Des chirurgiens en train d'opérer une femme pour lui poser une bioprothèse mammaire.
En France, environ 20 000 femmes subissent une mastectomie chaque année. © Adobe Stock 

Une première en Auvergne-Rhône-Alpes : à Lyon, le Centre Léon Bérard teste une bioprothèse mammaire résorbable qui pourrait révolutionner la reconstruction après une mastectomie. Conçue pour disparaître progressivement, elle offre une alternative innovante aux implants permanents et pourrait transformer le parcours des patientes après un cancer du sein.

Jusqu’à présent, après une mastectomie, les patientes avaient deux options : une reconstruction par implants en silicone ou par transfert de tissus. Deux solutions efficaces, mais parfois contraignantes, avec des interventions chirurgicales répétées et un risque de complications.

À Lyon, une alternative totalement inédite est en phase de test : une prothèse mammaire bio conçue pour disparaître progressivement, une fois son rôle accompli. Une première en région Auvergne-Rhône-Alpes, qui pourrait bien révolutionner la reconstruction mammaire.

Contrairement aux implants classiques, cette bioprothèse n’est pas destinée à rester en place toute la vie. Son principe ? Servir de support temporaire aux tissus en cours de régénération. Elle accompagne la reconstruction naturelle du sein, avant d’être progressivement absorbée par l’organisme, sans nécessité d’intervention supplémentaire pour l’enlever.

Un vrai changement, quand on sait que les implants traditionnels doivent être remplacés tous les 10 à 15 ans et peuvent provoquer des réactions inflammatoires ou des coques fibreuses.

Pourquoi cette innovation suscite-t-elle autant d’intérêt ? Parce qu’elle répond à plusieurs attentes des patientes :

  • Moins d’interventions chirurgicales : pas besoin de changer l’implant ni de subir une nouvelle opération pour le retirer.
  • Un rendu plus naturel : en laissant le corps reconstruire ses propres tissus, la poitrine retrouve une apparence plus souple et harmonieuse.
  • Moins de risques médicaux : pas d’implant permanent, donc moins de risques d’infections, de rejet ou d’inflammation à long terme.

Le Centre Léon Bérard suit de près les premières patientes qui bénéficient de cette bioprothèse résorbable. Objectif : mesurer son efficacité, sa sécurité et son impact sur la qualité de vie des femmes concernées.

Pour l’instant, ce test est réservé à certaines patientes remplissant des critères spécifiques. Si les résultats sont concluants, cette approche pourrait rapidement se généraliser et devenir une nouvelle référence en reconstruction mammaire. Une solution plus simple, plus sûre et plus douce après une mastectomie.

Aujourd’hui, près de 40 % des femmes ayant subi une mastectomie renoncent à la reconstruction, souvent par peur des complications ou des interventions lourdes. Cette bioprothèse pourrait changer la donne en proposant une approche plus naturelle et moins contraignante.

À Lyon, une nouvelle page de la reconstruction mammaire à la suite d’un cancer du sein est peut-être en train de s’écrire. Et pour de nombreuses patientes, c’est un espoir bien réel. 

À SAVOIR

En France, environ 20 000 femmes subissent une mastectomie chaque année. Pourtant, seule une patiente sur trois bénéficie d’une reconstruction mammaire, selon l’Institut National du Cancer (INCa). En cause ? Un manque d’information, des délais parfois longs et la crainte des complications post-opératoires.

Inscrivez-vous à notre newsletter
Ma Santé

Article précédentCBD et prise de médicaments : l’ANSM alerte sur les dangers du mélange
Article suivantNutrition : le régime végétarien est-il réellement bon pour la santé ?
Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici