Une femme maigre qui continue de perdre du poids pour avoir le summer body.
Selon la Fédération Française Anorexie Boulimie (FFAB), 17 % de la population, tous âges et genres confondus, sont à risque ou souffrent de TCA. © Adobe Stock

À l’arrivée de l’été, impossible d’échapper à l’injonction au “summer body” : ce corps mince, ferme et bronzé que la société semble exiger pour profiter pleinement des beaux jours. Mais derrière cette pression se cachent de nombreux dangers pour la santé physique et mentale. Décryptage.

Chaque année, dès que les températures grimpent, le “summer body” fait son grand retour. Ce concept, popularisé par les réseaux sociaux, les publicités et les magazines, invite à afficher une silhouette affinée, tonique, et souvent bronzée pour l’été.

Si cette quête du corps parfait peut paraître anodine, elle entraîne souvent des comportements à risque et des souffrances invisibles. En 2025, ce culte de la maigreur reste plus que jamais d’actualité, notamment à travers les réseaux sociaux, et il faut bien comprendre pourquoi il peut devenir dangereux.

Pourquoi ce culte de la maigreur revient en force ? 

Le “summer body” est devenu un véritable phénomène social. Les chiffres le montrent : 68 % des Français déclarent ressentir une pression pour avoir un corps mince à l’approche de l’été, selon un sondage Ifop réalisé en 2024 pour l’Observatoire de la santé mentale.

Cette injonction provient de multiples sources. En premier lieu, les réseaux sociaux où les influenceurs affichent leurs formes sculptées, campagnes publicitaires vantant des corps idéalisés. Mais aussi dans la vie quotidienne avec des regards ou des remarques.

Résultat, une majorité de femmes, mais aussi un nombre croissant d’hommes, se sentent contraints de changer leur alimentation ou de multiplier les séances de sport intensif pour coller à ce modèle.

Sauf que cette pression est loin d’être anodine. Elle s’inscrit dans une longue tradition du culte de la minceur, particulièrement en France, où 8,3 millions de personnes ont reçu une prescription d’antidépresseurs en 2024, en partie liée aux troubles liés à l’image corporelle (données CNAM, 2025).

Dangers summer body : les risques derrière l’image parfaite

Les dangers liés à cette quête du “summer body” sont multiples, souvent insidieux, mais toujours bien réels. Parmi les plus fréquents :

  • Troubles alimentaires : régimes drastiques, privations répétées, voire anorexie ou boulimie peuvent émerger. Selon la Fédération Française des Troubles des Conduites Alimentaires (FFTCA), les consultations pour troubles alimentaires ont augmenté de 20 % chaque été depuis 2020. Le régime express de type “detox” ou “jeûne intermittent” est loin d’être sans conséquence.
  • Effet yo-yo : perdre du poids rapidement puis en reprendre plus, un cercle vicieux qui déstabilise le métabolisme et la santé cardiovasculaire.
  • Impact mental : stress, anxiété, baisse de l’estime de soi, voire dépression sont courants.
  • Carences et fatigue : ces régimes restrictifs privent souvent l’organisme de nutriments essentiels, affaiblissant le système immunitaire et la vitalité.

Comment sortir de ce cercle vicieux ?

Heureusement, les mentalités évoluent. Le mouvement body positive, qui valorise toutes les morphologies, gagne du terrain. Des personnalités publiques comme Louane ou Camille Cerf, qui revendiquent une image corporelle plus naturelle, participent à faire reculer le diktat de la minceur. Des études montrent que les contenus promouvant l’acceptation de soi sur les réseaux sociaux contribuent à réduire le stress lié à l’apparence.

Mais au-delà du militantisme, il faut surtout revenir à l’essentiel : la santé globale. L’Agence nationale de santé publique recommande de privilégier un mode de vie équilibré :  

  • alimentation variée
  • activité physique régulière sans excès
  • sommeil de qualité
  • et surtout éviter les régimes éphémères. 

Quelques conseils pour un été sain et serein

  • Évitez les régimes express qui promettent monts et merveilles en quelques jours. Leur efficacité est souvent illusoire et leurs effets secondaires nombreux.
  • Faites du sport pour le plaisir, pas pour compenser. Une marche en bord de mer ou une séance de yoga sont tout aussi bénéfiques.
  • Fuyez les comparaisons sur les réseaux sociaux : les images sont souvent retouchées et ne reflètent pas la réalité.
  • Écoutez votre corps : fatigue, faim, soif sont des signaux à ne pas ignorer.

Et surtout, ne restez pas seul ! Si vous en ressentez le besoin : des professionnels (nutritionnistes, psychologues, coachs sportifs) sont là pour vous épauler, que ce soit côté alimentation, bien-être mental ou activité physique.

À SAVOIR 

Selon une étude de l’Inserm (2023), près d’un lycéen sur trois restreint son alimentation avant l’été pour modifier son apparence. Une pression précoce qui augmente le risque de troubles alimentaires dès l’adolescence.

Inscrivez-vous à notre newsletter
Ma Santé

Article précédentContraception : pourquoi choisir l’anneau vaginal ? 
Article suivantLa marche aquatique (longe-côte) : une activité vivifiante et bénéfique à tester cet été
Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici