Les homosexuels hommes figurent parmi les populations les plus à risque. ©Pexels
Les homosexuels hommes figurent parmi les populations les plus à risque. ©Pexels

Jusqu’au 8 décembre, l’Agence régionale de santé (ARS) anime une campagne de dépistage du virus du VIH, des hépatites virales et des autres maladies sexuellement transmissibles dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Objectif : sensibiliser aux risques de ces pathologies et de l’importance de les détecter à temps.

Les risques des MST : des simples symptômes au décès

En France, 173 000 personnes sont porteuses du virus du VIH. Parmi elles, 24 000 vivent sans le savoir avec cette infection transmissible et potentiellement mortelle. 

Le dépistage est conseillé à l’ensemble des personnes ayant déjà eu rapports sexuels à risques. Mais certaines populations sont plus exposées que d’autres aux maladies sexuellement transmissibles (MST). C’est le cas des personnes ayant séjourné dans des zones de forte prévalence à l’infection au VIH (pays d’Afrique, Caraïbes…) ou qui en sont originaires. Les hommes ayant des rapports sexuels d’autres hommes font également partie des populations les plus à risques. Tout comme les consommateurs de drogues injectables.

Les conséquences des MST pouvant être plus ou moins graves, le dépistage est donc essentiel pour permettre de les prévenir. 

Selon la pathologie sexuellement transmissible concernée, les risques pour la santé peuvent varier. Certaines d’entre elles sont plutôt symptomatiques et peuvent avoir des conséquences sur la fertilité, tels les chlamydias. D’autres peuvent potentiellement être mortelles. Les papillomavirus par exemple, sont la première cause du cancer de l’utérus chez la femme, tandis que l’hépatite B peut entraîner un cancer du foie ou une cirrhose. Le virus du VIH peut quant à lui évoluer en sida, affectant le système immunitaire de la personne et la rendant vulnérable aux infections. 

VIH et IST : des méthodes de dépistage variées

Les différents types de dépistages 

Il existe plusieurs méthodes de dépistage du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles.

  • Le test par une sérologie sanguine. 

La prise de sang est à réaliser en laboratoires d’analyses médicales avec une simple prescription médicale. Ce dépistage, remboursable en partie ou en totalité par la Sécurité sociale concerne les virus du VIH, des hépatites et de la syphilis. 

  • Le test rapide d’orientation de diagnostic (TROD)

Rapide, les TROD VIH et VHC (hépatite C) sont proposés gratuitement à certaines personnes par des associations communautaires et par les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). 

  • Les autotests de dépistage de l’infection par le VIH

Il s’agit de TROD VIH simples d’utilisation pour un dépistage du VIH à faire soi-même.  Disponible en pharmacie, ils permettent de détecter la présence du virus en 30 minutes seulement. 

VIH : les avantages d’un dépistage précoce 

Selon les chiffres de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) de 2017, parmi les personnes diagnostiquées porteuses du virus du VIH, 30% l’ont été trop tardivement, soit à un stade avancé de l’infection. 

L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes insiste ainsi sur un dépistage précoce qui permettrait « une prise en charge adaptée et rapide, une probable guérison pour un bon nombre d’IST et en cas d’infection par le VHC, une diminution de la morbi-mortalité en cas d’infection par le VIH, ainsi qu’une diminution de la transmission de ces infections à un niveau collectif ». 

À SAVOIR

Des opérations de dépistage sont organisées dans la région depuis le 25 novembre et jusqu’au 8 décembre 2019 par l’Agence régionale de santé (ARS) en partenariat avec la Coordination régionale de la lutte contre l’infection due au VIH (COREVIH). Pour plus d’informations sur les dates et lieux des actions selon les territoires, rendez-vous sur le site internet de l’ARS de la région.

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Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

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