Le scanner, examen médical de diagnostic, est couramment utilisé depuis près de quarante ans pour explorer les organes et les vaisseaux sanguins. Il permet également de détecter d’éventuelles lésions, qu’elles soient bénignes ou cancéreuses. Comment se déroule un scanner ? Quelles sont les complications possibles ? Le point, avec le concours de l’Institut National du Cancer.
Le scanner est un examen qui permet une exploration précise de la plupart des organes du corps humain. Y compris le cerveau, le cœur, les poumons, les artères, le foie et la vésicule biliaire, même à travers les os. En combinant des rayons X avec des systèmes informatiques puissants, il génère des images « en coupes » très fines du corps. Ces images sont ensuite reconstruites en trois dimensions par ordinateur pour permettre une visualisation précise des différents organes.
Le scanner : détection de pathologies variées
Quand a-t-on recours au scanner ?
Le scanner est un examen médical qui permet de détecter les anomalies dans les organes qui ne peuvent pas être révélés par des radiographies ou des échographies. Il est utilisé pour :
– Identifier les signes de maladie tels que des infections, des hémorragies, des kystes, des fractures, des tumeurs…
– Évaluer et suivre les traitements contre de nombreux types de cancer;
– Aider le chirurgien à planifier et à effectuer des opérations précises;
– Être l’examen de référence pour les patients souffrant d’un traumatisme crânien ou d’accidents avec des lésions vitales multiples.
Comment se préparer à un scanner ?
En général, le scanner ne requiert pas de préparation particulière. Parfois, le médecin peut recommander l’utilisation d’un produit de contraste à base d’iode qui sera injecté dans une veine du bras. Cette injection facilite la visualisation de certaines structures atomiques ou lésions. Il est donc important de signaler au médecin toute allergie ou réaction indésirable lors d’un examen précédent avec un produit de contraste iodé.
Le déroulé de l’examen
Comment se déroule un scanner ?
En moyenne, un examen complet de scanner dure environ une heure. Cela inclut l’accueil, la préparation, l’examen, la surveillance et la restitution des images. La durée de réalisation du scanner proprement dit varie de dix à vingt minutes, selon la zone à visualiser.
Pendant le scanner, la table d’examen sur laquelle vous êtes allongé se déplace lentement à l’intérieur d’un anneau semblable à un petit tunnel. Vous passerez plusieurs fois dans ce tunnel, chaque passage durant quelques secondes, pour une durée totale de quelques minutes.
Si un produit de contraste à base d’iode doit être injecté, une infirmière pose une perfusion dans une veine du bras avant l’examen. Il est impératif de ne pas bouger pendant le scanner et de retenir sa respiration quand le professionnel de santé le demande.
Que se passe-t-il après l’examen ?
Après la réalisation du scanner, les images sont analysées par le radiologue. Ce rapport est ensuite envoyé au médecin prescripteur qui l’utilisera pour établir un diagnostic et décider du traitement à suivre.
Si un produit de contraste a été utilisé lors de l’examen, il est important de boire suffisamment pour faciliter l’élimination du produit par les urines (eau, thé, café, soupe, jus…). Il faut également surveiller sa peau pendant les vingt-quatre heures suivantes afin de détecter tout signe d’allergies ou d’éruption cutanée.
Le scanner : un examen puissant mais à utiliser avec précaution
Quels sont les risques éventuels du scanner ?
L’examen au scanner est indolore. Bien que l’injection du produit de contraste puisse causer une légère sensation de chaleur, elle disparaît rapidement.
Les risques associés à l’injection du produit sont rares. Dans de rares cas, il peut y avoir une fuite du produit dans les tissus environnants. Ce qui peut entraîner la formation d’un hématome nécessitant un traitement local. Il est possible de ressentir certains effets secondaires comme un goût étranger dans la bouche, des nausées et des vomissements.
Plus rarement, une intolérance plus grave peut survenir et nécessiter un traitement. Cela inclut des réactions allergiques telles que l’urticaire, de l’eczéma ou de l’asthme, ainsi que des problèmes rénaux ou cardio-respiratoires. Il est important de signaler tout effet ressenti pendant ou après l’examen à l’équipe médicale.
Enfin, il est impératif de limiter au maximum l’exposition au rayon X pendant la grossesse afin d’éviter toute irradiation du fœtus.
À SAVOIR
L’Institut National du Cancer (INC) est une institution française dédiée à la lutte contre le cancer. Elle consiste à favoriser la recherche, la prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement de cette maladie.