en 2015. 

Inscrivez-vous à notre newsletter
Ma Santé

Article précédentL’IVG médicamenteuse désormais accessible dans les CDSES du Rhône
Article suivantTroubles digestifs : que faire en cas de diarrhée ?
Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here