
La peur de prendre du poids est souvent un frein pour se dĂ©cider Ă arrĂȘter de fumer, notamment chez les femmes jeunes et moins jeunes. Quelles sont les relations entre poids et tabac? Comment mangent les fumeurs ? La prise de poids Ă l’arrĂȘt du tabac est-elle une fatalitĂ© ? Comment la limiter ?
ArrĂȘt de la cigarette = prise de poids ?
La peur de prendre du poids est souvent un frein pour se dĂ©cider Ă arrĂȘter de fumer, notamment chez les femmes jeunes et moins jeunes. Quelles sont les relations entre poids et tabac? Comment mangent les fumeurs ? La prise de poids Ă l’arrĂȘt du tabac est-elle une fatalitĂ© ? Comment la limiter ? Les rĂ©ponses de Nutrinews.
Généralement, le poids des fumeurs est légÚrement inférieur à celui des non-fumeurs. Les fumeuses pÚsent entre 0 et 4 kg de moins que les non-fumeuses, alors que la fourchette chez les hommes oscille entre 0 et 3 kg. La nicotine, inhalée avec la fumée, a en quelque sorte un effet « coupe-faim ».
Elle intervient Ă diffĂ©rents niveaux de l’organisme : elle augmente les dĂ©penses caloriques, favorise la mobilisation du tissu gras et agit sur la leptine, une hormone rĂ©gulatrice secrĂ©tĂ©e par les cellules graisseuses.
Comment mangent les fumeurs ?
Du cĂŽtĂ© alimentation, les fumeurs ont un comportement alimentaire assez particulier. Ils prennent peu ou pas de petit-dĂ©jeuner, le repas de midi est souvent inexistant, alors que celui du soir s’avĂšre particuliĂšrement copieux et riche.
L’odorat du fumeur Ă©tant souvent altĂ©rĂ©, il mange aussi gĂ©nĂ©ralement plus salĂ© et plus gras (les arĂŽmes sont transportĂ©s par les graisses). Le fumeur grignote en gĂ©nĂ©ral davantage que le non fumeur et boit aussi plus d’alcool et de cafĂ©. En rĂ©sumĂ© : des habitudes alimentaires bien Ă©loignĂ©es de ce qu’on appelle une alimentation Ă©quilibrĂ©e.
La prise de poids Ă l’arrĂȘt du tabac est-elle inĂ©luctable ?
L’effet de la nicotine sur les dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques n’est pas rĂ©manent : il cesse avec la derniĂšre cigarette. Si le fumeur arrĂȘte brutalement, sans l’aide de substituts nicotiniques et sans revoir son comportement alimentaire souvent dĂ©sĂ©quilibrĂ©, la prise de poids est frĂ©quente.
Elle s’accompagne parfois de vĂ©ritables comportements boulimiques et d’une attirance pour les produits sucrĂ©s due Ă des modifications des glucides sanguins induites par l’absence de nicotine. Ce qui n’arrange rien Ă l’affaire…
Sans aide, le futur ex-fumeur a donc des risques avĂ©rĂ©s de prendre du poids. En revanche, avec un suivi mĂ©dical (la prescription de substituts nicotiniques) et diĂ©tĂ©tique, il pourra limiter sa prise de poids, voire mĂȘme ne pas grossir.
Le suivi diététique : indispensable !
Afin de minimiser la prise de poids, il faut avant tout que le futur « ex-fumeur» comprenne qu’il va devoir compenser l’Ă©conomie calorique antĂ©rieurement gĂ©nĂ©rĂ©e par le tabac. L’effet coupe-faim de la cigarette Ă©tant supprimĂ©, l’augmentation de l’appĂ©tit devra ĂȘtre cadrĂ©e.
Il ne s’agit pas de faire un rĂ©gime, ni de moins manger, mais plutĂŽt de mieux manger. Bien souvent, le fumeur a une alimentation dĂ©sĂ©quilibrĂ©e. Il va donc ĂȘtre important de remettre en place les bases d’une bonne alimentation. De plus, comme l’ancien fumeur pense souvent que l’arrĂȘt du tabac le prive d’un « plaisir » et qu’il utilise l’alimentation comme rĂ©confort, il ne faut en aucun cas qu’il se sente Ă nouveau frustrĂ©. Des conseils diĂ©tĂ©tiques simples donnent gĂ©nĂ©ralement de bons rĂ©sultats s’ils sont suivis.
Lorsque la dĂ©pendance physique est bien gĂ©rĂ©e, et qu’on accepte de reconsidĂ©rer ses habitudes alimentaires, l’arrĂȘt du tabac ne s’accompagne donc pas obligatoirement d’une prise de poids. La pratique d’une activitĂ© physique renforcera les nouvelles sensations de bien-ĂȘtre. Le « mieux manger » et les sensations retrouvĂ©es font partie des nouveaux plaisirs de l’ancien fumeur.
Source : Nutrinews, mars 2007







