La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de mettre en ligne sur son site Scope Santé un moteur de recherche pour choisir son établissement de santé (public ou privé) en fonction du degré de satisfaction des patients. Utile avant de réserver sa chambre pour accoucher ou subir une intervention chirurgicale…
Comment choisir le meilleur établissement de santé avant de partir accoucher à la maternité ou se faire opérer de l’appendicite ? Pour répondre à cette question, la Haute Autorité de Santé proposait depuis 2013 un listing exhaustif recensant plus de 4000 établissements de santé dans toute la France. Pour être encore plus complet, la HAS vient de mettre en ligne sur son site Scope Santé un nouvel outil de comparaison. Son objectif ? Fournir un élément d’information précis et concret à tous ceux qui veulent choisir et comparer entre plusieurs établissements de santé, qu’ils soient publics ou privés. Pour cela, près de 57 000 patients ont été sollicités via leur adresse électronique pour répondre à un questionnaire de satisfaction. Tous ces “cobayes” ont fréquenté durant plus de 48 heures l’un des 983 hôpitaux ou cliniques ciblés dans les mois précédents l’envoi du formulaire (de septembre 2015 à avril 2016). ces patients, qui ont fréquenté un service de médecine, de chirurgie ou obstétrique (hors services d’urgences) ont accepté de répondre à une série de questions portant sur quatre thèmes essentiels: accueil, prise en charge, chambre, repas et organisation de la sortie.
Avec Scope Santé, le patient délivre bons et mauvais points
Après réception de tous ces questionnaires, les services de la HAS ont pu établir une sorte de barème national, déclinable par région, dans lequel figurent pour l’instant 403 établissements – dont 74 en Ile-de-France et 48 en Auvergne Rhône-Alpes – classés selon une échelle de notation sur 100. Le niveau de satisfaction est facilement identifiable grâce à un système de couleurs: vert foncé pour les hôpitaux et cliniques les mieux notés (11% des établissements notés), puis vert clair (24%), jaune (41%) et enfin rouge (24%) pour les “mauvais élèves” dont le taux de satisfaction global est inférieur à 70/100. Pour aider les internautes, le site dispose également d’un moteur afin d’affiner leur recherches par géolocalisation, activités (cancérologie, chirurgie, court séjour, maternité, pédiatrie, santé mentale, soin de longue durée…) ou spécialités (brûlures, cardiovasculaire, dialyse, ophtalmologie, pneumologie…). Il est également possible de comparer jusqu’à 4 établissements.
Hôpitaux, des repas jugés souvent “mauvais”
Après compilation des résultats de tous les questionnaires, la problématique de la prise en charge des patients enregistre le meilleur résultat global avec une note de 80,7 sur 100. Ainsi, 87% des patients indiquent avoir reçu des réponses à leurs questions et 91% étaient satisfaits de leur clarté.En revanche, le niveau de satisfaction est “moyen” pour l’accueil, avec une note globale de 72,7 sur 100, notamment en raison de l’accessibilité (transport, parking, signalétique) de l’établissement. Le score de satisfaction est “insuffisant” surtout pour l’organisation de la sortie, avec un quart des patients insatisfaits, mais aussi pour la chambre et, sans surprise, pour la qualité des repas…
Les meilleurs établissements participant à cette enquête publique seront récompensés sous forme d’un bonus financier (de 15 000 à 500 000 euros) afin d’inciter les équipes à “s’inscrire dans une dynamique d’amélioration de la qualité des soins“, explique Agnès Buzyn, présidente de la HAS. De quoi motiver les directeurs d’hôpitaux et de cliniques avant la prochaine enquête de satisfaction dont les résultats seront connus en novembre 017.
A SAVOIR
Dans la catégorie des établissements les mieux notés (11%), 76 % des patients recommanderaient “certainement” cet hôpital ou cette clinique à leurs proches et 80% reviendraient s’ils devaient être à nouveau hospitalisés pour la même pathologie. A l’inverse, pour les établissements les moins bien classés (24%), seulement 47% des patients recommanderaient l’établissement à leurs proches et seulement 57% seraient prêts à y revenir pour la même raison.